• Rêves et légendes de La Couvertoirade

                                                   

    Rêves et légendes de La CouvertoiradeRêves et légendes de La Couvertoirade

      

                      Rêves et légendes de La Couvertoirade                                                                             Rêves et légendes de La Couvertoirade

     

     

     

     

     

     

                                                                                            

                                                                                                     
     
     
       

     


                                                                                                            

     
       

    Alors! Raconte! N° 186

                                   

                        Rêves et légendes de La Couvertoirade

          Nous vivons dans une société saturée d'images, de sons et de publicités où le visuel est prépondérant, une société qui néglige de mettre en marche l'imagination. Nous sommes relégués au rang de consommateurs passifs. Quelle agression avec tous ces panneaux publicitaires sur nos routes! Rêver un peu, donner au conte un peu de mystère, faisons quelques pas en arrière et redécouvrons ce petit village de 183 âmes au Nord de l'Hérault, ce charmant village fortifié par les Templiers il y a plus de 800 ans. Tout le monde a visité La Couvertoirade avec ses toits couverts d'ardoises, sa conque, son château, ses moutons et ses légendes. En ancien occitan La Couvertoirade signifiait "Des eaux couverte". Il est vrai que toute l'eau nécessaire à la vie était récupérée des toits lors des jours de pluie. Au temps des Templiers seule cette eau était bue et pour ne pas souiller l'eau, la seule solution était lorsque l'on avait des pigeons de les enfermer dans la grande tour qui servait de pigeonnier. Les volatiles étaient enfermés et ne pouvant pas s'échapper ils ne faisaient pas leurs besoins sur les toits.

          Là bas, chaque pierre porte la mémoire des Templiers comme les croix rondes dans le petit cimetière. Leur trésor existe-t-il? Un trésor, c'est l'accumulation d'objets précieux, de valeurs en espèces volées par les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem  lors des croisades où ils dépouillaient les "incroyants" et lors du passage des moutons sur leurs terres. Une draille  passe à proximité du village. Chaque taxe sur chaque mouton augmentait la richesse des Templiers. Ce trésor fascine c'est un mythe. Il a été récupéré à Limassol en 1314 sur l'île de Chypre lors de l'arrestation des derniers Templiers. Inutile de le rechercher dans les hauts cantons de l'Hérault puisque ces sommes d'argent et d'or ont disparu depuis longtemps.

          Mais une autre légende plus tenace demeure entre ces murs séculaires.

          Les soirs d'été, la nuit tombe des étoiles et elle donne au village un côté féérique où les fées font partie du quotidien. Parmi toutes les histoires que l'on raconte ici est celle qui explique l'étymologie du mot " fada". Au fait, un fada est un gentillet personnage dans le Sud de la France et le mot serait né entre les murs de La Couvertoirade. Expliquer qu'il y ait des enfants un peu simplets, ravis de la crèche dans notre Midi; ce sont des enfants des fées dit-on, que l'on appelle " les fadarèlas". On raconte que les fadarèlas, ces gentilles fées des fois volaient des enfants et les gardaient comme si ces enfants étaient leurs propres enfants. Ces enfants un peu différents, un peu plus lents parfois sont appelées " fadas", enfants des fées, ceux des fadarèlas. Laissons ceux qui veulent y croire. Le surnaturel des histoires un peu troublantes stimule l'imagination mais il ne faut pas hésiter à pousser la porte de l'imaginaire, c'est souvent là que se cache le sens oublié des choses.  Derrière las fadas, les fadarèlas ou les fachilèas se cachent ces fées mystérieuses à souhait dont parlent encore nos anciens par des contes qui ravivent la mémoire.

           Entre autres,

           Dans ce petit village, le pouvoir au Moyen Age était réservé aux hommes et à l'église. Un autre pouvoir était détenu par les sorcières qui savaient parler avec la nature. Au Moyen Age des rituels étaient exercés selon les saisons. C'est ainsi que les sorcières mettaient en bouteille l'été leur élixir notamment  celui d'angélique, cette fleur qui ressemble à un petit personnage. De nos jours, avec l'angélique on fait des bonbons et même des fruits confits, c'est une plante de caractère pleine de vertus médicinales.

           Une autre plante l'alchémille, cette rosacée qui pousse près de la lavogne  symbolise bien le caractère des sorcières. Le parfum enivrant qu'elle dégage, avec ses 80 composants qui cicatrisent les plaies, ce pouvoir des fleurs nous surprend et nous enchante, nous fait rêver. Leurs formes, leurs couleurs et de leurs parfums nous plongent aux sources de l'imaginaire. Emerveillons nous !

     

           Toutes ces légendes, plus on se penche, plus on trouve que cette explication du monde extraordinaire d'autrefois avait un sens de vérité et cela nous manque un peu en ce monde du 21ème siècle numérique et consommateur d'images. Il manque un peu de légende, de rêve et de gens qui sont là pour les raconter et c'est à mon sens le désenchantement du monde qui fait que l'on souffre un petit peu par le fait qu'il nous manque ces histoires qui nous dirigeaient et qui étaient là pour donner un sens à notre vie, enfin une direction. Ma grand mère me racontait l'histoire du loup-garou lorsque j'étais vilain. Mais il faut beaucoup se méfier de ne pas tomber dans l'endoctrinement, dans l'obscurantisme religieux qui dans le monde actuel nous font prendre la pharmacopée végétale pour la pharmacie du Bon Dieu.

             

    JCdoc 06/17

     


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