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Les trois chapelles

 

 

 

    ND de Nazareth St Chinian       St Christophe Puisserguier

                                                                St Baulery Cébazan
                                                                                                                                                      

 

                    

 

 

 

Alors ! Raconte ! N° 57                     Les trois chapelles 

 

 

 

 

 

                  Le château de Saint Bauléry sur la commune de Cébazan.

 

 

 

         Un peu de géographie ! Route départementale de Cébazan vers Cazedarnes, à trois kilomètres sur la droite.

 

         Un peu d’histoire ! Le ‘’château’’ de Saint Bauléry et ses terres environnantes ont appartenu à Guillaume Bermond du Caylar. Cet illustre personnage était le gouverneur de Béziers en 1592. Cet ardent capitaine a épousé le 6 avril 1576 Isabeau de Lort de Sérignan. Il eut deux garçons et une fille qui finit au couvent.

 

L’un fut militaire et le deuxième Henri de Caylar devint baron de Puisserguier, de Cazillac et de Cébazan. Il fortifia les murs crénelés du ‘’castrum’’ de l’époque, Une porte en ogive porte en relief la date de 1629. Un pigeonnier dont une seule façade reste encore debout représente le symbole du pouvoir et des privilèges  du seigneur de ces lieux. En effet, seuls le clergé et les nobles avaient le droit de posséder un colombier car ces volatiles pouvaient saccager champs et vergers en toute impunité et revenir pondre leurs œufs dans leurs nids.

 

          Le dernier de la seigneurie des Bermond, Jean Auguste devint à son tour propriétaire des lieux jusqu’à la Révolution française. Jean Auguste Bermond du Caylar, capitaine dans le régiment de Navarre, se maria avec Antoinette de Sarlet et eut six enfants dont Magdeleine Henri qui fut page du roi Louis XIV en 1702.

 

          La bâtisse qui comprend une chapelle du XIème siècle dédiée à Saint Baudillii de Lodaza. Elle est nommée dans une charte datée de 1102 de St Baudille. Elle est implantée à une dizaine de mètres à l'Est des ruines de Saint Baulery. Ce sanctuaire précarolingien a ensuite été sous la tutelle religieuse des bénédictins de l’abbaye de Saint Anian au 18ième siècle. Cette abbaye est l’actuel Hôtel de ville de Saint Chinian.

 

         

 

          La révolution de 1789 sera fatale au château qui sera démoli en partie. Il ne reste actuellement que des ruines. Une partie au nord permit d’abriter deux familles de métayers et de bergers jusqu’en 1850 date qui signa l’abandon complet des lieux.

 

           L'abbé Géry, très connu comme étant le découvreur de l'Oppidum de Nissan lès Ensérunes a donné une description précise de cette chapelle. Au Sud de l'édifice une belle fenêtre a disparu, certainement volée.

 

          Actuellement quelques bénévoles dont Gabriel Gondard, spécialiste des édifices religieux ecclésiaux essayent de restaurer en dégageant les vestiges encore existants de la petite chapelle. C'est ainsi que des fragments de "tégulaé" témoignent de la présence d'une couverture primitive ou plus vraisemblablement d'une tombe. Sur le sol, il n'a pas été trouvé d'objets fabriqués par l'homme mais des morceaux de pavés qui devaient servir de dallage ainsi que des morceaux de tuiles type canal, traces des métayers qui occupaient récemment le château. Les seuls éléments importants visibles sont la présence d'un chevet plat muni d'une baie axiale à simple ébrasement ainsi qu'une ouverture avec un arc outrepassé.

 

          Il reste beaucoup de travail avant que de nouveaux locataires à deux pattes et à deux ailes viennent occuper le pigeonnier encore debout.

 

          En attendant les murs brulés par le soleil veillent du haut de la colline sur le vignoble qui s’étale à leurs pieds.  

 

 

 

 

 

                               Le prieuré de Saint Christophe à Puisserguier.

 

 

 

          Ce bâtiment religieux est édifié dans une charmante pinède, sur l’emplacement d’un ancien tumulus romain fondé par Pétrus Segarius. Un tumulus étant un grand amas artificiel de terre ou de rochers que les romains élevaient  au dessus d’une sépulture.

 

           La chapelle du 17ième siècle possède une nef unique voûtée en berceau brisé et est dédiée à Saint Christophe dont la statue en bois du 15ième siècle a du être ramenée en l’église St Paul de Puisserguier à la suite d’actes de vandalisme.

 

           Le lieu est calme et reposant et chaque année, les paroissiens de Puisserguier viennent demander au Saint la protection de la récolte, ce qui donne lieu à une fête champêtre durant laquelle la Confrérie des Chevaliers Vignerons de St Christophe procède à l’intronisation des jeunes impétrants. Ce lieu est apprécié pour faire ‘’pâquette’’.  C’était l’occasion donnée aux garçons et filles de se rassembler pour faire un goûter champêtre et passer de joyeux moments ensemble. Vagabonder dans la garrigue au milieu des asperges sauvages, du thym et du romarin et regarder les feuilles à l’envers en de si bonnes compagnies, n’est ce pas le bonheur !

 

 

 

 

 

                               La chapelle Notre Dame de Nazareth à St Chinian.

 

         

 

             Lorsque l’on arrive de St Pons à St Chinian, on ne peut que remarquer cette colline en forme de Corne sur la droite coiffée d’une grande croix. Ce lieu occupé depuis l’Antiquité à cause de sa position stratégique était déjà attesté dans une charte de 1102. Son nom lui a été donné par les Croisés qui revenaient de guerroyer en Terre Sainte pour la délivrance du Saint Sépulcre. Sur une pierre de la façade, à gauche de l’entrée est gravée l’inscription ‘’ A N.D de Nazareth consolatrice des affligés’’. Elle manifeste aux yeux de tous les croyants la dévotion pour la vierge qui est apparue à un berger sur la colline de Notre Dame des Ayres. La Vierge aurait laissé l’empreinte de son pied sur le roc L’endroit de cette apparition est matérialisé par la pose d’un marbre à quelques mètres en contrebas de la chapelle.

 

             Sur l’emplacement de l’ancienne chapelle détruite lors des guerres de religion par le baron de Faugères en 1567 et par le capitaine Bacou en 1578, la chapelle actuelle a été reconstruite début du 17ième siècle ( une plaque de calcaire, près de la porte d’entrée comporte la date 1773)..

 

              La chapelle est adossée à une partie habitable où résidaient les ermites gardiens du sanctuaire et les voyageurs mis en quarantaine lors des grandes épidémies de peste de 1629 ou celles de 1720-1724.

 

              Tout en haut, près de la croix, ont été retrouvées des traces d’un ancien temple wisigothique construit lors de l’avènement de la chrétienté vers le 6ième siècle sur l’emplacement d’un ancien oppidum romain.

 

               Un sentier abrupt remonte vers la chapelle, lieu de pèlerinage certains jours de l’année et de randonnées privilégiées par l’arôme des végétaux. C’est un site botanique remarquable qui encense la colline et qui redescend vers Saint Chinian où il ne faut pas manquer la visite de la croix des Noyés du 12 septembre 1875.

 

 

 

JC d’Oc.

 

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