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     Alors ! Raconte ! N°55

     

     

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          Les                                         guerres de religions en Languedoc.                                                                                                                              La tour de Constance à Aigues Mortes.

     

    guerres de religions en Languedoc

     

                     C’est la terrible histoire des huguenots, ces protestants enfermés sous Louis XIV dans la tour Constance à Aigues Mortes. Le terme huguenot est l’ancienne appellation donnée aux protestants français du Midi pendant les guerres de religion. C’est les hasards de la naissance qui les ont fait protestants.

     

               La tour de Constance, élevée en 790, fait partie intégrante d’un château et servait d’observatoire de surveillance en Méditerranée. De phare elle est passée prison.

     

               François 1er, ce Valois d’Angoulême, ce roi très chrétien, indifférent à la religion, fait alliance en 1531  avec les protestants et le sultan d’Orient Soliman le Magnifique. C’est le début d’une reconnaissance du protestantisme. Mais, dès 1534, les premiers écrits sur les murs paraissent à Lyon. Ecrits insupportables des protestants contre la Sainte Cène du Christ, donc contre la théologie.

     

              Le 13 janvier 1535, est proclamé l’Edit contre les Imprimeurs.

     

              Dès 1535, les huguenots fuient le royaume à cause des brimades exercées par le pouvoir royal. Calvin entraine les huguenots en Allemagne. Ceux qui restent en France doivent abjurer leur foi.

     

              Henri II ne peut rien pour arrêter cette évasion. Catherine de Médicis, régente de Charles IX essaye sans succès de rétablir la cohabitation. Les soldats du duc François de Guise massacrent dans la capitale 74 huguenots et blessent 200 autres au cri de ‘’Tuez les tous’’. Les réformés réagissent en attaquant La Rochelle, Le Mans, Lyon, Nîmes et Montauban. Le 24 août 1572  Charles IX, sous l’impulsion du Duc de Guise déclenchera la Saint Barthélémy. L’origine de cette tuerie est une vendetta familiale. Coligny (chef de file des protestants) aurait tué le père du Duc de Guise.

     

                1598 – Après 8 grandes guerres civiles et politiques, Henri IV, après son baptême catholique  donnera la liberté de conscience au peuple et promulguera l’édit de Nantes. Il instaurera 150 places fortes telles celles de Montpellier, Aigues Mortes, Nîmes, La Rochelle.

     

                1610 – Henri IV est assassiné par Ravaillac.

     

                Sous Louis XIII, la guerre civile continue. La Rochelle, fief huguenot est repris par Richelieu.

     

               En 1643, sous Louis XIV, les huguenots sont toujours poursuivis par l’influence du pape sur le roi. Les morts doivent être enterrés la nuit. Lors des mariages et des baptêmes, seuls 12 membres de la famille pouvaient entrer dans le temple. On interdit les mariages suspects huguenots avec catholiques. Les catholiques ne peuvent travailler sur la terre d’un huguenot. Les dragonnades sévissent. Viols, tortures. On tue même les chiens.

     

                En 1685, la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV supprime les libertés de culte aux protestants. Cela produit l’exode vers la Suisse, l’Allemagne et l’Angleterre de 200.000 personnes. D’autres partiront vers les Iles de l’Amérique et nombreux seront ceux qui mourront d’épidémie ou dans les naufrages Seuls les pasteurs seront autorisés à partir mais pour les autres, fuir était puni par la pendaison ou les galères pour les hommes et la prison pour les femmes.

     

                Au fil des siècles, les catholiques ont tué plus de gens que les musulmans.

     

                Malgré les brimades, les interdictions, les Cévenols se rassembleront et lanceront des expéditions contre les villages catholiques trop intransigeants – Fraissenet de Fourgues par exemple.

     

                 L’abbé de Chaila de Pont de Montvert, cet illuminé fera torturer dans son église les réformés. Le 24 février 1702, soixante réformés se rassemblent et incendient l’église et sa demeure, assassinent le curé  ainsi que les curés des environs. Le curé sera canonisé par le pape. C’est la révolte des Camisards (protestants des Cévennes et du Bas Languedoc).  25.000 soldats royaux ne pourront rien faire contre 2500 huguenots-camisards. Une camisarde est une attaque de nuit en chemise blanche. De nombreux villages de l’Hérault font des tentatives de soulèvement contre les dragonnades royales ( Lacaune – St Hippolyte du Fort – Ganges – St Gilles …)

     

                 Dès 1710, la révolte commence à se calmer. Les pasteurs sont menacés et non plus assassinés. L’ébullition religieuse se calme et la doctrine des jansénistes, ces philosophes des Lumières, permettra de mettre un terme à cette longue guerre des religions en 1715.

     

     

     

                  Mais revenons au pied  de la Tour de Constance à Aigues-Mortes !

     

                 

     

            La tour, reconstruite sur d’anciennes fortifications défensives du temps de Charlemagne, va devenir en 1710 une prison d’ Etat pour les femmes protestantes. C’est une magnifique construction, mais aussi une sordide prison. Une passerelle avec des meurtrières surplombant l’ancien fossé permet d’accéder à la tour. Au premier étage se situe la salle des gardes. Au rez- de- chaussée, la salle des chevaliers. Les gardes étaient plus ou moins sévères avec les jolies prisonnières surtout si elles étaient fortunées. Au dessus de la porte, une herse. Dans la salle un four à pain, la statue de St Louis, une fontaine d’eau potable. Sur la margelle du puits on peut lire, gravé dans la pierre ‘’ Register, symbole de la résistance huguenote’’. 30 femmes auraient pu être libérées si elles avaient fait parjure de leur religion. A l’intérieur, les conditions de vie étaient très dures surtout en 1730 où un froid intense sévit dans la région. La mer gela par -25°. Pauvreté et promiscuité, pas de bois pour se chauffer et peu de nourriture. Pendant 57ans, cette prison verra passer 130 prisonnières.

     

            La plus célèbre est Marie Durand qui a séjourné 38 ans dans cette prison. Elle a été incarcérée pour que son frère protestant se dénonce. Elle fut l’infirmière et la secrétaire de toutes les autres prisonnières. En 1737, elle a réussi à faire passer à Londres la liste  de toutes les femmes emprisonnées, environ 34. Elle demande plusieurs fois sa libération mais un contre ordre intervient toujours. Enfin, elle est libérée le 14 avril 1768 et termine sa vie en 1776 chez elle à Prades en Ardèche.

     

             Puis vient Suzanne Pages avec 18 ans de captivité.

     

             Marie Roux catholique a été dénoncée sans preuve. Interrogée en 1745, elle se déclare protestante en colère et reste 23 ans derrière les barreaux.

     

             On peut voir dans le musée du ‘’désert’’ une plaque gravée de tous les noms des femmes les plus connues.( Chez les protestants, ‘’désert’’ signifie la période allant de la révocation de l’édit de Nantes 1685 à la Révolution française 1789, c’est aussi en référence de la marche des Hébreux dans le désert.

     

             

     

              Admiration et profond respect pour ces trois femmes. Le prince de Beauvau, en visite, ému de la condition de vie des prisonnières fera libérer les 14 dernières en 1777.

     

              Elles sont les seules femmes emprisonnées en France pour la cause religieuse.

     

              Aujourd’hui, la cité médiévale d’Aigues Mortes honore Marie Durand et a donné son nom à une rue.

     

    JC d’Oc.

     


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    Alors ! Raconte ! N° 56

     

     

     

                                          Au pays des têtes plates.

     

     

     

                 Dans ce pays, à quelques pas de chez nous, au 19ième siècle, les hivers, périodes de froid, de pluie et de neige, les hommes étaient léthargiques et aussi inactifs que des marmottes. Tous les soirs, dans les villages, les Audois se rassemblaient autour de la forge du maréchal-ferrant. Ils auraient pu à la morte saison fabriquer des pipes comme dans le Jura, des sandales en corde comme dans les Basses Pyrénées ou des gants comme à Millau. Non ! Ils taillaient des petites bavettes chez le charron. Les femmes de ce pays, ont tout essayé pour que leurs hommes s’occupent utilement pendant une période donnée. Elles essayèrent de les initier au travail du bois, du buis, de l’alimentation. Rien ne les captivait et ils continuaient à faire la cour au charron. Pourtant c’est de là que naquit dans l’Aude, il faut enfin le dire, le travail du cloutier vers 1830.

     

                  De la Toussaint au printemps, les familles faisaient des ‘’boutiques à clous’’ dans la vallée de la Barguillère. Ainsi 16 ateliers produisaient 1600 quintaux de clous par saison. En 1840, 275 ouvriers travaillaient dans 60 ateliers. Leur production était entreposée dans le Magasin général des fers et clous à Foix.

     

                  Le travail du cloutier était d’un faible rendement surtout que les journées étaient longues. Dès quatre heures, l’artisan se rend à l’atelier. Le premier arrivé allume le feu de la forge et active l’arrivée de l’air. En effet, le soufflet de la forge était actionné par une roue à aubes plongeant dans un ruisseau voisin ou parfois par un chien qui trottinait dans une grande roue à gouttières. Bientôt par tous les chemins arrivent dans la nuit noire, les hommes que les femmes ont vite fait de virer de leur lit pour commencer un dur labeur. Adieu la belle vie ! Ils échangent leurs sabots qu’ils avaient fabriqués eux-mêmes contre des sandales, ôtent leur veste et passent leur tablier de cuir. Leur premier travail est de préparer leur brûlot à la lueur des braises rougissantes du foyer. Bientôt, dans les villages, on n’entendra plus les cloches mais les résonances que font les marteaux sur les enclumes. A huit heures, les tiges de métal sont retirées du foyer. Chaque ouvrier vient prendre sa tige rougie, la tape pour faire tomber les scories et commence la confection de clous en aplatissant la tête de la tige et en appointant l’extrémité.

     

               La tête plate du clou ne vous rappelle-t-elle pas quelque chose ? C’est le qualificatif que se donnent les gens de l’Aude. ‘’ Les Têtes plates’’. C’est de là que vient son origine.

     

               Le soir, vers 20 heures, les ouvriers emportent leurs clous – les ‘’ guinhassons’’ (clous à, souliers) – les ‘’ferradons’’ (clous à ferrer) et les ‘’gabarras’’ (clous à planches), de 1000 à 1200 dans un panier d’osier qu’ils ont eux-mêmes confectionné à la veillée.

     

               Le samedi, le cloutier quitte son travail à midi et rapporte tous les clous de la semaine. Le patron les pèse, compte et paie l’ouvrier. (Paye de 2 à 5 francs par semaine) – de là l’expression ‘’ Travailler pour des clous !’’. Le lendemain le ‘’claveton’’ part faire du porte à porte pour vendre ses clous.

     

               Le travail des cloutiers se termine au printemps où ils retrouvent leurs champs dans la Montagne Noire.

     

     

     

               A partir de 1850, les agriculteurs, les petits industriels, les richissimes meuniers se lancent dans le commerce de la glace. Le premier patron glacier est Hector Piquemalle, limonadier à Pradelle Cabardès. Un jour d’été, il revient chez lui, sifflotant et le cœur gai. Devant ses amis et sa famille, il sort une bourse de cuir noir pleine à craquer. Il jette 40 pièces d’or sur la table. Cette histoire restera longtemps gravée dans les têtes à Pradelle Cabardès. C’est le début de l’industrie frigorifique. Il vient d’inventer l’activité de la distribution du froid.

     

               Il suffit de construire des glacières en maçonnerie sur des terrains en pente et à proximité des prés pour éviter toute souillure et de les remplir de neige l’hiver. Même de nos jours, on peut admirer au col de la Prade au hameau de Jouys, de vastes puits de 8 à 12 mètres de diamètre et d’une profondeur de 10 à 12m. Une margelle de 0,75m entoure le puits qui est surmonté d’une toiture à deux plans inclinés.

     

               En hiver, la population du village était occupée à ramasser et à acheminer sur des charrettes les blocs de neige jusqu’à la glacière. Les hommes tassaient la neige avec leurs sabots ou avec leur grosse massue de frêne. Pour finir, une couche de feuilles de hêtre ramassées en automne protégeait la neige de l’air. Il suffisait d’attendre les premières chaleurs pour confectionner des cylindres de glace de 40cm de diamètre et d’un mètre de longueur et de les descendre vers le pays bas (Minervois – Narbonnais – Carcassonnais). Chaque cylindre de glace démoulé était enveloppé dans de la toile tapissée de feuilles de hêtre puis chargé sur une charrette couverte d’une bâche. Chaque charrette pouvait transporter entre 60 et 80 balles. Les rouliers partaient de nuit vers la vallée de l’Aude et livraient soit à domicile les cafetiers, les bouchers, les traiteurs, soit ils envoyaient par trains des blocs de glace de plus de cent kilos vers Toulouse, Montauban et Bordeaux.  

     

                  En 1885, la réussite est totale à Pradelle Cabardès qui verra construire 15 magasins et 32 puits. Plus tard, on améliorera la conservation de la glace dans des bacs isothermes et l’or blanc de la Montagne Noire sera apprécié dans les verres d’absinthe que nos aïeux buvaient dans les ‘’assommoirs’’ si bien décrits par Emile Zola, pour oublier la dureté de leur vie.  

     

                  Cependant, aucune de ces entreprises ne passera le cap de la fin du siècle ou celui de la première guerre mondiale.

     

     

     

                  Enfin, il est un artisan dont la position dans le village est envieuse en 1850, c’est le meunier. Il s’est enrichi rapidement et il appartient à la classe aisée et respectée. Chaque village possède son moulin, soit à eau, soit à vent et dans la vallée de l’Aude, il y avait environ 50 moulins à farine qui étaient continuellement occupés pour les besoins de la population mais aussi pour le commerce du minot (ancien nom de la farine) qui se faisait avec l’Espagne toute proche. Les Espagnols payaient la farine en monnaie d’or si bien que Limoux devint une des villes les plus riches du Languedoc. Quand la cavalcade qui perdure depuis le Moyen Age traversait la ville de Limoux, la corporation des meuniers était la plus représentée. C’était le moment de montrer sa richesse et sa générosité. La jour du Mardi Gras, les meuniers payaient leur redevance en écus d'or au monastère de Prouille. Les plus jeunes coiffés d'un bonnet et tout de blanc vêtus sur leurs chevaux noirs lançaient de la farine vers les badauds en signe de satisfaction professionnelle de réussite et des dragées galamment vers toutes les dames.

     

                   Mais le petit paysan qui n’occupe pas une place de choix a le sentiment d’être volé car le meunier perçoit ‘’la punhéra’’, mesure qui représente le cinquième de la farine produite. On changea plusieurs fois le meunier mais il y eut toujours un voleur au moulin.

     

                   Dans les dernières années du 19ième siècle, la meunerie périclite au profit des minoteries naissantes.

     

     

     

                   Voici par ces trois récits chez les ‘’Têtes plates’’ l’histoire d’une population qui va connaître dans le siècle suivant une forte mutation. Beaucoup de petits paysans vont disparaître au profit des villes. Les petits fils du cloutier, du brasseur, du meunier vont devenir des fonctionnaires et attendront sans s’en faire, que la retraite arrive.

     

     

     

    JC d’Oc.

     


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        ND de Nazareth St Chinian       St Christophe Puisserguier

                                                                    St Baulery Cébazan
                                                                                                                                                          

     

                        

     

     

     

    Alors ! Raconte ! N° 57                     Les trois chapelles 

     

     

     

     

     

                      Le château de Saint Bauléry sur la commune de Cébazan.

     

     

     

             Un peu de géographie ! Route départementale de Cébazan vers Cazedarnes, à trois kilomètres sur la droite.

     

             Un peu d’histoire ! Le ‘’château’’ de Saint Bauléry et ses terres environnantes ont appartenu à Guillaume Bermond du Caylar. Cet illustre personnage était le gouverneur de Béziers en 1592. Cet ardent capitaine a épousé le 6 avril 1576 Isabeau de Lort de Sérignan. Il eut deux garçons et une fille qui finit au couvent.

     

    L’un fut militaire et le deuxième Henri de Caylar devint baron de Puisserguier, de Cazillac et de Cébazan. Il fortifia les murs crénelés du ‘’castrum’’ de l’époque, Une porte en ogive porte en relief la date de 1629. Un pigeonnier dont une seule façade reste encore debout représente le symbole du pouvoir et des privilèges  du seigneur de ces lieux. En effet, seuls le clergé et les nobles avaient le droit de posséder un colombier car ces volatiles pouvaient saccager champs et vergers en toute impunité et revenir pondre leurs œufs dans leurs nids.

     

              Le dernier de la seigneurie des Bermond, Jean Auguste devint à son tour propriétaire des lieux jusqu’à la Révolution française. Jean Auguste Bermond du Caylar, capitaine dans le régiment de Navarre, se maria avec Antoinette de Sarlet et eut six enfants dont Magdeleine Henri qui fut page du roi Louis XIV en 1702.

     

              La bâtisse qui comprend une chapelle du XIème siècle dédiée à Saint Baudillii de Lodaza. Elle est nommée dans une charte datée de 1102 de St Baudille. Elle est implantée à une dizaine de mètres à l'Est des ruines de Saint Baulery. Ce sanctuaire précarolingien a ensuite été sous la tutelle religieuse des bénédictins de l’abbaye de Saint Anian au 18ième siècle. Cette abbaye est l’actuel Hôtel de ville de Saint Chinian.

     

             

     

              La révolution de 1789 sera fatale au château qui sera démoli en partie. Il ne reste actuellement que des ruines. Une partie au nord permit d’abriter deux familles de métayers et de bergers jusqu’en 1850 date qui signa l’abandon complet des lieux.

     

               L'abbé Géry, très connu comme étant le découvreur de l'Oppidum de Nissan lès Ensérunes a donné une description précise de cette chapelle. Au Sud de l'édifice une belle fenêtre a disparu, certainement volée.

     

              Actuellement quelques bénévoles dont Gabriel Gondard, spécialiste des édifices religieux ecclésiaux essayent de restaurer en dégageant les vestiges encore existants de la petite chapelle. C'est ainsi que des fragments de "tégulaé" témoignent de la présence d'une couverture primitive ou plus vraisemblablement d'une tombe. Sur le sol, il n'a pas été trouvé d'objets fabriqués par l'homme mais des morceaux de pavés qui devaient servir de dallage ainsi que des morceaux de tuiles type canal, traces des métayers qui occupaient récemment le château. Les seuls éléments importants visibles sont la présence d'un chevet plat muni d'une baie axiale à simple ébrasement ainsi qu'une ouverture avec un arc outrepassé.

     

              Il reste beaucoup de travail avant que de nouveaux locataires à deux pattes et à deux ailes viennent occuper le pigeonnier encore debout.

     

              En attendant les murs brulés par le soleil veillent du haut de la colline sur le vignoble qui s’étale à leurs pieds.  

     

     

     

     

     

                                   Le prieuré de Saint Christophe à Puisserguier.

     

     

     

              Ce bâtiment religieux est édifié dans une charmante pinède, sur l’emplacement d’un ancien tumulus romain fondé par Pétrus Segarius. Un tumulus étant un grand amas artificiel de terre ou de rochers que les romains élevaient  au dessus d’une sépulture.

     

               La chapelle du 17ième siècle possède une nef unique voûtée en berceau brisé et est dédiée à Saint Christophe dont la statue en bois du 15ième siècle a du être ramenée en l’église St Paul de Puisserguier à la suite d’actes de vandalisme.

     

               Le lieu est calme et reposant et chaque année, les paroissiens de Puisserguier viennent demander au Saint la protection de la récolte, ce qui donne lieu à une fête champêtre durant laquelle la Confrérie des Chevaliers Vignerons de St Christophe procède à l’intronisation des jeunes impétrants. Ce lieu est apprécié pour faire ‘’pâquette’’.  C’était l’occasion donnée aux garçons et filles de se rassembler pour faire un goûter champêtre et passer de joyeux moments ensemble. Vagabonder dans la garrigue au milieu des asperges sauvages, du thym et du romarin et regarder les feuilles à l’envers en de si bonnes compagnies, n’est ce pas le bonheur !

     

     

     

     

     

                                   La chapelle Notre Dame de Nazareth à St Chinian.

     

             

     

                 Lorsque l’on arrive de St Pons à St Chinian, on ne peut que remarquer cette colline en forme de Corne sur la droite coiffée d’une grande croix. Ce lieu occupé depuis l’Antiquité à cause de sa position stratégique était déjà attesté dans une charte de 1102. Son nom lui a été donné par les Croisés qui revenaient de guerroyer en Terre Sainte pour la délivrance du Saint Sépulcre. Sur une pierre de la façade, à gauche de l’entrée est gravée l’inscription ‘’ A N.D de Nazareth consolatrice des affligés’’. Elle manifeste aux yeux de tous les croyants la dévotion pour la vierge qui est apparue à un berger sur la colline de Notre Dame des Ayres. La Vierge aurait laissé l’empreinte de son pied sur le roc L’endroit de cette apparition est matérialisé par la pose d’un marbre à quelques mètres en contrebas de la chapelle.

     

                 Sur l’emplacement de l’ancienne chapelle détruite lors des guerres de religion par le baron de Faugères en 1567 et par le capitaine Bacou en 1578, la chapelle actuelle a été reconstruite début du 17ième siècle ( une plaque de calcaire, près de la porte d’entrée comporte la date 1773)..

     

                  La chapelle est adossée à une partie habitable où résidaient les ermites gardiens du sanctuaire et les voyageurs mis en quarantaine lors des grandes épidémies de peste de 1629 ou celles de 1720-1724.

     

                  Tout en haut, près de la croix, ont été retrouvées des traces d’un ancien temple wisigothique construit lors de l’avènement de la chrétienté vers le 6ième siècle sur l’emplacement d’un ancien oppidum romain.

     

                   Un sentier abrupt remonte vers la chapelle, lieu de pèlerinage certains jours de l’année et de randonnées privilégiées par l’arôme des végétaux. C’est un site botanique remarquable qui encense la colline et qui redescend vers Saint Chinian où il ne faut pas manquer la visite de la croix des Noyés du 12 septembre 1875.

     

     

     

    JC d’Oc.

     


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    Curiosités autour de LUGNE

       

      Alors ! Raconte ! N° 59 

     

                                      Curiosités autour de LUGNE

     

     

     

     

     

                                           La Liberté éclaire Lugné.

     

     

     

                          Il ne suffit pas d’être grand pour avoir de la notoriété. Pourtant à LUGNE, ce hameau de Cessenon, de quelques âmes, éloigné d’au moins trois kilomètres de sa mairie a reçu en héritage une superbe statue représentant ‘’La liberté éclairant le Monde’’ don venant d’un de ses vénérables hommes natifs en ce lieu. Ce moulage réalisé en résine par le Musée Bartholdi de Colmar, comme son ancêtre qui trône sur Liberty Island à New York est d’un format plus petit qui mesure seulement deux mètres de hauteur contre quarante six l’original.

     

                     Mais un petit rappel d’histoire s’impose pour le respect de ce droit qu’est la liberté qui n’éclaire pas encore tous les coins reculés du Monde des dictateurs.

     

                     La statue de ‘’La Liberté éclairant le monde’’ est hissée sur un socle de granit sur Island Liberté, une île face à Manhattan. Elle a été fabriquée en France à Colmar par Bartholdi en ajustant des plaques de cuivre et sur une armature en fer exécutée par Gustave Eiffel. C’est en 1886 que les différents éléments la constituant ont été acheminés par bateau à New York pour y être assemblés sur son socle. Du haut de ses 46 m, cet emblème de la liberté éclaire le monde de la liberté et de l’émancipation vis à vis de l’oppression en regardant droit vers l’Atlantique. Elle a été offerte pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’ Indépendance des Etats-Unis par la France, pays ami. Mais beaucoup de gens se sont posé la question sur l'identité de cette "Lady Liberty", de ce visage gréco-romain, de ce modèle qui a inspiré notre sculpteur. Il s'agirait de la femme du fondé de pouvoir de l'artiste Sarah Salmon- Coblenzer, fille d'immigrés juifs. Tout un symbole car sa majestueuse et haute stature située dans ce bout d'Amérique a été vue par tant d'immigrants.

     

                     En 1987, l’Etat de New York avait décidé de restaurer l’état vieillissant de la statue battue par le froid et tous les vents. Lors de l’année qui suivit son centenaire, des festivités furent entreprises pour fêter cette réfection de grande ampleur. Une croisière  dont les invités étaient des hautes personnalités a été organisée sur le paquebot ‘’ Le Maxim’s des Mers’’. A la proue de ce paquebot rempli d’illustres business-men et wommen dont la star Elisabeth Taylor, notre petite statue en résine avait été  dressée, son bras droit éclairant les eaux de la baie de l’Hudson, l’autre bras gauche serrant la Constitution américaine.

     

                     Mais quel rapport avec Lugné ? Il se trouve que le commandant de bord du paquebot Albert Abélanet, était originaire de ce petit hameau. C’était un personnage un peu hors normes qui avait baroudé dans toutes les mers du Monde mais qui n’avait pas oublié sa petite maison dans ce petit hameau à Lugné. Ainsi, après la fin des festivités, il fit voyager la statue toujours accrochée à la proue de son bateau sous d’autres cieux. Celle-ci en perdit d’ailleurs des pointes de son diadème. Il mit sur une annonce la vente de ce moulage, mais aucun client ne se porta acquéreur. Envoyer par le fond cette réplique si célèbre, il n’en était pas question ! C’est ainsi qu’il décida de l’acheter et de l’acheminer avec sa camionnette vers son hameau natal.

     

                       Raoul Bayou, maire de Cessenon, (il fut mon professeur d’histoire et d’anglais au Cours Complémentaire de St Chinian) aurait souhaité que la statue soit en bonne place sur l’esplanade du village, mais son propriétaire a estimé que sa place revenait d’office à Lugné. Des bien- pensants voulaient la voir trôner sur les hauteurs d’une colline afin qu’elle soit visible de loin. Que nenni ! Cela coûtait trop cher ! Enfin, ce fut à Lugné qu’elle fut hissée sur un ancien bloc de pierre d’un pont que l’Orb avait emporté, dans un bout de terrain cédé par M.Martin. Hélas! En début d'année 2012, notre belle dame a été vandalisée. Elle a perdu ce qui restait de son diadème. Notre illustre marin, Monsieur Abélanet en mourut.

     

                           C'est sur le petit muret qui entoure notre belle Dame que fut exposé le cadavre du dernier loup tué à Lugné au 19ème siècle (Dires de Albert Abélanet).

     

                       Notre illustre statue, inondée de soleil, loin des brumes de l’Atlantique, caressée par les branches des micocouliers qui l’environnent a fière allure et éclaire le hameau avec plus d’éclats que celle qui trône à l’entrée de New York.

                        Dernière nouvelle, le diadème est revenu en juin 2013 . Alain Raffin , le célèbre rénovateur a sacré une nouvelle fois la reine de Lugné.

                        Malheureusement, en ce début d'année 2017, quelques pointes du diadème sont  à nouveau tombées dans l'oubli général par la faute de vandales .

     

                                

     

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                       Une autre curiosité à Lugné dont la présence imposante ne peut passer inaperçue se trouve en direction de Roquebrun sur la droite, en contrebas de la route, à deux à trois cents mètres d’elle avant le pont qui enjambe le Rieu Berlou. C’est un olivier qui est isolé au milieu des vignes qui étale sa magnifique livrée verte sur une circonférence de près de vingt cinq mètres. Son tronc, massif et tortueux présente une partie qui semble sans vie. Le tronc que j’ai mesuré a une circonférence de huit mètres. Dans une vigne voisine pousse un autre olivier moins imposant mais d’un âge mur. Ces deux arbres ont survécu à la gelée de 1956. Le plus gros, greffé avec deux espèces de qualités différentes produit à droite des ‘’olivières’’. C’est une sorte de petites olives qui existaient avant 1956 et de l’autre coté des ‘’sévillanes’’. Il parait que sa production, ramassée à la main avoisinerait les trois cents kilos. Une visite s’impose ! C’est un végétal impressionnant ! Il me rappelle l’arbre de Tulé appelé l’Arbre de vie, situé dans la province mexicaine d’Oaxaca. C’est un cyprès de Montézuma de 41m de hauteur, de 36 m de circonférence de feuillage et 14,4 m de diamètre du tronc. Cet arbre a l’âge canonique de 3000 ans. On l’appelle l’Arbre de vie du fait qu’une multitude d’oiseaux viennent  nicher dans son feuillage.

     

                         Revenons à notre arbre de paix et de gloire, l’olivier qui produit des drupes de grosseurs et de couleurs différentes lorsqu’elles sont à maturité.

     

    -      Des lucques – olives au goût d’amandes fraiches.

     

    -      Des picholines à la pulpe très abondante et fruitée.

     

    -      Des olivières dont l’huile possède une grande intensité aromatique

     

    -      Les amellaux dont l’huile de table a un goût élégant.

     

    -      Puis les manzanilles, les verdalles de l’Hérault et les rougettes de Pignan.

     

     

     

                         Il faut voir aussi l’orme de Sully à Poilhes qui a été planté au 17ème siècle. C’est un arbre vénéré par les vivants mais aussi par les morts. Il faut aussi voir celui du Caylar sur le plateau du Larzac.

     

     

     

                         D’autres arbres aussi impressionnants poussent dans la région. Les deux platanes du Tendon, au bord de la route qui mène à Combejean, tout près de la jardinerie Gau de St Chinian, avant le pont du Vernazobre.

     

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                          En rêve, ne pourrions-nous pas glisser entre les pages de la Constitution quelques brins de cet olivier millénaire et promener la statue de Lugné dans Béziers lors des Caritas en signe de paix ? Cela réconcilierait les candidats surchauffés lors des dernières élections régionales.

     

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                          Encore d’autres curiosités tout près de Lugné qui attirent l’attention. En bordure de l’Orb, une noria à godets plus que centenaire avec son chemin de ronde qui permettait à un âne de faire tourner le mécanisme afin de faire monter l’eau pour arroser vignes et jardins.

     

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                          Puis, plus connu des randonneurs, la chute d’eau du Rieu Berlou, tout près de son confluent avec l’Orb. Lieu de casse-croute sur les rochers délavés par les crues. Une eau limpide tombe d’une hauteur de plusieurs mètres dans une baignoire, enfin un gros bénitier.

     

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                          Il ne faut pas oublier les eucalyptus, ces arbres très hauts avec leurs troncs blancs dépouillés d’écorce. Avec ses feuilles odorantes, on extrait de l’huile médicinale (l’eucaliptol).  Lieu  incontournable pour les randonneurs. On s’y perd facilement !!

     

     

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                           Une feuille entraîne une autre. Dans le village de Pierrerue, un vieux mûrier de plus de 400 ans a été planté au début du XVIIème siècle. Il en existe encore quelques uns en Languedoc. En effet en 1602, Henri IV entend relancer la production de soie sur son territoire. Son agronome Oliviers de Serres impose à chaque paroisse la  plantation d'un mûrier et d' une magnanerie qui élève des vers à soie dont les chenilles se nourrissent des feuilles de cet arbre. Les chenilles devenues cocons enrobées de fils de soie permettent le tissage de vêtements.

                           Le grand âge faisant son oeuvre, le tronc du mûrier a reçu au siècle dernier un cerclage métallique sur la partie supérieure du tronc pour que celui-ci ne se scinde en deux parties. Cet arbre est mis en lumière lors de la fête locale et lors des journées du patrimoine au plaisir des gens qui l'entretiennent avec soin.

     

                             

                               Une petite anecdote concernant le mot " gadget".

                               La Société GADGET a commercialisé la première des miniatures de 20 cm de hauteur de la statue de la Liberté éclairant le Monde en 1886 qu'elle exportait surtout aux Etats Unis afin de financer le projet de Frédéric Bartoldi. Le mot gadget est ainsi entré  dans la langue française.

     

    JC d’Oc.

     


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     Alors ! Raconte ! N° 60

     

     

     

                                 L’eau miraculeuse d’Avène les Bains.

     

                     

     

            Il faut constater que parfois le hasard guide la destinée de notre vie, il peut aussi être à l’origine des grandes découvertes et ce ne sont pas nos savants (Pasteur-Lavoisier et tant d’autres) qui nous contrediraient.

     

            Dans nos cantons languedociens, à quelques kilomètres de Bédarieux se trouve le petit hameau des Bains d’Avène traversé par l’Orb. Administrativement, il dépend du village d’Avène tout près de là, à deux kilomètres plus loin. Dans ce coin, abrité au flan du Caroux, à une altitude de 400m se trouve une station thermale renommée dans le monde entier. De plus, le calme, la sérénité, la fraicheur de l’air incomparable ajoutent un atout à son charme. Le hameau lové dans les deux méandres de l’Orb est comme un petit nid d’oiseau dans la verdure de ses arbres. On passe dans ce hameau lorsqu’on remonte la RD 8 vers le barrage d’Avène crée en 1964, juste après avoir passé les gorges du Canélou où l’Orb se resserre dans une gorge avant de chuter de cascades en cascades après le hameau de la Rode Basse. Cet itinéraire routier est  bien éloigné des grandes voies ouvertes à la pollution.

     

              C’est en 1975, que les laboratoires Fabre s’y sont installés. Ils y ont développé la dermo- cosmétologie et ont construit un magnifique établissement thermal équipé des techniques médicales les plus avancées en 1990.

     

             En dessus du pont se trouvait le restaurant Pégurier dont son menu gastronomique comportait des écrevisses et des truites pêchées le matin même pour le bonheur des clients. Sa table très renommée devait être retenue plusieurs semaines à l'avance. Cet attrait se méritait amplement et Michel Galabru, notre comédien de Bédarieux y avait sa table réservée.

     

            Revenons à notre eau miraculeuse qui devait toutefois être bue dans ce fameux restaurant  mais je préfère  divinement boire le vin d’ici que l’au-delà (sic).

     

            Sa découverte remonte au 18ème siècle. En 1740, le marquis de Rocozels, baron d’Avène, avait la passion des chevaux. Sa monture préférée était une jument persane qu’il appelait sa ‘’Sultane’’. Tous les jours, par beau temps, il la montait des heures durant dans son domaine. Un jour, il découvrit sur la peau de sa jument une forme d’éruption cutanée  proche de la gale qui détachait des poils sur une grande surface et décolorait la robe de sa ‘’Sultane’’. Aussitôt soignée par son vétérinaire, ils attendirent le résultat. Le diagnostic fut sévère. Sultane avait contracté non seulement la gale mais était aussi elle était couverte d’exéma. De peur de voir son cheptel contaminé, à contre cœur, le marquis décida d’isoler l’animal dans un champ en bordure d’une source, dans ce petit hameau pour qu’elle y finisse tranquillement ses jours. Le marquis partit loin en voyage pour ne pas assister à l’agonie de sa ‘’Sultane’’. Au retour deux mois plus tard, il ne peut s’empêcher de revoir sa jument dans le champ dans lequel il l’avait abandonnée à son triste sort. Oh ! Miracle ! Il voit sa ‘’Sultane’’ devant lui, se baignant dans une eau abondante, Son poil était magnifique et luisant et à la vue de son maître, elle gambadait comme une jeune pouline dans le pré. Comblé de bonheur, le marquis s’empressa de ramener sa ‘’Sultane’’ dans son étable. Il couvrit de bisous le museau de l’animal durant tout le trajet du retour. Les chevaux aiment qu’on leur fasse des bisous (comme les f…..).

     

            Les langues se délièrent et la nouvelle de la guérison de ‘’Sultane’’ se répandit dans tout le Languedoc, puis dans tout le pays mais n’arriva pas aux portes de Rome. Il s’en déduit que ce qui était bon pour les bêtes était bon pour les hommes. Les médecins les plus réputés ont admis après quelques expériences que la source d’Avène avait des vertus curatrices évidentes. Les bains d’Avène venaient de naitre et le marquis s’empressa de donner un nom en signe de reconnaissance à la source qui sortait de la montagne. Il l’appela ‘’ source Sainte Odile’’

     

           En 1745, des bassins furent construits en différenciant les sexes (les hommes d’un côté, les femmes de l’autre), les malades atteints de psoriasis, de brûlures, d’exéma, d’ulcères variqueux et de toutes sortes d’affections de la peau viennent du monde entier. Même Napoléon voulut y construire un hôpital militaire pour les soldats atteints de dermatoses et y développer la médecine de la peau.

     

           L’eau intarissable de cette source sort toute l’année à la température de 27°. Il est vrai que cette eau avant de surgir, s’achemine durant trente années  dans les entrailles du Larzac en se chargeant de silicates et d’oligoéléments.

     

           Les grognards de la Grande Armée, atteints de dermatoses aigües après la campagne d’Egypte, viendront se faire soigner à Avène.

     

           L’établissement de soins prend de l’importance. On construit d’autres bassins. L’eau d’Avène part en Amérique par bâteaux citernes en 1871 pour guérir les grands brulés de Chicago. En effet, le 8 octobre 1871, en plein centre de Chicago, un incendie a été provoqué par Daniel Sullivan venu voler du lait dans une étable ; malheureusement, il fumait et a mis le feu à de la paille. Résultat : 1000 ha calcinés ; 325 victimes et de plus 1300 personnes ont été brulées au troisième degré. Un SOS international a été lancé et c’est ainsi que l’eau d’ Avène est devenue encore plus connue en raison de ses guérisons.

     

            Les laboratoires Fabre continuent à commercialiser cette eau et persévèrent dans la recherche pharmacologique mettant  à jour des propriétés actives de cette eau (antirides, protection solaire, anti brulures, soins de beauté).

     

             Merci au hasard qui a fait connaître l’eau de la source Ste Odile à Avène.

     

    JC d’Oc

     


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