• Valras Plage

     

     

     

     

         
     Alors! Raconte N° 94                                                                                    

     

                                                    Valras Plage.

     

          Le 12 avril 1931, les douze conseillers municipaux  se réunissent dans l'école et, à l'unanimité moins une voix nulle élisent leur premier maire Alfred Panis, instituteur retraité. Jean Dauga, patron pêcheur devient premier adjoint.

     

          Lors de la deuxième réunion de ce jeune Conseil Municipal, est de demander le changement de nom de Valras la Plage en Valras Plage.. La même année un décret ministériel autorise cette inscription au registre des communes de France. Valras passe de 974 habitants en 1931 à 1161 en 1936. Les buts recherchés par les maires successifs sont le développement  de la commune et la défense des intérêts communaux.

     

       - 1931-1935 Alfred Panis radical, instituteur retraité était de la famille de Lucile Panis ,chanteuse.

     

       - 1935-1943 Jean Dauga, républicain socialiste, patron-pêcheur.

     

       - 1943 Jean Rieux désigné par Vichy

     

       - 1944-1945 Jules Faure du Comité de la Libération

     

       - 1945-1947 Jean Rigaud, représentant

     

       - 1947-1953 Emile Sablayrolles, union républicaine,  papetier.

     

       - 1953-1959 Lucien Lignon, radical socialiste, cadre EDF.

     

       - 1959-1983 Emile Turco, communiste, courtier.

     

       - 1983-1989 André Thiroine, Union démocratique, cadre commercial.

     

       - 1989-2008 Claude Villeneuve, descendant de le famille Dauga, DVD, médecin.

     

       - 2008          Guy Combes DVD

     

    La ville de Valras peuplée de 4649 habitants en 2009 a rendu hommage à ces maires en donnant leurs noms à différents endroits de la ville. - Place Emile Turco - Place Alfred Panis - Boulevard Jean Dauga.

     

         L'ancien maire de Sérignan (1931-1941) l'ingénieur Roger Audoux réalisera les plans de l'après guerre en prévoyant une agglomération de 10.000 personnes. Squares, terrains de jeux, jardin public, règlement de voirie, style, toitures et couleurs des façades des maisons et la destruction des dernières paillotes furent décrétés. La seule décision qui capota fut la construction d'un pont qui aurait relié la ville au Domaine des Orpellières inhabité mais il y avait le bac pour traverser l'Orb.

     

         En 1934, la jeune municipalité éclaire toutes les rues et avenues. En 1940, on commence l'agencement du transport du gaz dans les maisons. L'eau est recherchée en grande profondeur. Le forage situé près du casino a une profondeur de 150 mètres. Cette eau potable  alimente le réservoir avenue du casino et le  château d'eau de 19 m de haut qui joue aussi le rôle de distributeur et de réservoir. En 1939, trois cent trente maisons sont desservies par dix kilomètres de canalisations. Les égouts se jetant dans le Gourp Salat furent couverts car ils  dégageaient des odeurs nauséabondes. Il furent déviés plus au nord et munis d'une vanne en cas d'inondation.

     

        Après les constructions des villas ''arts déco'' de 1930, la nouvelle mode est aux villas ''style balnéaire'' telles  les villas Minadou côté Sablonnière et Thalassa côté du Casino. Ces villas avaient vraiment leurs accès directs sur la plage.

     

         Ainsi se construisit petit à petit Valras.

     

         Les tenues de plage évoluent. En 1920, le haut du corps était couvert et les jambes sont libres. Puis, pour faire voir leur torse d'athlète, les hommes porteront des maillots à la ceinture. Les femmes porteront un maillot une pièce puis les décolletés près du corps affineront leurs silhouettes amincies. En 1930, Chanel lance le pyjama de plage qui ressemble beaucoup au pantalon à franges. La tenue de plage est obligatoire sur la plage et gare aux contraventions des gendarmes (de St Tropez ou de Valras). Des cabines en bois servant au déshabillage et au rhabillage, abondent sur le front de mer. Elles disparaitront  vers 1935. La plage est très animée par les Biterrois et les Sérignanais venus par le ''tram''. En juillet et août 1926, trente allers-retours sont prévus le dimanche, pour le prix de 5 francs. Pour se faire de l'argent en 1933, la municipalité voulut établir une taxe sur les tentes et les parasols plantées sur le sable. Cela lui fut refusé car la plage est du domaine public. Par contre, une plage ''presque privée'' fut payée à l'Etat 13.000 francs par le Lido et le Kursaal. De plus la taxe de 10% sur les jeux et les spectacles du Casino rapportent bien à la commune. Mais l'année 1939 ne présage pas un avenir radieux. Les canons grondent et les travaux ralentissent.

     

    Entracte ! Au prochain épisode.

     


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