• Cébazan,première coopérative viticole- L'Egalitaire

     

           
       Cébazan,première coopérative viticole- L'Egalitaire   Cébazan,première coopérative viticole- L'Egalitaire
     

    Alors! Raconte! N° 175 

     

                 

                Cébazan,  première coopérative viticole- l'Egalitaire.

          C'est avec la pointe de leurs plumes que les socialistes en 1867 décrivent la crise viticole qui sévit sur notre Midi. La surproduction, la pharlabique, ces vins frelatés avec des acides, des colorants et du sucre, les importations du vin algérien, la chaptalisation, le mouillage, l'arrivée du sucre de betteraves du Nord de la France, provoquent une crise dans ce monde de vignerons. Pourtant, nos vaillants ancêtres n'avaient pas besoin de tous ses évènements car ils n'ont pas été épargnés par l'arrivée du phylloxéra qui n'a été éradiqué qu'en 1879  et par l'oïdium ce champignon venu d' Angleterre qui est arrivé vers 1852. Les vignes situées sur les coteaux ont été arrachés et jamais replantées. Les petits murets et les capitelles en sont le témoignage. Le drapeau de la misère flottait dans le Midi. La chute du prix de l'hectolitre de vin est passé  en 1893 de 40 francs à 16 francs en 1900.

     

          Coûte que coûte, il fallait s'organiser pour que vivent les petits vignerons qui ne produisaient que quelques centaines d'hectolitres de vin . Les gros propriétaires  exploitants qui ne donnaient que de petits salaires à leurs ouvriers  étaient moins atteints dans cette crise malgré la grogne grandissante. De plus le courtage, le commerce des vins profitait surtout à des personnages , des mandataires qui achetaient à petits prix pour revendre avec de grosses marges. Ces gens là, avec les notables,  les riches artisans et les meuniers faisaient partie de la classe dominante, celle des "gros". Les petites exploitations arrivaient tout juste à se nourrir.

     

          C'est ainsi que s'est crée fin du XIX siècle  vers 1897, juste avant la grosse crise  de 1907 par un petit groupe de vignerons de Cébazan tous de la même communauté politique de gauche : la SFIO,  une petite coopérative viticole dont l'enseigne était située en bordure de route nationale, rue du hameau de Gache. Cette société coopérative de production viticole prit le nom de " L'Egalitaire" et fut l'ancêtre de toutes les autres . Tous les coopérateurs unanimement organisèrent la commercialisation de leurs productions mais continuèrent la vinification dans leurs caves. Eloignés de plus de cinq kilomètres de la gare de Saint Chinian la plus proche, le transport des tonneaux par la route ancienne de Saint Chinian ( la voie impériale), celle qui passe près de l'ancien four à chaux permit un essor de nos petites exploitations grâce à notre nouvelle coopérative viticole. Les futailles de 300/500 litres que l'on appelaient "demi-muids" étaient posées sur des supports sur de très grosses charrettes tirées par quatre chevaux. Les roues étaient cerclées de fer et freinées par " la mécanique" actionnée par la main du charretier. Deux gros sabots de bois appuyaient sur le blindage des roues et ralentissaient l' attelage. Il fallait toujours que les chevaux tirent la charrette même lors de la grande descente de la route du Roc vers St Chinian. A l'entrée de ce village, au premier virage, le charretier se dirigeait vers l'ancien couvent des Récollets,  puis vers la gare où la locomotive et les wagons-foudres de l' Intérêt local attendaient. La futaille vidée, la charrette pouvait repartir vers Cébazan pour faire vraisemblablement un deuxième voyage dans la soirée.

     

           Le régisseur du Comptoir commercial agricole et son adjoint sur le chai transvasaient (terme de vignerons=entonnaient)  le vin des demi-muids dans les foudres de chêne posés sur des wagons plats. Sur une photo de l'hebdomadaire  " La vie du Rail" du 25 décembre 2013 dont je suis abonné depuis plus de 40 ans, dans la rubrique " Vin et Chemin de fer" qui retrace l'activité de la ligne St Chinian-Béziers Gare du Nord on peut voir sur le chai de la gare ( voir photos) l'activité de ce comptoir commercial où venait mon pépère Louis (mon arrière, arrière grand-père) se ravitailler en soufre et sulfate pour traiter ses vignes.

     

           De nos jours, la nouvelle cave coopérative vinifie sa production. Elle a été créée en 1965 soixante ans après celle de Maraussan.

     

           Levons le verre de l'amitié et un grand merci à G.Th qui m'a offert ses connaissances.

    JCdoc 11/2016

     


  • Commentaires

    1
    de BODARD
    Lundi 9 Juillet 2018 à 09:55

    Bonjour

     

    Nous sommes fabricant d’intercalaires de stockage de bouteilles de vin - Vinplast-.

    Nous aimerions vous adresser une documentation, pouvez-vous nous donner une adresse @mail.

    Par avance merci

    Cordialement

    Thierry de BODARD  ( thierry.debodard@cmp-plast.it).

     

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