• Gignac et son circuit des Rieux.

     

     

     

     

     

     

    Alors! Raconte! N° 128

                                     Gignac et son circuit des Rieux.                                          

                    Les baladins qui serpentent les routes viennent de loin parmi les champs de blé…… ainsi chantait Gilbert Bécaud. Ces randonneurs jouisseurs de la nature qui les environne, sac à dos et planté du bâton dans la caillasse, ces avaleurs de kilomètres en prennent plein leurs yeux en regardant les panoramas magnifiques des vignes qui en cet automne passent du vert, au marron puis au rouge avant que leurs feuilles balayées par le vent finissent dans les fossés.

                Nos pas de randonneurs nous ont dirigés sur le territoire de Gignac, cette commune dominée par la tour carrée du Castellas du IXème siècle entourée de fortifications encadrées de neuf tours dont il ne reste que la Tour de l'horloge . L' histoire de ce village est marquée par les violents affrontements durant les Guerres de religions, temps de violence où les catholiques papistes et les parpaillous protestants ont détruits de nombreux monuments religieux de la citadelle.

                 A quelques centaines de mètres du centre ville, sur la colline dominent les trois étages de l'église Notre Dame de Grâce avec son chemin de croix. Le panorama est exceptionnel sur toute la vallée de l'Hérault. Une légende auréole la construction de cet édifice…."" Le 8 septembre 1360, le jour de la nativité de la Vierge, un sourd, muet et aveugle, par magie creusa sur cette hauteur et trouva un objet qui subitement lui donna l'usage de ses organes. Il ouvrit les yeux, entendit le bruit du vent et s'aperçut qu'il tenait une statuette de la Vierge"". En ce lieu de miracle fut érigée la chapelle de N.D de Grâce au XVème siècle qui par le temps de l'histoire, au XVIIème siècle fut consacrée  église. L'église subit l'usure du temps et elle fut reconstruite en 1623. Dans un trou taillé dans le roc, sous la chapelle des Miracles, suinte une eau vive et fraiche à laquelle on attribue des vertus bienfaisantes et aphrodisiaques. 

                L'abbé de ce sanctuaire  géra  le couvent des Récollets;  lieu de recueillement des sœurs situé Rue Caminade dans le bourg. Dans le prolongement du sentier caillouteux, un chemin de croix constitué de 7 stations a été érigé au XVIIIème siècle, puis remaniées au XIXème siècle lui donnant l'aspect actuel. Chaque chapelle est censée représenter un épisode de la vie du Christ. A l'intérieur de magnifiques tableaux ornent les oratoires.

                 Nos pas nous guidèrent ensuite vers St Bauzille de la Sylve avec ses porches, ses ruelles en calades et sur la place du village où trône une Marianne qui éclaire les quatre bouches de la fontaine.

                 Quelques kilomètres plus loin, Popian fut en vue. A l'entrée du village un magnifique pigeonnier d'autrefois attira notre attention. La mairie de ce village est située dans un château comtal, ancêtre des châteaux de la Vallée de l'Hérault. De belles sculptures décorent le jardin. On sort des fortifications par une rue escarpée fermée par une porte qui possède une herse décorative en bois. A l'extérieur , une belle fontaine du XVIIème siècle laisse couler une eau limpide Place de l'Ormeau. Puis nous sommes passés sur un ouvrage d'art qui enjambe le Canal de Gignac. Ce canal, construit de 1889 à 1896, arrosait la plaine de l'Hérault pour inonder les vignes pour combattre  l'invasion du phylloxéra. Ce canal collecte l'eau du fleuve Hérault en amont de St Guilhem le Désert. Son cours s'étend sur un territoire de 13 communes et permet de nos jours l'irrigation des terres avec un débit de 3.5m3/s. Long de 50km, il traverse Gignac dans une canalisation souterraine de 650m.

                    Nous sommes revenus récupérer nos voitures en saluant la fontaine Cabrières  de 1900 avec sa belle coquille Saint Jacques qui orne son fronton.

                    Une belle promenade, très instructive, dont le dénivelé est faible. Une belle journée sans avoir eu le besoin d'ouvrir nos parapluies…

    .Les vieux châteaux dressés du fond du Moyen Age - Semblent guider leurs pas comme un petit matin -Et parmi les donjons perchés dans les nuages -Des princesses leur font des signes avec leurs mains. (Ainsi se termine la chanson "Les Baladins" de Gilbert Bécaud adressée à tous les randonneurs).

    JC d'Oc 11/2013

     


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