• Cebénna. La femme allongée

     

     

              Alors ! Raconte ! N° 38

     

     

     

                                   Cebénna. La femme allongée.

     

                                                           La Muse des Cévennes.

     

     

     

                 Du haut du col de Fontjun, le panorama est magnifique. Par temps clair, on peut admirer ce plateau dolomitique dont la silhouette peut faire penser à une femme allongée. Cette montagne est située au dessus du Jaur et d’Olargues – un des plus beaux villages de France.

     

                Il est difficile de séparer le mythe de la réalité. L’imaginaire du vrai.

     

                Il n’y a que ceux qui vivent en Languedoc qui peuvent comprendre l’histoire maintes fois colportée par les troubadours.

     

                Cette belle histoire commence ainsi :

     

                Les Dieux ont tracé les limites de l’Espinouse et du plateau du Caroux par ce cours d’eau torrentiel qui coule dans la gorge d’Héric. Les Titans, frères des Cyclopes,  faisaient la guerre avec les Olympiens. Deux jeunes Titans, Héric et Cebenna, lassés par la guerre sont venus en Languedoc. Héric prit un bateau et partit  pécher en mer l’espadon. Dérivé par des courants marins, il fut secouru par Poséidon, frère de Zeus et Dieu de la mer.

     

                  Poséidon prit Héric en affection et lui indiqua le chemin du retour. Malheureusement, Héric  a  dérivé une nouvelle fois et arriva en Grèce. Atlas lia amitié avec le jeune Héric qui disparut lors d’une guerre. Pour punir Atlas, Zeus Dieu des Dieux, l’obligea de garder le monde sur ses épaules.

     

                  Cébenna, gonflée d’amour et de chagrin, attendit Héric tous les soirs au bord de la Méditerranée. Anéantie par l’attente trop longue, elle repartit s’allonger auprès des falaises de l’Espinouse sur le mont Cairosus. Elle se pétrifia  et elle pleure toujours. Ses larmes coulent encore dans le ruisseau d’Héric qui de nos jours séparent le versant Atlantique de celui de la Méditerranée. Désormais, la montagne s’appela ‘’ Cébenna’’ en hommage à la Muse des Cévennes.

     

                 ‘’Y a-t-il réincarnation lors de la saison des amours dans les biches et mouflons  qui broutent dans le Caroux ? ‘’

     


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  • Commentaires

    2
    KIS
    Vendredi 17 Septembre 2021 à 16:18

    Je crains qu'il y est plusieurs femmes dites "allongées ou couchées" du coté des massifs du Caroux et de l'Espinouse. Celle dont j'ai retenue l'histoire de la bouche "d'anciens" aujourd'hui disparus, est bien visible en particulier depuis le clocher d'Olargues d'où on distingue parfaitement le buste et visage de profil d'une femme dite couchée (seins, gorge, menton;, lèvres, nez yeux, front et enfin une mèche de cheveux). Le point culminant de ce profil est le menton dont j'ai fait l'ascension (pas si facile) et qui porte le nom de mont Ourialès.

    La légende raconte qu'il s'agit de Cébenna, la fille de Titan devenue la déesse Cévénole par la suite et qui fut condamnée  par Zeus a ne plus jamais connaître l'amour. Résignée, elle préféra se laisser mourir et gagna pour cela la crête de cette montagne. La Nature attendrie lui confectionna alors un mausolée de pierre dont on voit aujourd'hui le profil pétrifié.

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    Le Blanche R.
    Dimanche 21 Octobre 2018 à 17:08

    Le ruisseau d'Héric ne sépare pas le versant atlantique (sans majuscule) du versant méditerranéen puisqu'il y a encore le Jaur qui se jette dans l'Orb à Tarassac....

    La limite des deux secteurs passe un peu après Saint Pons puisque le Thoré coule vers l'ouest.

    Dans la plaine, la limite est au seuil de Naurouze.

    Pour les points les plus hauts, il faut suivre les crêtes de la Montagne Noire, au sud-ouest et de l'Epinouse.

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