• Molière, l'enfant chéri de Pézenas.

        

     Molière, l'enfant chéri de Pézenas.

     

       Molière, l'enfant chéri de Pézenas.                                                                            
     Molière, l'enfant chéri de Pézenas.

     

     

     

     

     

     

     

    Alors! Raconte N°165

                                    Molière, l'enfant chéri de Pézenas.

     

           " A Pézenàs en mon cul metra lou nas ,dit-on en occitan" Pas de traduction mais ...... cela ne vient pas de Molière ce sacré chaud lapin. En effet, Jean Baptiste Poquelin voyagea en 1645 à 1657 dans les Hauts du Languedoc mais ne connaissait pas l'occitan. C'était un parisien né dans le quartier des Halles Baltard à Paris mais il ne s'appelait pas encore Molière.

     

              Venant de Nîmes en 1650 dans son coche tiré par trois chevaux, Ils caracolaient  avec sa troupe sur le Chemin de la Reine Juliette, cette voie ancienne, ce chemin empierré qui reliait le Haut canton à la Voie Domitienne. Son cocher, comme les chevaux qu'il menait, ne voulut plus avancer car la nuit arrivait et que la faim les tiraillait. Aux environs de Gignac, il prétexta que son cheval de tête, meneur de son attelage était subitement atteint d'une altération de la vision, qu'il fallait le faire boire et qu'après une nuit de repos il pourrait repartir. Molière essaya de convaincre son homme en envisageant d'attacher son cheval  bien accroché à l'arrière du véhicule et de laisser les deux autres tirer l'attelage jusqu'à Béziers, ville où il devait faire une représentation théâtrale. Rien n'y fit, il fallait trouver rapidement un hébergement pour lui et sa troupe "l'illustre théâtre" qui le suivait.

     

             Ils frappèrent à la porte d'un domaine et une dame bien avenante leur ouvrit et leur proposa de les faire dormir dans l'écurie pour une nuit. La châtelaine offrit le couvert à Molière qui s'en accommoda et avec sa verve intarissable de comédien il conquit rapidement le cœur de sa bienfaitrice. Son lit lui fut ouvert et la bonne chère et le bon vin aidant, notre comédien ne parlait plus de rejoindre les tréteaux de son théâtre à Béziers. Durant une semaine nos comédiens vécurent comme des bourgeois et ce n'est qu'avec un grand regret qu'il quittèrent ce lieu enchanteur. Molière promit à la dame qu'il reviendrait, qu'il aimait ce territoire de l'Hérault qu'il trouvait très séduisant.

     

     

            En 1650, les Etats généraux se tiennent à Pézenas et la troupe est retenue pendant trois mois pour divertir ces messieurs des Etats. Molière est remarqué par le troisième personnage du royaume, un seigneur amateur de théâtre, son Altesse Royale le Prince de Conti. Une ère de prospérité s'ouvre pour la troupe et Molière percevra 3000fr or par an par le Prince. Mais  sous l'influence de son confesseur, l'abbé Rouquette, le Prince de Conti chassera  en 1656 les comédiens de la région. Les comédiens étaient considérés comme des malfaisants car ils propageaient la mauvaise parole.

     

           Durant six ans, Molière revint souvent dans le Midi et prit ses habitudes au sein des Piscénois. Il fréquentait les foires, les cafés et avait son siège chez le barbier Gély où il observait les personnages qu'il a incarné dans ses pièces. Dom Juan avait pour modèle le Prince de Conti, Tartuffe avait pris les traits de l'abbé Rouquette et bien d'autres dans l'aristocratie piscénoise se reconnurent.

     

             Molière tint sa parole. Il alla dire au revoir à la dame  de Gignac qui l'hébergea. Ses amitiés furent sincères et même amours complices avec Armande et Madeleine Béjart avec cette dernière il eut une fille Madeleine Esprit. Mais une grande partie de sa vie sa maitresse attitrée fut Ninon de Lenclos et Baron son mignon gay, comédien dans sa troupe, semble-t-il, n'échappa pas à ses ardeurs amoureuses.

     

              Molière est devenu l'enfant chéri de Pézenas qui le lui rend bien puisqu'un monument à sa gloire a été érigé financé par une souscription nationale. Son fauteuil qui fut exilé à Paris revint à Pézenas. Une souscription nationale permit aux "Amis de Pézenas" de racheter le fauteuil pour le musée de Vulliod-Saint-Germain (3 rue Albert Paul Alliès - Pézenas.) . Ce fauteuil trône dans une pièce dédiée au comédien.

    Jean Baptiste Poquelin est mort à Paris mais Molière est né à Pézenas ( signé Marcel Pagnol). Il est mort depuis 343 ans mais il est toujours d'actualité.

    JC d'Oc  02/2015


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