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    Alors! Raconte! N° 143

                                                      Publicités murales sur nos façades.

          DUBO! DUBON! DUBONNET! Ce panneau publicitaire agrémentait les parcours en métro à Paris. Qui a vécu ou vit encore dans la capitale, n'a vu ces panneaux publicitaires avec leurs grosses lettres blanches sur fond bleu  dans les tunnels du métro surtout lorsque la rame était arrêtée face à l'une de ces œuvres  artistiques. Ces slogans sur les parois obscures hypnotisaient les voyageurs dans les années 50.

         SUZE !, cette pub verticale en relief noir sur fond jaune - PERNOD FILS !  ST RAPHAEL QUINQUINA!  Agrémenté de sa littérature " vin tonique au quinquina" PICON parce que c'est bon ainsi que le COGNAC Martel. Dans les années 50, les alcools n'étaient pas interdits de publicité et les peintures murales qui subsistent s'effritent sur les vieilles façades des maisons de nos villages. De nos jours, ces peintures murales sont devenues des reliques archaïques. Dans les années 1920, les publicités murales proliféraient et étaient aussi agressives que celles que l'on voit aujourd'hui.

           Mais elles commencent à se défraîchir surtout qu'elles sont souvent effacées par des panneaux publicitaires qui les superposent. Il faut ouvrir l'œil lors de la traversée des villages tels Coursan, Puisserguier et le long de la route qui mène à Narbonne. Elles sont toujours bien exposées à la vue des passants et des automobilistes et vantent une marque, une échoppe, un restaurant, un produit (PETIT BEURRE LU - PERRIER - LA VERNIERE- VITELLOISE- ST YORRE). Elles sont le témoignage de cette époque pas si lointaine d'une France oubliée où les publicités se fixaient sur les murs à des endroits où l'on ne les attendait pas, sur un pignon de maison, sur un mur de cabane ou en bordure de route.

          MIDI LIBRE! LA MARSEILLAISE! Les journaux de diffusion locale ont eux aussi eu leur publicité florissante sur nos murs. (Fontjun).

         CANAL DU MIDI! Avec sa version blanc sur fond noir.

         POULAIN avec son image caractéristique du petit cheval en train de ruer.

        SCHNEIDER et va donc pour la télé, nouvelle forme d'image qui entre dans les foyers.

         Publicité qui a fait ses preuves depuis 1920 " La Brillantine FORVIL" Bravo Bourvil !

         RIPOLIN  avec ses trois peintres qui se badigeonnent le dos.

          Parfois, c'était la guerre entre deux marques DUBONNET et BYRRH - Dubonnet est de couleur bleue, Byrrh en rouge sur fond blanc, Ce qui faisait républicain.

          A Coursan, le cœur du village doit être rénové. Que restera-t-il des murs publicitaires, de ces témoignages de la publicité naissante du début du XXème siècle. Maintenant les réclames se superposent et le crépi tombe. Ce n'est que délabrement et abandon. Faut-il redonner des couleurs, comme celles de la fresque du bicentenaire de la Révolution réalisée en 1989 mais quelle publicité choisir lorsque sous le lettrage de SUZE  apparaissent les plus anciennes CA VA SEUL et FORVIL.

        ANTAR, SHELL, SOLEXINE sur le bord de nos routes.

     

      Nos murs peints sont en danger, ils s'effritent. Ces pages d'images du patrimoine appartiennent à notre mémoire et il faut les préserver.

      Le temps passe, les enseignes murales témoins d'une époque tentent de survivre au temps qui se déroule, mais en même temps leurs couleurs se dégradent. De nos jours, le siècle de l'éphémère et du jetable supplante les dernières réminiscences du siècle dernier et pourtant qui parle aujourd'hui de CADUM. Cette marque de crème et de savon a été déposée vers 1907. Son nom vient de cade désignant notre genévrier du Midi avec lequel on fait de l' huile. A cette époque, l'utilisation d'un savon individuel était considérée comme un luxe et il fallait le démocratiser. Apparaît en 1910 le beau bébé souriant sur les murs de propriétaires qui perçoivent une redevance publicitaire de la marque. Pour que les gens atteints de psoriasis évitent de se gratter l'inscription "ne vous grattez jamais, pommade  CADUM soulage immédiatement et guérit toutes les affections de la peau " est placardée non seulement sur les devantures de pharmacies mais aussi sur les murs peints. Enfin, notre Bébé Cadum a du faire à son tour des bébés en compagnie de Colgate qui parraine encore la marque.

         Il viendra le temps où les tags qui n'apportent aucune connaissance remplaceront nos défuntes images publicitaires sur de murs aveugles. Elles ont presque toutes disparu avalées par la rénovation urbaine ou victimes des  intempéries. Nous ne nous rappellerons plus du XXème siècle précédent, de l'aventure automobile et du développement économique si bien représentés.

              

     

     

                                                       ADIEU Petit Journal

     

                                                  

     

     

     

     

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

     

                                                                                      

     

     Adieu Midi Libre

     

     

     

     

                                                                                                                    Tout n'est que poussière                  

     

      JC d'Oc 12/2014

     

     

     


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