• Les joutes nautiques en Languedoc

     

     

    Alors !  Raconte !  N° 26 

     

     

     

     

     

                                       Les joutes nautiques en Languedoc.

     

     

     

     

     

             L’origine du mot joute vient du latin  et signifie ‘’ toucher’’. Les Egyptiens connaissaient ce jeu. Dans les pyramides, des murs peints représentent des combats de barques. Mais, ce jeu à pris un réel essor chez les Romains. Les lomachies qui étaient des fêtes au Champ de Mars à Rome, offraient un plan d’eau où 50 à 100 barques s’affrontaient. Les jeux se déroulaient aussi sur le lac Fucin où des bassins artificiels avaient été creusés pour l’occasion.

     

               L’empereur romain Vespasien (69-79) construisit le Colisée et pour divertir ses légionnaires  et le peuple romain fit faire des simulacres de batailles navales grandeur nature dans l’amphithéâtre avec 3000 guerriers.

     

               Les Egyptiens faisaient des combats de joutes sur le Nil, mais pour pimenter en prime, ils lâchaient 38 crocodiles pour dévorer les perdants.        

     

     

     

               En 80 après JC, la Septimanie était romaine. Titus (le fils de Vespasien) décide de faire construire des arènes à Béziers pour satisfaire le Consul et le peuple. Ces arènes situées sur la colline St Jacques pouvaient recevoir 15574 spectateurs de Béziers et de ses environs. C’était un amphithéâtre  ovale de 110 m de long et de 9O de large. Des jeux nautiques y étaient organisés. L’eau arrivait par l’aqueduc de Gabian d’une longueur de 36 km.  Sur des barques à fond plat, les jouteurs s’affrontaient avec des lances. Le spectacle était trop couteux et disparut au 3ème siècle. Concernant cet amphithéâtre, il reste encore quelques traces, notamment des gradins, un reste de piste et quelques colonnes. Les pierres ont été utilisées pour construire l’église de la Madeleine.

     

     

     

     

     

                 Au 12ème siècle réapparaissent les jeux nautiques. Un document relate les jeux à Aigues Mortes où  Saint Louis, avant de partir en croisade avait regroupé ses croisés. Les futurs combattants s’entraînaient à la façon des tournois chevaleresques mais sur des barques pour leur forger le pied marin.

     

                  Les templiers s’entraînaient à la joute, mais ce jeu  a eu son essor en Languedoc au 17ème siècle.

     

                  Au 19ème siècle, les hommes du fleuve créent  à Sète les Sociétés de Sauvetage et rivalisent aux joutes.

     

                   1901 au championnat de joutes à la Tête d’Or  à Lyon, s’utilise pour la première fois le gilet de sauvetage.

     

                   En 1960 la joute est reconnue comme jeu. La FFSL (Fédération Française de Sauveteurs Lanceurs)  a ses statuts.

     

                   A Béziers, le maire Balmigère achète des barques aux noms de ‘’ Désirée et Bienvenue’’. Elles sont stockées à la caserne de Riols.

     

                    Il y a six variétés de barques à fond plat : Provence – Strasbourg – Nord – Lyon – Livournaise  et Languedoc.

     

                    La St Louis se fête sur le canal à Sète le 25 août depuis 1743.

     

                    Chaque région a sa propre coupe de France.  En Languedoc c’est Orélien  Evangélisti, un colosse qui le 26 août 2008 est devenu champion de France (le seul à être sorti sec) contre Macia de Frontignan.  Il n’y avait pas de crocodiles dans le Grand Canal. Ce colosse de 180 kg est champion depuis 8 années consécutives et est connu et reconnu à Sète par toute la population. Il est plus populaire que le Maire de la ville.

     

     

     

                      Le nom donné à la barque est la ‘’ mongolienne’’

     

                      8 rameurs  croisent  à droite

     

                      Un barreur dirige

     

                      Une mongolienne bleue, l’autre rouge

     

                      La tintaine est à une hauteur de 3m au dessus de l’eau

     

                      Après chaque chute, les jouteurs montent d’un cran sur la tintaine

     

                       Celui qui tient la lance s’appelle l’ajusteur

     

                       Sa position en fente avant c .à.dire position droite puis position de force courbée.

     

                        Les pavois aux blasons de chaque société ont des dimensions à respecter.

     

                        Les allers- retours  sont des passes.

     

                        La lance en bois  a à son extrémité 3 pointes d’acier.  

     

                        La tenue vestimentaire est chemise blanche, foulard rouge ou bleu,  pantalons blancs et chaussures blanches. Ils ne portent pas de bouées.

     

                        La musique ‘’pénia’’ avec hautbois et tambour (musique vieille de 300 ans.)

     

     

     

                        17 sociétés en Languedoc.

     

     

     

    Un peu d’histoire :

     

                         Au Moyen Age, les joutes chevaleresques étaient plus dangereuses. C’était des tournois souvent mortels.

     

                         Le roi Henri II meurt en 1589 lors d’un tournoi après 10 jours de souffrance, blessé à l’œil droit par un éclat de bois de la lance de son adversaire le comte de Montgomery. Le chirurgien Ambroise Paré a bien essayé de l’opérer après s’être entraîné sur des condamnés à mort, mais en vain.

     

      Catherine de Médicis, la reine, fait décapiter le comte de Montgomery le 15 juin 1589.

     

     

     

                          Il y a aussi les joutes oratoires au Parlement. Le meilleur de tous était Gambetta qui avait des rappels à l’Assemblée Nationale. En ce temps là, ils prenaient le temps d’approfondir les lois qu’ils allaient voter.

     

     

     

                         Rendez vous à tous le  25 août sur les rives du Grand Canal à Sète !

     

                           

     


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