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    Alors ! Raconte ! N 35

     

                             

     

                                      L’ Abbaye de Fontcaude.

     

     

     

              L’abbaye de Sainte Marie de Fontcaude est réputée dans le monde entier. C’est le dernier ouvrage de style roman du Languedoc. Elle se niche au fond d’un vallon circulaire, près d’une source où il fait bon sentir le genêt, le thym, le romarin et où poussent les asparagus (les asperges sauvages).

     

               Elle est située sur la commune de Cazedarnes, à la limite de Cazouls les Béziers.

     

              Son nom vient de Font Scalidus en latin, Font Caoude en occitan qui signifie fontaine chaude. En effet, près du bâtiment des sources qui l’ont autrefois dédiée au culte de l’eau servaient à l’arrosage du domaine de Montmajour situé à quelques kilomètres de là. Actuellement, l’eau se fait rare en surface, mais à 3 m de profondeur, le sous sol regorge d’eau. Les moines bénédictins avaient leurs sourciers qui, avec des baguettes en bois de coudriers (le noisetier) trouvaient l’eau dans cette campagne aride. Du puits principal creusé à 4 mètres de profondeur, sort une eau à 14° toute l’année.

     

               Fontcaude est situé sur la ligne de partage des eaux. Un ruisseau délimite les deux diocèses de Narbonne et de Béziers.

     

               Donc, située sur un lieu sacré antique, l’Abbaye de Fontcaude a été fondé au milieu du XIIème siècle par un groupe de chanoines provenant du prieuré de Valcrose, près de l’Abbaye d’Aniane. Ces chanoines bénédictins vêtus de bures noires,  n’acceptaient pas l’autorité de l’Abbé et la communauté s’installe sur la partie du diocèse de Béziers le 14 septembre 1154. La paix régna en ces lieux jusqu’en 1165. L’ordre des bénédictins, inspiré par St Benoît de Nursie, a pour règle le travail, la prière et la charité. Cette ‘’sainte règle ‘’ sera troublée par des chanoines appartenant à un ordre nouveau les Prémontrés qui vêtus de bures blanches viennent les rejoindre. Les deux communautés rivalisent entre elles de part et d’autre du ruisseau. Un vrai jeu de dames. Les soutanes blanches contre les soutanes noires. Les prémontrés viennent de la communauté de l’ordre de St Augustin avec un ordre d’hommes (les moines), un ordre de femmes (les sœurs). Les deux associés acceptent les laïques. L’apostolat est contemplatif. Il se crée l’ordre des mendiants. Les moines donnent tout aux pauvres.

     

                  En 1169, le prieuré est érigé en abbaye sous la gouvernance du premier abbé Bernard de Fontcaude. Le patrimoine de l’abbaye se constitue rapidement par donations, legs ou achats.

     

                  En 1180, le pape Alexandre III approuve les statuts des prémontrés et les chanoines vont demeurer de l’autre côté du ruisseau, sur le territoire du diocèse de Narbonne.

     

                  En 1184, les moines prémontrés construisent l’église romane. Sa devise sera ‘’ TECUM LAURENTIS PACATIOR FONSCALIDUS’’ ce qui signifie ‘’ avec toi Laurent Fontcaude est plus en paix’ (en aparté c’est à cette date là que sera construite la ferme de Cazal Viel toute proche de l’abbaye).

     

                   En 1318, suite à la crise cathare et à la croisade des Albigeois,  l’abbaye est rattachée au diocèse de St Pons.

     

                   Pendant la guerre de Cent Ans (1337) les abbés sont désignés par le pape ce qui provoque des protestations. C’est le principe de la commende.

     

                   Durant la guerre de religion (1577), Fontcaude est incendiée et cela conduit au dépeuplement de la communauté.

     

                  Au 17 et 18ème siècle, seulement six chanoines vivoteront dans les bâtiments ruinés. En 1756, le dernier abbé quitte l’abbaye.

     

                  En 1789 lors de la Révolution française, les biens sont confisqués et vendus à la chandelle.

     

                  L’ensemble se démembra au 19ème siècle entre 9 propriétaires.

     

                  Il ne subsiste aujourd’hui que trois absides et le transept.

     

                  En 1969 les bâtiments sont restaurés par l’Association des Amis de Fontcaude aidée par l’abbé Géry. On peut à nouveau découvrir l’église, le cloître (construit sous St Louis) et le moulin à huile.

     

                  Le 13 mars 1995, un groupe de Cessenon ‘’ La fraternité jacquaire  de Septimanie’’ recherche les traces, débroussaille les chemins. Une fonderie de cloches a été retrouvée sur l’emplacement même du cloître. Elle a été datée du 12ème siècle. Lors des fouilles, cette association à retrouvé les chapiteaux du cloître sur le même emplacement.

     

                  Le musée se trouve sur l’ancien scriptorium des chanoines. On peut y voir des fresques funéraires, des habits liturgiques du 12et 13ième siècle ainsi que des livres  de chants grégoriens.

     

                 L’abbaye de Fontcaude est un grand site historique et architectural de l’Hérault. Situé sur la voie secondaire du Chemin de Saint Jacques, bretelle  de la Voie Tolosane venant d’Arles et se dirigeant vers Toulouse, le Somport et se terminant à Santiago de Compostella. Cette voie jalonnée de monastères et d’hôpitaux où l’on soigne les pauvres  a vu passer de nombreux jacquets.

     

                   Chemin bordé d’épines et d’étoiles.

     

                La foi déplace les montagnes dit-on !  600.000  pèlerins en 2004 – 2.OOO.OOO en 2008 sont arrivés à St Jacques de Compostelle. En chemin, les pèlerins se découvrent eux-mêmes. Ils perdent un peu de leur personnalité. Ils portent l’essentiel pour leur vie sur leur dos. En chemin, ils goûtent le silence et la divination du divin par la prière.

     

                Le 25 juillet, c’est le jour de la fête des cheminots et des cantonniers. Vive la St Jacques. Lors des fêtes, l’abbaye de Fontcaude sert de cadre grandiose où sont remarquablement interprétés des chants grégoriens.

     

                 ‘’ ULTRIA !  ULTRIA !  Chemin de terre, chemin de foi’’

     

     

     

                En attendant, allez donc à Fontcaude voir la fontaine St Jacques ornée de la célèbre coquille, touchez là,elle apporte le bonheur garanti. Malheureusement le bâtiment est tombé dans le domaine privé et les visites sont maintenant payantes malgré les fortes subventions touchées du Département. Lors de la  journée du patrimoine où toutes les portes sont ouvertes, l'accés était payant. Quelle honte! Comment un si grand site historique de l'Hérault a-t-il pu tomber dans de telles mains. 

     

    JC d’Oc.

     


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    Alors ! Raconte ! N° 36

     

     

     

                              Notre mémoire fout le camp et pourtant, ce n’est pas si loin que ça !

     

     

     

            Les moins de 40 ans n’ont pas connu l’époque où :

     

     

     

            Les colporteurs avec leurs sacs remplis de fils, d’écheveaux de laine, de teintures,  de rubans et surtout de fioles pour faire le pastis sillonnaient l’Hérault en passant dans les villages. C’était des multicartes, ancêtres de nos voyageurs de commerce. Ils vendaient tout ce que nous avions besoin pour la vie courante. Leurs petites affaires leur permettaient de vivre sans s’enrichir.

     

                                         

     

             Les chanteurs de rue avec leur limonaire ou leur accordéon passaient le dimanche matin après la messe et avant le repas dominical. Ils chantaient les chansons en vogue à l’époque en tournant la manivelle de leur orgue de Barbarie. Ils apportaient la joie et le bonheur dans les rues. Ils exécutaient un morceau de musique ; de leur voix rauque, ils chantaient une chanson choisie par les villageois. Les ‘’roses blanches’’ et ‘’ le dénicheur’’ étaient reprises en cœur. Ils vendaient des partitions pour quelques pièces de monnaie.

     

     

     

               Les marchands de tapis, surtout des orientaux, passaient en criant ‘’ tapis’’, quelques descentes de lits  croisées sur leurs épaules. Ils vantaient la qualité de la trame du tapis qui, d’après eux était toujours du fait main. Il fallait marchander serré car ils étaient durs en affaire.

     

               

     

                Sur la place du village, sous’’ la platane’’ s’installait l’étameur. Pour attirer la clientèle, il ‘’trompetait’’ dans sa corne de bouc en criant ‘’ étamer ! cuillères !  fourchettes !  plateaux ! couteaux !

     

    Après la guerre, il est vrai que les gens n’étaient pas riches et leurs couverts étaient en fer blanc plutôt qu’en argent. Après être passés dans un désoxydant, ils étaient trempés dans un bain d’étain. Ils retrouvaient ainsi leur éclat d’antan.

     

     

     

                 Le colporteur qui passait le plus souvent était ‘’ lou païllaïre’’. Il récupérait les vieux vêtements (en patois payos = vieux chiffon). Il achetait aussi les peaux de chèvres, de taupes et de lapins au préalable bien séchées. Pour se faire un peu d’argent pour aller au ciné ambulant, les gosses récupéraient les peaux des lapins fraichement tués et astucieusement les tendaient  grâce à des roseaux disposés en croix. Ces peaux étaient mises à sécher, puis vendues selon leur qualité.

     

                 Combien d’enfants pas sages ont failli être vendus au ‘’paillaïrot’’ ? C’était la terreur des gamins du village.

     

     

     

                 Les vignerons se chauffaient, les jours de froidure extrême, avec le feu dans la cheminée. Si bien que les souches de carignan principalement ont la particularité de bistrer très vite les conduits de cheminées. Une équipe de ramoneurs passait dans les rues du village en quête de quelques ramonages. Ils tendaient une couverture sous le manteau du foyer, œuvraient avec leur diablotin et en ressortaient noirs comme des charbonniers. Ainsi, pour quelques sous, la cheminée était propre et le ramoneur partait satisfait du travail accompli.

     

     

     

                        Les canapés de cuir, les gens des campagnes ne connaissaient pas. Ils s’asseyaient sur des chaises tressées avec de la paille de blé. Par l’usure et le temps, le siège se détériorait et il fallait le faire refaire. Le rempailleur de chaises était là pour vous remettre à neuf en quelques minutes toutes les chaises. Il pouvait même faire une fantaisie en décorant la tresse  en rouge, en vert, à la couleur de votre choix, devant votre porte et devant des dizaines d’yeux d’enfants émerveillés devant la dextérité de l’artisan.

     

     

     

                     Les parapluies, dans notre Midi, servent souvent de parasols, d’ombrelles. Les premiers parapluies à toile bleue comportaient des baleines en bois d’osier. L’osier ou saule a la particularité de se plier sans se casser. Le réparateur de parapluie rafistolait cet abri en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Ces gros parasols  biplaces, dits familiaux,  servaient au vigneron et à sa femme pour partir incognito et en amoureux travailler leur lopin de vignes. ‘’Un pti coin de parapluie contre un coin de paradis. Elle avait quelque chose d’un ange. Un pti coin de paradis contre un coin de parapluie. Je ne perdais pas au change pardi !  Brassens le poète.

     

     

     

                      ‘’Je suis le colleur de faïence et de porcelaine’’ s’écriait cet artisan qui, chez vous venait réparer les assiettes ébréchées et les verres cassés sans pieds. La colle Super-glue  UHU n’existait pas encore et l’on avait besoin de lui. Peu de gens se rappellent de cet homme qui fondait le verre et qui levait le coude pour expérimenter sa réparation.

     

     

     

                      Vitrier ! Vitriééééé ! Cet artisan descendait la rue avec tout son atelier sur son dos, son escabeau et ses vitres. Son marteau et son couteau à enduire pendus à sa ceinture, il recherchait un peu de travail. Dès qu’il s’apercevait de la moindre casse ou fêlure d’une vitre, il proposait ses services et là, plus de courants d’air. Il possédait un beau diamant mais il était le plus pauvre de la terre.

     

     

     

                       Dans les années 40, presque tous les foyers possédaient un ‘’cambril’’’. C’était un enclos qui abritait nos biquettes. Le lait de ces chèvres a nourri plusieurs générations d’enfants. Le lait de chèvres permettait aussi de confectionner d’excellents petits fromageons. Tous les matins, à une heure précise, le cambril était en effervescence. Nos biquettes reconnaissaient de très loin la corne du chevrier. Cet homme amenait les animaux brouter le long des talus. D’un coup de corne, le loquet de la porte sautait et nos quatre biquettes, la queue joyeuse et sautant de plaisir allaient rejoindre au fond de la rue le petit troupeau de copines. Le soir, les mamelles bien pleines, nos locataires rentraient rejoindre leurs couches que nous avions entre temps renouvelées de paille et de foin frais.

     

     

     

                        Pour nourrir la volaille et les chevaux toute l’année, les gens du village utilisaient un lopin de terre en l’ensemençant de blé ou d’avoine. Les semailles s’effectuaient en automne et les blés étaient coupés en juillet, juste avant les grandes vacances scolaires. Les gerbes étaient hissées sur la charrette et transportées à la sortie du village pour confectionner des gerbiers bien ronds.

     

                       Le grand évènement de ce début d’été était l’arrivée de la batteuse. Elle était attendue car un orage pouvait survenir et gâcher une partie de la récolte. Ce transport exceptionnel arrivait avec renfort de trompettes et de tambourins. Le tracteur avec sa longue courroie en huit animait le fonctionnement de la batteuse, cette machine faite de bois qui happait les gerbes, les avalait, les transformait en graines, son et paille. Le travail commençait très tôt le matin et les hommes ruisselants de sueur buvaient à la gourde pour étancher leur soif. Les graines ensachées en sac de 100 kg étaient l’apanage de la force des costauds du village. Ils montaient sur leurs épaules les sacs en les prenant par leurs deux oreilles, sans aide de personne.

     

                      Et nous qui étions gamins, le soir, allions nous rouler dans le son pour jouer. Nous rentrions à la maison, les cheveux ébouriffés, du son plein la tête et le corps. Là, nous attendaient nos parents et ………c’est une autre histoire !

     

     

     

                     Il passait bien quelques petits cirques. Bien sûr ce n’était ni Amar, ni Pinder. Ils n’avaient pas de chapiteau. Ils s’installaient sur la place du village, sous un réverbère, leurs roulottes hippomobiles placées en rond. Quelques bancs entouraient la piste. Ils présentaient des numéros d’équilibristes, quelques chiens savants et des singes qui n’avaient pas connus de guenon car ils étaient toujours en rut. Le spectacle se terminait par les pitreries du clown et les applaudissements du public.

     

     

     

                     Tous les mardis, le projectionniste du ciné ambulant arrivait au ‘’ café des Sports ‘’ du village. La veille, le crieur public, avait annoncé le titre du film qui devait passer en salle. Et là, nos quatre sous gagnés par la vente des peaux de lapins en poche, nous allions nous régaler en regardant les nouveautés de trois ans projetées. Il ne fallait pas être trop près du projecteur car on entendait les images s’égrainer ni trop près de l’écran où le drap blanc tendu à l’entrée du café ne donnait pas une image excellente. Les chaises étaient rassemblées autour des tables du bistrot et là, la magie du spectacle s’opérait. La mise en bouche commençait par un documentaire, puis la pub. Déjà cela existait. Rappelez vous ‘’ Jean Mineur – Publicité 001’’ avec son canard Donald et son cri de cheval en rut. A l’entracte, le cafetier nous servait de la limonade. Le film proprement dit commençait dans une atmosphère bleue des volutes de fumées. Les gens faisaient grincer leurs chaises sur le sol et riaient tout haut. Les femmes donnaient leurs appréciations et pleuraient dans les moments tristes.  Georgette, pleurait, pleurait et faisait fondre la graisse de son corps. Elle se liquéfiait sur sa chaise double qu’elle occupait vu son postérieur. Ne soyons pas médisants ! Pardon Georgette et paix à son âme !

     

                        Nous sortions la nuit tombée, les yeux larmoyants par les fumées et allions raconter à nos parents, à notre façon, le film avec tous les détails, même ceux que nous ne comprenions pas.

     

     

     

                       Ainsi s’écoulait la vie dans mon village CEBAZAN avec ses joies et ses peines.

     

                       Mais où sont les neiges d’antan !

     

     

     

       JC d’OC.

     


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            Alors ! Raconte ! N° 37

     

     

     

                                 Le modernisme 1950

     

     

     

    Le moine.

     

              Non, à première vue, ce n’est pas un ecclésiastique. Les hivers peuvent être rigoureux dans le Midi et comme les pièces ne possédaient pas d’appareils  de chauffage, il a été inventé un moyen pour chauffer les draps de lit. C’était un appareil en bois formé par des lattes en arceaux, un genre de luge qui permettait de placer en son centre un ‘’cassot’’ (boîte en métal pouvant contenir des braises). Large de 40cm, haut de 3Ocm, cet engin était glissé  entre les draps et permettait d’assurer uniformément la chaleur dans le lit. Mais il fallait faire très attention car la chaleur intense pouvait mettre le feu. Donc, il fallait laisser tomber la braise avant toute  installation.

     

              Mais après, quel plaisir ! Quelle jouissance de rentrer dans sa couche chaude qui sentait le sarment de carignan.

     

              Cet appareil passait de lit en lit et chauffait les grands et petits pieds.

     

     

     

    La ‘’ bugade’’ (la grande lessive)

     

                Dans les années 40, il n’existait pas dans nos villages de machines à laver et les draps de lits n’étaient lavés que deux fois par an. Les pantalons des hommes en velours ou en peau de taupes étaient si sales qu’ils tenaient debout le bonhomme. C’est en avril et en novembre qu’avait lieu ce grand nettoyage.

     

               La veille de ce grand jour, tout le linge était mis à tremper avec quelques cristaux de soude pour commencer le décrassage. Puis le jour venu, souvent le lundi,  un grand trois pieds était installé dans la cour. On sortait alors la ‘’bugadière’’ (une grande cornue d’un mètre vingt de large et d’un mètre de haut). Cette lessiveuse, instrument en zinc comportait  une cloche qui en son centre recevait un tube qui se terminait en hauteur par une pomme d’arrosoir.

     

                Pour que le système marche, il fallait disposer dans un ordre très précis :

     

                -en premier des sarments de vigne tout au fond,

     

                -en second le linge sale bien à plat,

     

                -puis les cendres de bois que l’on conservait dans le cendrier de la maison toute l’année. Les cendres contiennent de la soude comme le savon de Marseille.

     

                Et ainsi de suite jusqu’en haut. Puis on mettait l’eau et l’on faisait bouillir toute la matinée. Le lessif montait par le tube et arrosait en faisant le même bruit qu’une machine à café électrique. Ce mille feuilles cuisait lentement et désinfectait le linge. On n’a rien inventé de plus écolo.

     

                Il fallait bien deux jours pour que la machine refroidisse. Le mille feuilles était démonté et le linge était rincé soit au ruisseau s’il y avait de l’eau, au lavoir si la source coulait et à l’extrême, on chargeait le tout sur le tombereau  et ‘’hue Coquet ! fouette cocher ! ‘’on allait battre le linge à la source de Malibert  près de St Chinian.

     

                Au retour, on faisait sécher sur pré. Le linge super blanc sentait bon. Il était rangé dans les armoires parfumées de galettes de lavande.

     

               Quand on voit le travail que cela faisait, on bénit l’arrivée des premières machines à laver le linge. C’est la plus belle invention au monde qui soulage le travail de la femme. La Mère Denis qui a fait la pub de Vedette  pourrait affirmer ‘’ ché ben vrai cha’’.

     

     

     

    La pouzaranque ou poselancas en créole languedocien.

     

                Tous ces hommes qui grattaient la terre pour en extraire la nourriture nécessaire à leur vie, avaient tous un jardin qu’ils cultivaient religieusement près d’un point d’eau.  Les jardins, en aplomb de la rivière ou d’un ruisseau, possédaient un ingénieux appareil qui leur permettait de puiser l’eau pour l’arrosage des ruisseaux de patates. Les jardins qui n’avaient pas la chance d’être situés près de la rivière avaient un puits avec source.

     

                 Tous les soirs, après une grosse journée de chaleur, il fallait donc arroser en faisant marcher cet appareil à bascule que les Egyptiens  appelaient ‘’chadouf’’ mais que nous avons toujours  familièrement appelé la pouzaranque. Nous remontions près de 400 seaux d’eau pour arroser les tomates, pommes de terre et haricots. Il fallait enfoncer dans le puits la barre en soulevant le contre poids, donner un coup sec pour remplir le seau et laisser remonter le tout et verser. Faire cet exercice en équilibre sur une planche posée de part et d’autre de la margelle du puits, c’était périlleux !

     

                  Maintenant, les patates, on préfère les acheter à Hyper U, c’est moins fatigant et moins dangereux mais on regrette ce temps où nos légumes avaient un autre goût, un goût de labeur et de sueur.

     

    Les douches publiques

     

                  Avez-vous connu les douches publiques ? Le folklore puissance 10. Dans mon village, les douches étaient chauffées par le soleil dans un grand réservoir posé sur le toit. Elles n’étaient ouvertes que le samedi matin, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse beau. La toilette ne durait que trois minutes et il fallait faire vite surtout pour se laver les cheveux. Le berlingot ‘’DOP’’ percé par un coup de dent colorait la chevelure en bleu. Le rinçage était souvent à l’eau froide. Quel bonheur d’avoir eu dès 1960 l’eau courante dans nos maisons et le confort d’une douche chauffée par Saunier Duval. Quel progrès !!

     

    Le pipi de la nuit.

     

                  Mais le plus anecdotique était la procession que faisaient les femmes pour aller jeter leurs seaux hygiéniques tous les matins dans la campagne. La balayette en main, l’anse du seau dans l’autre, ces braves épouses allaient jeter au même endroit le pipi de la nuit de leurs époux. ‘’Et comment sont les urines de votre Jean. Les miennes sont d’un rouge écarlate car mon Jules s’est gavé hier soir de betteraves rouges’’. Ainsi commençaient les discutions matinales !  Puis un beau jour, le maire a obligé les villageois à se raccorder au réseau d’assainissement. Finies la promenade matinale et les parlottes entre copines. Il valait mieux simplement tirer la chasse d’eau. Quel progrès !!

     

    JC d’OC.

     


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              Alors ! Raconte ! N° 38

     

     

     

                                   Cebénna. La femme allongée.

     

                                                           La Muse des Cévennes.

     

     

     

                 Du haut du col de Fontjun, le panorama est magnifique. Par temps clair, on peut admirer ce plateau dolomitique dont la silhouette peut faire penser à une femme allongée. Cette montagne est située au dessus du Jaur et d’Olargues – un des plus beaux villages de France.

     

                Il est difficile de séparer le mythe de la réalité. L’imaginaire du vrai.

     

                Il n’y a que ceux qui vivent en Languedoc qui peuvent comprendre l’histoire maintes fois colportée par les troubadours.

     

                Cette belle histoire commence ainsi :

     

                Les Dieux ont tracé les limites de l’Espinouse et du plateau du Caroux par ce cours d’eau torrentiel qui coule dans la gorge d’Héric. Les Titans, frères des Cyclopes,  faisaient la guerre avec les Olympiens. Deux jeunes Titans, Héric et Cebenna, lassés par la guerre sont venus en Languedoc. Héric prit un bateau et partit  pécher en mer l’espadon. Dérivé par des courants marins, il fut secouru par Poséidon, frère de Zeus et Dieu de la mer.

     

                  Poséidon prit Héric en affection et lui indiqua le chemin du retour. Malheureusement, Héric  a  dérivé une nouvelle fois et arriva en Grèce. Atlas lia amitié avec le jeune Héric qui disparut lors d’une guerre. Pour punir Atlas, Zeus Dieu des Dieux, l’obligea de garder le monde sur ses épaules.

     

                  Cébenna, gonflée d’amour et de chagrin, attendit Héric tous les soirs au bord de la Méditerranée. Anéantie par l’attente trop longue, elle repartit s’allonger auprès des falaises de l’Espinouse sur le mont Cairosus. Elle se pétrifia  et elle pleure toujours. Ses larmes coulent encore dans le ruisseau d’Héric qui de nos jours séparent le versant Atlantique de celui de la Méditerranée. Désormais, la montagne s’appela ‘’ Cébenna’’ en hommage à la Muse des Cévennes.

     

                 ‘’Y a-t-il réincarnation lors de la saison des amours dans les biches et mouflons  qui broutent dans le Caroux ? ‘’

     


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    Alors ! Raconte ! N°39. 

     

    A la demande de quelques amis.

     

     

     

                                      Les Cathares et la Croisade des Albigeois.

     

     

     

                  ‘’Tous l des membres de l’Antéchrist, les premiers nés de Satan, de la mauvaise graine, des fils de scélérats, d’hypocrites menteurs. Ils sont pires que des infidèles ! s’écriait Innocent III, cet italien devenu pape en 1198. L’hérétique ou prétendu comme tel, devait être arrêté, jugé devant un tribunal épiscopal, excommunié et remis au roi pour faire appliquer la peine corporelle. Protecteurs, receleurs, complices, les peines spirituelles pouvaient aller jusqu’à l’excommunication. Mais qu’est cette doctrine qui émergea au XIème siècle. C’est le résultat d’un rigorisme religieux et moral qui prenait au pied de la lettre les enseignements de l’Evangile. Cette rigueur rejetait l’adoration de la Croix, la communion et la messe, le culte de la Vierge et des reliques. Mais surtout, elle  dénonçait le monde corrompu du clergé pour ses compromissions et ses faiblesses.  L’hérésie est responsable de tout lorsque la paix de la foi est menacée et pourtant, ces gourmands de poisson n’étaient pas dangereux. La guerre sainte n’est pas une simple opération de police et le banditisme pratiqué par les ‘’Routiers’’ à la solde des seigneurs puissants du royaume avait déjà en 1170 fait l’objet d’une croisade dans le Limousin.

     

                   Mais, pour parer à une nouvelle éventualité, Innocent III demanda au roi de France Philippe Auguste de durcir la pression contre les hérétiques  que l’on appelait ‘’les parfaits’’ et en même temps il prêcha pour convaincre les prélats, princes, barons et fidèles du pays de prendre les armes pour lutter contre les dissidents. Il décida même de confisquer leurs biens. Comment confisquer le bien d’un fauteur d’hérésie, tel le comte de Toulouse, d’Albi, de Carcassonne, de Foix et vicomte de Béziers ? Ils ne vont pas se confisquer eux-mêmes leurs biens!

     

                    En décembre 1203, le pape écrivit à son vassal Philippe Auguste de confisquer ouvertement les biens du Comte de Toulouse. Il ne fallut pas six mois pour que le pape ne s’aperçoive de l’inefficacité de sa demande. Le Roi de France ne répondit pas aux sollicitations du prélat.

     

                    En France, l’hérésie gagnait du terrain. Elle faisait tâche d’huile. Dans le Nord, le Centre, des brumes hérétiques s’estompèrent rapidement tandis que dans le Sud, le ciel était plus noir et de plus, Raymond VI entretenait ces foyers d’hérétiques comme il avait entretenu  les foyers des Routiers. Ces Routiers qui volaient les églises, qui dévalisaient les pèlerins qui faisaient le Chemin de Compostelle et bien d’autres méfaits antireligieux.

     

     

     

                     En avril 12O4, Raymond VI  Comte de Toulouse, signe un pacte d’alliance défensive avec son  beau-frère Pierre II, comte de  Barcelone.

     

                     En janvier 1205, le pape relança Philippe Auguste, le suppliant de mettre de l’ordre dans le comté de Toulouse, Carcassonne et Foix. Il n’y eut toujours  pas de réponse.

     

                    Même demande en 1207. Le roi de France répondit que la guerre venant de se rallumer avec l’Angleterre, il n’avait pas d’armée qu’il puisse recruter contre les cathares.

     

                    Le super intendant d’Innocent III, Pierre de Castelnau est assassiné près de Saint-Gilles en 1208. Le pape, prétendant  que le Comte de Toulouse est le commanditaire du crime, excommunie ce dernier et lance la croisade des Albigeois.  « En avant, chevaliers du Christ ! En avant courageuses recrues de l’armée chrétienne ! Vengez l’offense faite à votre Dieu ». Toute personne catholique doit combattre le Comte de Toulouse et  garder sa terre. Cette fois, Philippe Auguste se rebiffa pour de bon. Il réagit plus violemment que par le passé.  « Vous n’avez pas le droit d’agir ainsi ! » Le comte de Toulouse était son vassal et le droit de dépossession n’appartenait qu’à lui, le roi; non au Saint Siège.

     

                     Il s’en suivit une intense campagne de prédication. Le pape fit sa bulle du 10 mars 1208 qui formula la théorie canonique de la croisade.  Le désir de gagner des indulgences et la certitude  en s’engageant dans cette croisade, comme des croisés d’Orient, finit par convaincre le roi et ses chevaliers  du royaume ‘’pour prendre la croix" (lever une armée de croisés).

     

                   Pendant que la peste hérétique gagnait le Midi, des croisés germaniques et aragonais étaient aux portes du royaume de France.  Le fiasco de la quatrième croisade d’Orient canalisait les forces sur la croisade albigeoise. Aux chevaliers d’Ile de France, de Normandie, de Picardie, de Flandre, de Bourgogne se joignaient des Bavarois, des Autrichiens et même quelques Anglais. De plus à cette force internationale se joignaient les seigneurs d’Auvergne, du Limousin, de Gascogne avec à leur tête l’abbé Arnaud-Amaury. Ces français, ces Occitans avaient des comptes à régler avec le comte de Toulouse.  Il fallait attaquer les vicomtés avant d’atteindre le comté de Toulouse. Raymond VI, comte de Toulouse, voyant arriver la guerre aux portes de ses Etats, partit vite à Saint Gilles où le 18 juin, au cours d’une humiliante cérémonie fit serment de fidélité à l’Eglise romaine et même prit ‘’ la croix’’ pour chasser les hérétiques de son comté. A l’abri de la guerre, il fut blanchi de complicité d’hérésie et du meurtre de Pierre de Castelnau………mais cette armée de croisés était déjà aux portes de Béziers.

     

                       Au mois de juillet 1209, l’armée, après être passée  à Montpellier la catholique,  stationna dans Servian abandonné de ses habitants. L’évêque de Béziers communiqua au chef des croisés l’abbé de Citeaux, les noms des 223 hérétiques de la ville. Celui-ci demanda aux Consuls qu’ils lui fussent livrés. Ils refusèrent et sur- le- champ, portes ouvertes, la ville fut prise d’assaut le 22 juillet 1209 et les habitants massacrés y compris les catholiques. Les maisons brulèrent, les habitants passés par la pointe des épées. La folie meurtrière dura près de deux jours. Dans l’église de la Madeleine, les blessés et le restant de survivants furent massacrés. ‘’Le sang montait jusqu’aux chevilles’’ selon un chroniqueur de l’époque. Contrairement à la légende, il n’y eut pas de bûcher sur la Place de la Madeleine mais l'église fut entièrement brûlée.

     

                       « Massacrez-les, car le Seigneur connaît les siens »

     

    Cette  citation  historique a été  par l’histoire modifiée par :

     

                        « Tuez-les tous ! Dieu reconnaîtra les siens. »

     

                     Entre 8.000 et 15.000 biterrois  moururent. La ville pillée, brûlée mettra des décennies  pour se relever. La cathédrale Saint Nazaire fut détruite.

     

                     Les croisés prirent la route pour aller combattre  Carcassonne  où le jeune vicomte Raymond-Roger de Trancavel s’était réfugié derrière les remparts. Au passage, le village de Montady fut entièrement détruit et brûlé.  Narbonne épargnée. Carcassonne fut à son tour conquise par Arnaud-Amaury. L’été torride avait tari leurs puits et de plus la maladie et la puanteur faisaient le reste. Le vicomte, sorti  pour parlementer, fut fait prisonnier par traitrise le 15 août 1209 et mourût la même année d’une épidémie de dysenterie. (non démontrée...mais sûrement, le poison a fait son oeuvre. Les barons qui avaient porté main-forte à  Arnaud-Amaury refusèrent la terre de la vicomté. C’est Simon de Montfort, qui après une élection fut désigné vicomte de Béziers, de Carcassonne et de Foix. C’est ainsi que ce parisien des Yvelines fit son entrée dans la scène ‘’ albigeoise’’.

     

                       Il prit le contrôle de l’armée et s’achemina vers Toulouse pour contrer le comte Raymond VI dont le pardon que l’Eglise lui avait accordé à Saint Gilles était devenu caduc. En chemin il démantela les foyers hérétiques de Fanjeaux riches en maisons de parfaits et de parfaites. Puis ce fut le tour de Termes et de Puivert. De  nombreux « castrums », situés à quelques kilomètres de la route de Simon  de Montfort se vident de ses habitants qui redoutaient d’être pendus ou brulés.

     

                        En juillet 121O, le 15 juin, les Croisés installent leur siège devant Minerve. Des catapultes sont placées au dessus de la Cesse et face à Minerve. Les murs sont pilonnés sans arrêt. Le chemin couvert est détruit. En juillet, le causse est aride et la rivière Bruant à sec. Le manque d’eau sera le talon d’Achille de Minerve. De plus, l’unique puits (le puits de San-Rustic) est tout près des fortifications. La ‘’Malvoisine’’, catapulte située en face du puits lance non pas des pierres mais des animaux morts qui, au bout de quelques jours amèneront des maladies  en pourrissant.

     

     
                         Cette machine de guerre était constituée d'un contrepoids et d'une fronde. Sa portée de tir pouvait atteindre 200 mètres avec des boulets de 150kg mais sa cadence de tir était faible: 1 à 2 coups à l'heure. Par contre, il fallait tout autour une centaine d'hommes et une dizaine de chevaux pour la servir.

     

                        Minerve n’aura plus qu’à capituler.

     

                        Guilhem de Minerve sort de la place pour négocier la vie de la population et de sa ville. Simon de Montfort laissera la vie sauve à la population et même aux 180 parfaits présents à condition qu’ils abjurent leur foi. Les parfaits refusent de se convertir aux dogmes catholiques.   Tous, à l’exception  de trois femmes seront brûlés,  plutôt que de renier leur foi. C’est le premier bûcher d’une longue série. Sa position est matérialisée par une stèle incérant le vol d'une colombe près de l'église actuelle. Les parfaits, avant de mourir  marchèrent en procession à travers la ville  avant de ce jeter eux-mêmes, du haut de la falaise dans les flammes du bucher qui était dressé aux confluents des lits asséchés du Bruant et de la Cesse.

     

                       Premier siège de Toulouse en 1211. Ce fut un échec pour Simon de Montfort. La même année voit la chute de Lastour.

     

                      En 1216, le pape Innocent III (qui n’ira pas au paradis, mais au bûcher de l’enfer), meurt. Il est remplacé par Honorius II.

     

                      Seigneuries par seigneuries, les propriétés changent de mains et tombent dans une nouvelle noblesse. Raymond VI est affaibli malgré le soutien de Philippe Auguste. Il décide d’aller voir le pape à Rome pour défendre sa foi contestée par l’Eglise et récupérer ses biens qu’il avait perdus lors du 4ème concile de Latran. Voyant ce voyage aller à l’encontre de ses ambitions, Simon de Montfort attaque la ville de Toulouse et décide de faire son  2ème siège qui durera 10 mois. L’élément déclencheur de l’attaque était qu’un bruit courrait qu’une nouvelle armée venant d’Espagne arrivait – rappelez vous de l’alliance avec Pierre II, comte de Barcelone. Brisant les portes, le pillage commença. Sans ménagement, les nobles furent enchainés et emprisonnés. Après quoi, Simon de Montfort fit détruire les fortifications et fit interner le comte Raymond VI qui mourut en 1222 dans sa propre prison.

     

                      Mais comment mourut ce ‘’ chevalier du Christ’’ ou ce ‘’criminel de guerre’’ ? Ce parisien Simon de Montfort à la fin du siège du château Narbonnais à Toulouse, en voulant secourir son frère Guy qui avait reçu une flèche, en se baissant, reçu à son tour un boulet de catapulte  manipulée par des femmes qui lui fracassa la tête. Il mourût le 25 juin 1218 sans  recevoir les saints sacrements. Lui qui avait tant fait pour la paix de la foi. Les Croisés emmenèrent le corps de Simon de Montfort pour l’enterrer dans l’église Saint Nazaire à Toulouse. Peu de restes car avec la chaleur, on avait fait bouillir le corps pour n’en conserver que les os. Il finit donc en pot-au-feu.

     

                       Le 25 juillet 1218, après 10 mois de siège, la cité fut débarrassée des fortifications construites par les Croisés. Ils mirent le feu au château Narbonnais. La ville fut libérée. Une explosion de joie secoua Toulouse qui célébra en toute tranquillité sa liberté retrouvée.

     

                        Raymond VI, qui depuis longtemps avait remis sa couronne de comte à son fils Raymond VII, meurt en 1222. Etant excommunié, sa dépouille ne sera pas enterrée en terre bénie. Son crâne sera conservé par les ‘’hospitaliers de St Jean’’.

     

                     Cette croisade contre les Albigeois dura près de 30 ans. Ce n’est qu’en 1223 que l’on commence à parler de paix. Des deux côtés elle aura laissé des traces. Elle se termina par le traité de Corbeil en 1258. Ce n’est qu’en 1271, à la mort d’Alphonse de Poitiers que le comté de Toulouse  sera rattaché au domaine royal de Philippe le Hardi le dernier des Capétiens. Le dernier des "parfaits cathares" Guilhem Balibaste fut brûlé dans le Château épiscopal de Villerouge Termenès situé à quelques kilomètres de Carcassonne.

     

                     Et pour terminer une question qui se pose ‘’Le trésor des Cathares, existe-t-il ? ‘’ C’est le début d’une autre histoire.

     

     

     
     


                      Un grand respect à Jean Luc SEVERAC sculpteur à Minerve d'avoir si bien traduit le subtil message de paix au travers de la stèle " Als Catars, la

                                    

                  

     
     

     

     

     

     

     colombe de lumière" située sur la placette de l'église du village.l

     

     

                        Lors du huitième centenaire de l'évènement, les Caritas 2009 de Béziers qui se sont déroulées les 22et 23 mai ont eu sur fond majeur le drame de 1209.

                       

     

                      Bonne lecture, soyez présents au prochain épisode.

     

    Cathare vient du grec Kataros = pur. Les Cathares sont aussi appelés Bonshommes mais aussi les Parfaits.

     

     

     

    JC d’Oc 04/2013

     


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