• Il arrive toujours une fin heureuse ou malheureuse aux histoires

     

     

                         Alors !  Raconte !  N° 30

     

     

     

     

     

            Il arrive toujours une fin heureuse ou malheureuse aux histoires.

     

    Ce récit est le dernier d’une série de 30 et, comme le premier  était consacré à la révolte des curés de Lunas, ce dernier constitue un mystère  dont un curé de  Rennes le Château en a été le témoin. Ce mystère ne peut que nous interpeller.

     

     

     

                              L’abbé  Béranger Saunières de Rennes le Château.

     

     

     

     

     

             L’origine de Rennes le Château remonte au 2ème siècle après JC. A cette époque, un peuple de Celtes vivait dans la région tout près de Carcassonne. On a trouvé d’ailleurs une pierre aux visages et mains sculptés actuellement au Musée de Rennes le Château. On y retrouve en abondance des vestiges préhistoriques. Du temps des Celtes, ce village devint une capitale puis les Romains en firent une grande cité.  Ils l’appelèrent ‘’Rédaé’’.  Cette ville était aussi importante que Narbonne et Carcassonne.

     

              Puis, les wisigoths en firent une ville de 30.000 habitants d’une superficie trois fois plus grande que le village actuel.  Ils construirent des remparts multiples – 7 lices.  Rédaé était protégée par des forteresses appelées ‘’castellas’’ (Couiza, Blanquefort, Arc, du Bézu).

     

              Sa situation géographique est exceptionnelle. La ville domine et commande toutes les vallées : celles de la Salle, de l’Aude, celle se dirigeant vers Narbonne et celle allant vers l’Espagne. Une voie romaine empruntait une de ces vallées.

     

               Rennes le Château connut de nombreuses péripéties – décadence  pendant les luttes albigeoises – détruite – reconstruite sous St Louis – revendue au roi de Castille qui n’en devint jamais le propriétaire – redétruite – et la ville devint un petit village comme actuellement.

     

     

     

               Rennes le Château serait tombée dans l’oubli si un curé originaire d’un village voisin  ne vint prendre la cure le 1er juin 1885.  L’abbé Bérangère Saunières mena durant 7 ans une vie austère dans ce village. Il avait été ordonné prêtre en 1879. Dès son arrivée, il fut choqué par l’état de délabrement de son église Sainte Marie Madeleine. Le village n’avait que 100 âmes  et était desservi par un chemin muletier. La toiture de l’église était crevée, le presbytère était dans un état déplorable. Il ne pouvait y vivre et demanda asile chez une habitante du village.

     

                 En 1886, grâce à des dons de la Comtesse de Chambon  et de Cavaillé de Couzan, les premiers travaux de restauration purent démarrer. Les ouvriers commencèrent par démonter l’autel ancien qui était enclavé dans un mur. Le 27 juillet 1887, ils mirent à jour dans un pilier trois fioles contenant de vieux parchemins ainsi que des reliques de Marie Madeleine. L’abbé alerté de la trouvaille s’en empara et fit arrêter aussitôt les travaux.

     

                 Quelque chose attirait son attention.

     

                 L’évêché averti à son tour demanda que les reliques et les parchemins lui soient rendus. L’abbé obéit, mais fit copie des parchemins.

     

                 Il partit  à Paris, le voyage payé par l’évêché de Carcassonne voir un érudit, l’abbé Weill, à l’église St Sulpice pour connaître la signification des documents en latin car il y avait beaucoup de sens cachés sur les parchemins. Après traduction, l’érudit fit jurer au prêtre devant Dieu de ne rien dire sur leurs significations. Un parchemin mettait en cause les évangiles. Le Christ aurait épousé Marie Madeleine et aurait eu des enfants. S’il parlait, l’édifice religieux vacillerait. (Lire Da Vinci Code). Ce ne sont que des hypothèses.

     

                  De retour, les  travaux reprennent. L' abbé Saunières devint l'abbé Tonnière.  Le dallage du cœur de l’église est enlevé et apparaît une grosse pierre très lourde et de grande dimension. Sous cette pierre est découverte une dalle sur laquelle sont sculptés deux chevaliers sur leurs montures. Sous la dalle, un escalier descend dans une crypte contenant 4 sépultures. A leur pied, est posé un coffret rempli de pièces d’or. Les ouvriers n’en croient pas leurs yeux. L’abbé leur dit ‘’ ce ne sont que des médailles de Lourdes’’ pour ne pas susciter leur convoitise.

     

                   Pendant plusieurs semaines, l’abbé creuse. Non seulement les travaux affectent le maître d’autel mais aussi l’église entière. Puis l’abbé s’attaque au cimetière. Il démolit la tombe de la Comtesse d’Hautpoul  dont il rase lui-même l’épitaphe. Le Conseil municipal lui interdit de continuer. La tombe devait avoir des indications gravées que lui seul à présent connaissait.

     

                    Toutes les semaines, il voyage soit à Paris, soit en Suisse, soit en Belgique.  C’est à ce moment là que commencent les grands travaux qui vont lui coûter un million de francs 19OO (environ 15 millions d’euros). Il restaure l’église et fait placer un bénitier en forme de diable. Goûts  éclectiques  antireligieux. Il fait construire un mur autour du jardin devant l’église. Il restaure le presbytère. En 1897, il fait construire la maison de la Tour Magdala. Il meuble la maison. Il mène un train de vie royal. Ses réceptions sont fastueuses. Même des dignitaires  y sont ses invités. Il loue son presbytère pendant 99 ans pendant qu’il vit avec sa  servante dans sa villa. Il paye tout sur le champ.

     

                      Ce luxe fastueux fait grincer les dents à l’évêque qui en avertit Rome.

     

    Il est accusé de trafic de messes car de nombreuses congrégations  lui envoyaient de l’argent pour des messes qu’il ne disait pas. Leur nombre aurait dépassé 5000.- .prix d’une messe 0,50F.

     

                       Il est interdit de messes et un autre curé le remplace. Tous les paroissiens du village vont faire leur dévotion dans la petite chapelle que l’abbé  Saunières avait fait construire et dans laquelle il continue de célébrer son office religieux, boudant ainsi l’église du nouveau curé.

     

                       L’abbé décide alors de faire construire une route allant de Couiza à Rennes le Château, une chapelle dans le cimetière, un jardin d’hiver, un rempart autour du village pour un prix de….. huit millions de francs 1900. Il passe commande et 17 jours après avoir signé, le 22janvier 1917, il prend froid et une crise cardiaque  ne lui pardonne pas. L’abbé Rivière  est appelé à son chevet et refuse de lui donner l’extrême onction. Il ne reste pas de trace dans les archives de sa confession. Il est mort le jour même sans dévoiler quoi que ce soit de son trésor.

     

                         Sa famille se préoccupa alors de son héritage, mais stupeur, l’abbé Saunières avait tout acheté au nom de sa servante Marie Denarneau. Celle-ci défendit ses biens et les héritiers s’en allèrent tout penauds. Après la mort de l’abbé, la servante devint un exemple d’austérité. Elle se retira dans sa villa et n’en sortit plus. En 1917, elle mit en viager ses biens  avec Mme Corbu qui transforma l’ancienne résidence en un hôtel.

     

                          Le curé a sûrement trouvé un trésor mais une grande partie reste  encore à découvrir.

     

                          La légende du trésor de l’abbé Saunières commence le jour de sa mort. Ce trésor existe-t-il ?  Où est-il ?

     

     

     

                    Plusieurs hypothèses :

     

                           Pendant que St Louis faisait sa première croisade, sa mère Blanche de Castille, régente du royaume jugea peu sûr Paris et fit transférer le trésor royal à Rennes le Château qui lui appartenait. Avec cet argent, elle mâta la Révolte des Pastoureaux (Les bergers avec des croix montèrent vers la capitale)

     

    De retour, Louis IX fit huit autres croisades et mourut à Tunis de la peste le 25 août 1270. Son fils  devait connaître l’emplacement du trésor et fit fortifier le château de Rennes. Après lui, le trésor de France ne fut pas trouvé et disparut dans l’oubli.

     

     

     

                             En 1645, un berger nommé Ignace Paris en gardant ses moutons tombe dans un trou et ramène dans son béret plein de pièces d’or. C’est la caverne d’Ali Baba !! Une salle pleine d’or ! Il l’a vue. Il devient fou pour défendre ses pièces qu’il a rapportées.  Selon les dires, le trésor serait estimé à 2 millions de pièces d’or d’un poids de 20 tonnes. Soit 5 milliards de francs 1960 et même plus.

     

     

     

                             L’abbé a bien trouvé un trésor à base d’or, mais aussi les parchemins  décrits dans le ’’ Da Vinci Code’’  Le Vatican aurait payé l’abbé Saunières pour taire la vérité sur Jésus et Marie Madeleine. Mais le décryptage des manuscrits étant très difficile il est peu probable qu’il y ait un lien avec le trésor.   Faits troublants mais non justifiés.

     

     

     

                             Quant aux messes non dites, mais payées, le  compte est infime.

     

     

     

                             Nombreux chercheurs ont fait chou blanc. Les pioches et les pelles sont rangées. Même un américain est venu avec son détecteur à ultrasons fouiller le site.  Rien !  Rien ! Rien !

     

     

     

                              Depuis le 28 juillet 1965, le maire a pris les dispositions pour interdire les fouilles. Inutile de se déplacer ! Ne rêvez pas !

     

     

     

     

     

     JC d’Oc.

     


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