• Les petits trains de notre enfance

      

     

    Alors ! Raconte ! N° 79

     

                                    

     

     

                                  Les petits trains de notre enfance.

     

     

     

                     En France on a toujours eu l’amour que l’on porte à nos petits chemins qui nous amènent n’ importe où, à nos sentiers de randonnées maintes fois gravis mais aussi à nos petits trains tristement disparus depuis plusieurs années. Ces petits tortillards on les appelait ‘’trains d’intérêts locaux’’ et pourtant, c’est cet intérêt financier qui les a fait disparaitre. Quand nous étions jeunes enfants, nous les entendions siffler et souffler à toute vapeur dans les petites côtes. Nous montions sur les marches pieds,  chose extra ordinaire car ces tacots n’allaient pas vite.

     

                       Je pense à nos trains disparus tel celui qui partait de la gare de Saint Chinian et qui,  passant sous le tunnel de Réals puis sur le pont de Tabarka arrivait à la gare du Nord de Béziers.  Le temps de parcours était d’une heure trente. Le trafic voyageur s’est arrêté en 1954 tandis que le trafic  du fret continue toujours de Maureilhan – Cazouls les Béziers – Colombiers puis SNCF. En 1969, les traverses de voies ont étaient déposées entre Cazouls et St Chinian. Et que penser qu’à l’origine  le plan Freyssinet prévoyait le prolongement de cette ligne jusqu’à Courniou, mais cela ne sera jamais réalisé.C'était un projet de 1864, la ligne devait monter de St Chinian vers Courniou en passant par Assignan, le Pardailhan, Rieusec, Catalo, St Pons et finalement Courniou.

     

                         La ligne de  12 km Montpellier à Palavas fut crée en 1872. Le train tiré par une  loco D-81 attelée de six  voitures, descendait de Montpellier Esplanade et 20 à 30 mn après  de nombreux arrêts arrivait à Palavas. Cette ligne fut fermée au trafic voyageur le 31 octobre 1968. Après la fermeture du réseau et d’un sérieux rafraichissement en 1995 la loco attelée de deux voitures fut exposée  en plein air à l’endroit de l’ancienne gare de Palavas.  Cette machine a parcouru plus de 570.000 km et mérite bien sa retraite. Puis notoriété oblige elle trône gaillardement au Rond -point des Prés d’Arènes de Montpellier. La ''loco" n° 70 constitue la pièce maîtresse du Musée du Petit Train à Palavas. Une petite note ; ce type même de locomotive fut gravement endommagé le 24 août 1947 par une collision frontale à Mèze avec un autre train. La collision fit 4 morts dont le mécanicien ainsi que 25 blessés. Ce train n’était équipé que du frein à vis de queue actionné au sifflet par un apprenti qui logeait dans une guérite sur le dernier wagon.

     

                            Faut-il parler aussi du tramway qui reliait dès 1879 Béziers Place des Alliés à Valras la Plage ? Cette ligne passait près du dépôt usine, sous le pont canal puis empruntait la sur-route vers Sauvian. Elle passait par Saint Martin, Sauvian, Sérignan avec arrêts à Avenue de la République (Place centrale du village) puis face à Citroën (route de Valras) et avait son terminus à la gare de Valras. Crée en 1879, le tramway à vapeur a été supprimé en 1882, puis il fut tiré par des chevaux. C’est en 1896 que la ligne fut électrifiée. En 1907 le tramway reliait sans arrêt Sérignan à Béziers. En 1938, le maire Roger Audoux décide d’installer une double voie pour traverser Sérignan. L’année 1950 signa la fin de son exploitation.  La double voie, les caténaires et pantographes aériens disparurent du paysage. Ce tramway apporta l’essor économique et touristique à notre Canton même s’il fut ridiculisé par les quolibets des pêcheurs biterrois qui durent mettre leurs épuisettes à fines mailles sur leurs têtes pour ne pas se faire piquer par les moustiques en arrivant aux alentours de Valras et des escarbilles du temps de la traction vapeur.

     

                     Il ne faut pas oublier le petit train qui reliait Béziers Gare du Nord à Pézenas en 1874 ni celui qui empruntait la ligne Béziers Bédarieux Olargues (Pont Eiffel) et Saint Pons inaugurée en 1887.

     

     
                    Tous ces ti-trains nés de la Compagnie du Midi ont été mis à mort par l’intérêt économique et l’éveil du modernisme du XXème siècle.    JC d’Oc.

     


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