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Curiosités autour de LUGNE

 

 

   

Curiosités autour de LUGNE

   

  Alors ! Raconte ! N° 59 

 

                                  Curiosités autour de LUGNE

 

 

 

 

 

                                       La Liberté éclaire Lugné.

 

 

 

                      Il ne suffit pas d’être grand pour avoir de la notoriété. Pourtant à LUGNE, ce hameau de Cessenon, de quelques âmes, éloigné d’au moins trois kilomètres de sa mairie a reçu en héritage une superbe statue représentant ‘’La liberté éclairant le Monde’’ don venant d’un de ses vénérables hommes natifs en ce lieu. Ce moulage réalisé en résine par le Musée Bartholdi de Colmar, comme son ancêtre qui trône sur Liberty Island à New York est d’un format plus petit qui mesure seulement deux mètres de hauteur contre quarante six l’original.

 

                 Mais un petit rappel d’histoire s’impose pour le respect de ce droit qu’est la liberté qui n’éclaire pas encore tous les coins reculés du Monde des dictateurs.

 

                 La statue de ‘’La Liberté éclairant le monde’’ est hissée sur un socle de granit sur Island Liberté, une île face à Manhattan. Elle a été fabriquée en France à Colmar par Bartholdi en ajustant des plaques de cuivre et sur une armature en fer exécutée par Gustave Eiffel. C’est en 1886 que les différents éléments la constituant ont été acheminés par bateau à New York pour y être assemblés sur son socle. Du haut de ses 46 m, cet emblème de la liberté éclaire le monde de la liberté et de l’émancipation vis à vis de l’oppression en regardant droit vers l’Atlantique. Elle a été offerte pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’ Indépendance des Etats-Unis par la France, pays ami. Mais beaucoup de gens se sont posé la question sur l'identité de cette "Lady Liberty", de ce visage gréco-romain, de ce modèle qui a inspiré notre sculpteur. Il s'agirait de la femme du fondé de pouvoir de l'artiste Sarah Salmon- Coblenzer, fille d'immigrés juifs. Tout un symbole car sa majestueuse et haute stature située dans ce bout d'Amérique a été vue par tant d'immigrants.

 

                 En 1987, l’Etat de New York avait décidé de restaurer l’état vieillissant de la statue battue par le froid et tous les vents. Lors de l’année qui suivit son centenaire, des festivités furent entreprises pour fêter cette réfection de grande ampleur. Une croisière  dont les invités étaient des hautes personnalités a été organisée sur le paquebot ‘’ Le Maxim’s des Mers’’. A la proue de ce paquebot rempli d’illustres business-men et wommen dont la star Elisabeth Taylor, notre petite statue en résine avait été  dressée, son bras droit éclairant les eaux de la baie de l’Hudson, l’autre bras gauche serrant la Constitution américaine.

 

                 Mais quel rapport avec Lugné ? Il se trouve que le commandant de bord du paquebot Albert Abélanet, était originaire de ce petit hameau. C’était un personnage un peu hors normes qui avait baroudé dans toutes les mers du Monde mais qui n’avait pas oublié sa petite maison dans ce petit hameau à Lugné. Ainsi, après la fin des festivités, il fit voyager la statue toujours accrochée à la proue de son bateau sous d’autres cieux. Celle-ci en perdit d’ailleurs des pointes de son diadème. Il mit sur une annonce la vente de ce moulage, mais aucun client ne se porta acquéreur. Envoyer par le fond cette réplique si célèbre, il n’en était pas question ! C’est ainsi qu’il décida de l’acheter et de l’acheminer avec sa camionnette vers son hameau natal.

 

                   Raoul Bayou, maire de Cessenon, (il fut mon professeur d’histoire et d’anglais au Cours Complémentaire de St Chinian) aurait souhaité que la statue soit en bonne place sur l’esplanade du village, mais son propriétaire a estimé que sa place revenait d’office à Lugné. Des bien- pensants voulaient la voir trôner sur les hauteurs d’une colline afin qu’elle soit visible de loin. Que nenni ! Cela coûtait trop cher ! Enfin, ce fut à Lugné qu’elle fut hissée sur un ancien bloc de pierre d’un pont que l’Orb avait emporté, dans un bout de terrain cédé par M.Martin. Hélas! En début d'année 2012, notre belle dame a été vandalisée. Elle a perdu ce qui restait de son diadème. Notre illustre marin, Monsieur Abélanet en mourut.

 

                       C'est sur le petit muret qui entoure notre belle Dame que fut exposé le cadavre du dernier loup tué à Lugné au 19ème siècle (Dires de Albert Abélanet).

 

                   Notre illustre statue, inondée de soleil, loin des brumes de l’Atlantique, caressée par les branches des micocouliers qui l’environnent a fière allure et éclaire le hameau avec plus d’éclats que celle qui trône à l’entrée de New York.

                    Dernière nouvelle, le diadème est revenu en juin 2013 . Alain Raffin , le célèbre rénovateur a sacré une nouvelle fois la reine de Lugné.

                    Malheureusement, en ce début d'année 2017, quelques pointes du diadème sont  à nouveau tombées dans l'oubli général par la faute de vandales .

 

                            

 

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                   Une autre curiosité à Lugné dont la présence imposante ne peut passer inaperçue se trouve en direction de Roquebrun sur la droite, en contrebas de la route, à deux à trois cents mètres d’elle avant le pont qui enjambe le Rieu Berlou. C’est un olivier qui est isolé au milieu des vignes qui étale sa magnifique livrée verte sur une circonférence de près de vingt cinq mètres. Son tronc, massif et tortueux présente une partie qui semble sans vie. Le tronc que j’ai mesuré a une circonférence de huit mètres. Dans une vigne voisine pousse un autre olivier moins imposant mais d’un âge mur. Ces deux arbres ont survécu à la gelée de 1956. Le plus gros, greffé avec deux espèces de qualités différentes produit à droite des ‘’olivières’’. C’est une sorte de petites olives qui existaient avant 1956 et de l’autre coté des ‘’sévillanes’’. Il parait que sa production, ramassée à la main avoisinerait les trois cents kilos. Une visite s’impose ! C’est un végétal impressionnant ! Il me rappelle l’arbre de Tulé appelé l’Arbre de vie, situé dans la province mexicaine d’Oaxaca. C’est un cyprès de Montézuma de 41m de hauteur, de 36 m de circonférence de feuillage et 14,4 m de diamètre du tronc. Cet arbre a l’âge canonique de 3000 ans. On l’appelle l’Arbre de vie du fait qu’une multitude d’oiseaux viennent  nicher dans son feuillage.

 

                     Revenons à notre arbre de paix et de gloire, l’olivier qui produit des drupes de grosseurs et de couleurs différentes lorsqu’elles sont à maturité.

 

-      Des lucques – olives au goût d’amandes fraiches.

 

-      Des picholines à la pulpe très abondante et fruitée.

 

-      Des olivières dont l’huile possède une grande intensité aromatique

 

-      Les amellaux dont l’huile de table a un goût élégant.

 

-      Puis les manzanilles, les verdalles de l’Hérault et les rougettes de Pignan.

 

 

 

                     Il faut voir aussi l’orme de Sully à Poilhes qui a été planté au 17ème siècle. C’est un arbre vénéré par les vivants mais aussi par les morts. Il faut aussi voir celui du Caylar sur le plateau du Larzac.

 

 

 

                     D’autres arbres aussi impressionnants poussent dans la région. Les deux platanes du Tendon, au bord de la route qui mène à Combejean, tout près de la jardinerie Gau de St Chinian, avant le pont du Vernazobre.

 

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                      En rêve, ne pourrions-nous pas glisser entre les pages de la Constitution quelques brins de cet olivier millénaire et promener la statue de Lugné dans Béziers lors des Caritas en signe de paix ? Cela réconcilierait les candidats surchauffés lors des dernières élections régionales.

 

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                      Encore d’autres curiosités tout près de Lugné qui attirent l’attention. En bordure de l’Orb, une noria à godets plus que centenaire avec son chemin de ronde qui permettait à un âne de faire tourner le mécanisme afin de faire monter l’eau pour arroser vignes et jardins.

 

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                      Puis, plus connu des randonneurs, la chute d’eau du Rieu Berlou, tout près de son confluent avec l’Orb. Lieu de casse-croute sur les rochers délavés par les crues. Une eau limpide tombe d’une hauteur de plusieurs mètres dans une baignoire, enfin un gros bénitier.

 

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                      Il ne faut pas oublier les eucalyptus, ces arbres très hauts avec leurs troncs blancs dépouillés d’écorce. Avec ses feuilles odorantes, on extrait de l’huile médicinale (l’eucaliptol).  Lieu  incontournable pour les randonneurs. On s’y perd facilement !!

 

 

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                       Une feuille entraîne une autre. Dans le village de Pierrerue, un vieux mûrier de plus de 400 ans a été planté au début du XVIIème siècle. Il en existe encore quelques uns en Languedoc. En effet en 1602, Henri IV entend relancer la production de soie sur son territoire. Son agronome Oliviers de Serres impose à chaque paroisse la  plantation d'un mûrier et d' une magnanerie qui élève des vers à soie dont les chenilles se nourrissent des feuilles de cet arbre. Les chenilles devenues cocons enrobées de fils de soie permettent le tissage de vêtements.

                       Le grand âge faisant son oeuvre, le tronc du mûrier a reçu au siècle dernier un cerclage métallique sur la partie supérieure du tronc pour que celui-ci ne se scinde en deux parties. Cet arbre est mis en lumière lors de la fête locale et lors des journées du patrimoine au plaisir des gens qui l'entretiennent avec soin.

 

                         

                           Une petite anecdote concernant le mot " gadget".

                           La Société GADGET a commercialisé la première des miniatures de 20 cm de hauteur de la statue de la Liberté éclairant le Monde en 1886 qu'elle exportait surtout aux Etats Unis afin de financer le projet de Frédéric Bartoldi. Le mot gadget est ainsi entré  dans la langue française.

 

JC d’Oc.

 

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