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    Alors !  Raconte !  N° 26 

     

     

     

     

     

                                       Les joutes nautiques en Languedoc.

     

     

     

     

     

             L’origine du mot joute vient du latin  et signifie ‘’ toucher’’. Les Egyptiens connaissaient ce jeu. Dans les pyramides, des murs peints représentent des combats de barques. Mais, ce jeu à pris un réel essor chez les Romains. Les lomachies qui étaient des fêtes au Champ de Mars à Rome, offraient un plan d’eau où 50 à 100 barques s’affrontaient. Les jeux se déroulaient aussi sur le lac Fucin où des bassins artificiels avaient été creusés pour l’occasion.

     

               L’empereur romain Vespasien (69-79) construisit le Colisée et pour divertir ses légionnaires  et le peuple romain fit faire des simulacres de batailles navales grandeur nature dans l’amphithéâtre avec 3000 guerriers.

     

               Les Egyptiens faisaient des combats de joutes sur le Nil, mais pour pimenter en prime, ils lâchaient 38 crocodiles pour dévorer les perdants.        

     

     

     

               En 80 après JC, la Septimanie était romaine. Titus (le fils de Vespasien) décide de faire construire des arènes à Béziers pour satisfaire le Consul et le peuple. Ces arènes situées sur la colline St Jacques pouvaient recevoir 15574 spectateurs de Béziers et de ses environs. C’était un amphithéâtre  ovale de 110 m de long et de 9O de large. Des jeux nautiques y étaient organisés. L’eau arrivait par l’aqueduc de Gabian d’une longueur de 36 km.  Sur des barques à fond plat, les jouteurs s’affrontaient avec des lances. Le spectacle était trop couteux et disparut au 3ème siècle. Concernant cet amphithéâtre, il reste encore quelques traces, notamment des gradins, un reste de piste et quelques colonnes. Les pierres ont été utilisées pour construire l’église de la Madeleine.

     

     

     

     

     

                 Au 12ème siècle réapparaissent les jeux nautiques. Un document relate les jeux à Aigues Mortes où  Saint Louis, avant de partir en croisade avait regroupé ses croisés. Les futurs combattants s’entraînaient à la façon des tournois chevaleresques mais sur des barques pour leur forger le pied marin.

     

                  Les templiers s’entraînaient à la joute, mais ce jeu  a eu son essor en Languedoc au 17ème siècle.

     

                  Au 19ème siècle, les hommes du fleuve créent  à Sète les Sociétés de Sauvetage et rivalisent aux joutes.

     

                   1901 au championnat de joutes à la Tête d’Or  à Lyon, s’utilise pour la première fois le gilet de sauvetage.

     

                   En 1960 la joute est reconnue comme jeu. La FFSL (Fédération Française de Sauveteurs Lanceurs)  a ses statuts.

     

                   A Béziers, le maire Balmigère achète des barques aux noms de ‘’ Désirée et Bienvenue’’. Elles sont stockées à la caserne de Riols.

     

                    Il y a six variétés de barques à fond plat : Provence – Strasbourg – Nord – Lyon – Livournaise  et Languedoc.

     

                    La St Louis se fête sur le canal à Sète le 25 août depuis 1743.

     

                    Chaque région a sa propre coupe de France.  En Languedoc c’est Orélien  Evangélisti, un colosse qui le 26 août 2008 est devenu champion de France (le seul à être sorti sec) contre Macia de Frontignan.  Il n’y avait pas de crocodiles dans le Grand Canal. Ce colosse de 180 kg est champion depuis 8 années consécutives et est connu et reconnu à Sète par toute la population. Il est plus populaire que le Maire de la ville.

     

     

     

                      Le nom donné à la barque est la ‘’ mongolienne’’

     

                      8 rameurs  croisent  à droite

     

                      Un barreur dirige

     

                      Une mongolienne bleue, l’autre rouge

     

                      La tintaine est à une hauteur de 3m au dessus de l’eau

     

                      Après chaque chute, les jouteurs montent d’un cran sur la tintaine

     

                       Celui qui tient la lance s’appelle l’ajusteur

     

                       Sa position en fente avant c .à.dire position droite puis position de force courbée.

     

                        Les pavois aux blasons de chaque société ont des dimensions à respecter.

     

                        Les allers- retours  sont des passes.

     

                        La lance en bois  a à son extrémité 3 pointes d’acier.  

     

                        La tenue vestimentaire est chemise blanche, foulard rouge ou bleu,  pantalons blancs et chaussures blanches. Ils ne portent pas de bouées.

     

                        La musique ‘’pénia’’ avec hautbois et tambour (musique vieille de 300 ans.)

     

     

     

                        17 sociétés en Languedoc.

     

     

     

    Un peu d’histoire :

     

                         Au Moyen Age, les joutes chevaleresques étaient plus dangereuses. C’était des tournois souvent mortels.

     

                         Le roi Henri II meurt en 1589 lors d’un tournoi après 10 jours de souffrance, blessé à l’œil droit par un éclat de bois de la lance de son adversaire le comte de Montgomery. Le chirurgien Ambroise Paré a bien essayé de l’opérer après s’être entraîné sur des condamnés à mort, mais en vain.

     

      Catherine de Médicis, la reine, fait décapiter le comte de Montgomery le 15 juin 1589.

     

     

     

                          Il y a aussi les joutes oratoires au Parlement. Le meilleur de tous était Gambetta qui avait des rappels à l’Assemblée Nationale. En ce temps là, ils prenaient le temps d’approfondir les lois qu’ils allaient voter.

     

     

     

                         Rendez vous à tous le  25 août sur les rives du Grand Canal à Sète !

     

                           

     


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                Alors !  Raconte !    N°27

     

     

     

     

     

                                   Notre patrimoine historique et architectural.

     

     

     

     

     

    1-    La pierre sèche.

     

                 Au cours des 18 et 19ème siècles, les paysans ont investi les coteaux encore peu exploités par les ancêtres. Les derniers espaces vont demander beaucoup d’efforts pour être mis en culture. La vigne en effet, se contente de peu d’humidité et peut croître dans des sols secs. Leurs racines peuvent descendre à plus de 10 mètres de profondeur pour alimenter la sève nourricière.  Les vignerons, pour préparer et retenir la bonne terre sur les flancs très pentus des collines, vont piocher, retirer des tonnes de pierres pour édifier des kilomètres de murs se succédant en terrasses. Ces murets, appelés ‘’faïsses en occitan de Biterre’’ vont transformer  radicalement l’image du paysage.

     

     

     

    2-   Le clapas.

     

             Ces gros monticules de pierres amassées témoignent du travail de l’homme sur le minéral .Travail inlassablement répété au fil des ans par les vignerons. Il faut aussi signaler que les vignerons avaient besoin de main-d’œuvre au printemps. Ils faisaient appel aux saisonniers qui venaient de l’Aveyron et du Tarn.  En termes peu élogieux, ils les appelaient les ‘’gabatchs’’  (Gars à vaches). Sur les collines on gagnait ainsi du terrain en formant de grands pierriers ainsi que des murets qui limitaient les parcelles.

     

              Jean Ferrat rappelle dans sa chanson ‘’la montagne’’, le travail harassant des hommes bâtisseurs.

     

                       ‘’ Ils avaient construit des murettes,

     

                         Tout en haut de la colline

     

                         Qu’importe le nombre des années

     

                         Ils avaient l’âme  bien née

     

                         Noueuse comme un pied de vigne

     

                         Les vignes ne courent plus dans la vallée

     

                         Le vin ne sera plus tiré

     

                         C’était une horrible piquette

     

                         Mais il faisait des centenaires

     

                         A ne plus que savoir en faire

     

                         Il ne vous tournait pas la tête ‘’      Je vous laisse la suite !!!!!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    3-   Les capitelles.

     

              On les nomme aussi ‘’carabelles’’ ou ‘’bories’’ en Provence, mais aussi cabordes en Franche Comté, région qui m’est très chère.

     

                   Cette pierre, cause de la pauvreté du sol, nous permet aujourd’hui d’admirer la richesse architecturale des générations  passées qui nous ont laissé les capitelles. Leurs  origines restent mystérieuses. Elles furent, dit-on ! Au temps des grandes épidémies de peste, utilisées pour éloigner les hommes atteints de cette terrible maladie.

     

                   La peste noire sévit dans notre contrée de 1347 à 1349.

     

                   Elles sont construites avec des blocs de pierre relativement plats appelés ‘’ lauzes’’ selon une caractéristique de construction dite ‘’en encorbellement’’, sans charpente. Ce procédé est d’origine méditerranéenne.

     

                   C’est un jeu de pierres disposées en anneaux qui se rétrécissent vers le toit.  Les pierres plates sont disposées en couronne, légèrement penchées vers l’extérieur pour empêcher les infiltrations d’eau. Chaque rang avance sur le précédent avec un dépassement d’un tiers pour le porte-à-faux dans le vide et de deux tiers pour le contrepoids pour assurer sa solidité. C’est l’ajout de poids sur la pierre située au sommet  qui bloque la voute. La dernière lauze, la faitière, a tenu l’édifice debout  pendant des siècles .Elles ont pu résister aux vents et aux orages. Elles sont de formes circulaires ou carrées. Leur porte ne dépasse pas la taille humaine. A l’intérieur, de petites niches dans le mur témoignent de la présence de l’homme.

     

                   La question de la datation reste très débattue car on a retrouvé le même type de construction  à l’époque néolithique (6000 à 3000 av JC). Des outils en silex ont été découverts dans certaines capitelles.  Cela n’empêche pas  que l’harmonie de ces abris les désigne comme de véritables monuments appartenant au patrimoine régional. Allez vite  les voir sur les collines de Villespassans,  de St Chinian, de Cébazan et de Faugères avant que des abrutis sans vergogne ne les détruisent pour les implanter dans leur jardin. Une association de sauvegarde des capitelles (Richesses du Saint-Chinianais) a été crée à St Chinian  (tourisme@ot-saint-chinian.com). Un circuit pédestre  chemine au milieu des capitelles restaurées au nombre de huit pour le moment. Vous longerez les falaises de calcaire du plateau des Guitardes situées à 20 mètres du moulin du Roc, route de Villespassans. La richesse de nos territoires, la beauté de nos paysages, notre pierre sèche et toute la diversité odorante de notre flore sont enserrés dans cet écrin du village de Saint Chinian.

     

     

     

     

     

              4- Les villages en circulade.   (déjà débattu au N° 18).

     

                    La circulade se caractérise par une disposition des maisons autour d’un noyau constitué par une église ou un château féodal hauts perchés. Les habitations jouaient un rôle défensif d’enceintes successives. Ces circulades, nées dans l’Hérault, dateraient du 10ème siècle. Elles font des rondes à Cessenon, Saint Geniès de Fontedit, Murviel  les Béziers,  Neffiès et Puisserguier et les rues très escarpées communiquent entre elles par des porches que les habitants fermaient lors des invasions de barbares.

     

     

     

         5-Les moulins.

     

                     Les moulins à eau ont fait leur apparition dans notre pays au 1er siècle av JC. C’est le moulin à vent le plus répandu. A corps tournant, l’édifice entier s’orientait selon la direction du vent,  puis il prit de la souplesse en ne tournant que la tête. Seuls, le sommet et les ailes étaient mobiles. Voir les moulins de St Chinian et de Faugères.  Les moulins bladiers  utilisés pour moudre des céréales, les moulins drapiers ou foulons pour moudre les fibres, les moulins à vent pour broyer le gypse et l’écorce des arbres riche en tanin. A St Chinian, les eaux du  Vernazobres ont entraîné durant 10 siècles une multitude  de roues (sur 16km – 21 sites- 41 moulins). Le moulin à vent sur la colline du ‘’Roc’’ était à multi usages, il broyait du gypse des plâtrières et la pierre à chaux issue du four à chaux tout proche sur l’ancien chemin de Cébazan mais aussi écrasait les grains d’épéautre cultivé dans la plaine.

     

     

     

              6-Les pigeonniers.

     

                        Comme le nom l’indique, ces bâtiments rectangulaires tout en hauteur recevaient des pigeons. Connus depuis l’Antiquité, ils étaient construits en bois. Jusqu’à la Révolution, seuls les seigneurs pouvaient posséder des pigeonniers, symbole du pouvoir et de privilèges.  Après la seconde guerre mondiale, l’exode rural ainsi que le  prix de l’alimentation ont contribué à réduire l’élevage des pigeons. Il faut noter qu’ils rendirent de précieux services dans l’histoire des hommes.

     

                         Cet animal de bon augure apportait les bonnes nouvelles.

     

                         Savez- vous pourquoi il n’y a pas d’escaliers dans les pigeonniers ?

     

                         Réponse : pour que les rats n’aillent pas manger les œufs.

     

                         Voir les pigeonniers de Murviel les Béziers dans la campagne du Ministre  et celui du prieuré de St Bauléry à Cébazan.

     

     

     

                7 – Les fours à chaux.

     

                           Presque tous les villages du Biterrois possèdent leur four à chaux.

     

                           Des pierres calcaires étaient entassées dans la grande cheminée au dessus du foyer de façon à ce que la chaleur de celui-ci pénètre la pierre qui se cassait puis s’émiettait. Le feu était maintenu jour et nuit pendant une semaine à 1500°.Le CO2 était évacué par la cheminée et les blocs de pierre se transformaient en chaux vive. Par arrosage, on obtenait de la chaux éteinte.

     

                           La chaux était utilisée pour la construction des murs, comme amendement, comme désinfectant mais aussi pour le traitement des vignes  en mélange avec le sulfate de cuivre pour lutter contre le mildiou de la vigne.

     

                            A Cébazan, le four à chaux, Chemin de St Chinian vient d’être restauré.

     

     

     

             

     

            8-Le four banal

     

                             Le pain, dans tous les pays est le symbole du partage. C’est ainsi que dans les villages, un four à pain collectif, parfois communal est dans tous les cas appelé ‘’ banal’’. Souvent construit à l’initiative des religieux, l’adjectif banal vient du nom d’une taxe perçue auprès des villageois à chaque cuisson. Cette taxe appelée ‘’ banalité’’ permettait de payer le bois nécessaire à la mise en chauffe de la voute. Il fallait près de 10 heures de chauffage pour préparer la cuisson de la pâte. Le four permettait aux habitants de confectionner ensemble des miches de pain et de se les partager.  Rôles bien définis: les femmes faisaient la pâte, tandis que les hommes la faisaient cuire. Dans le village, une fois par semaine, un arôme délicieux flottait dans l’air.

     

                             Recette : farine, eau, sel, levain.

     

     

     

            9-La maison de village.

     

                   Le bâti est révélateur de l’organisation de la vie et du métier de l’habitant. Dans le Piémont, au nord de Bédarieux les maisons sont blotties les unes contre les autres et ont souvent 3 étages. Le dernier sert de stockage, le premier : pièces de vie de l’habitant et le rez-de-chaussée servait d’écurie, de bergerie et de remise pour produits frais.

     

                   Dans la plaine, elles n’ont souvent qu’un étage, Ce sont des maisons vigneronnes. Le maître vit au premier. Le rez-de-chaussée est réservé au matériel agricole, cuves et écuries. Les maisons vigneronnes sont reconnaissables à leur grand portail de bois sur lequel est placardée une plaque ronde en cuivre dont l’empreinte représente un coq sur fond de feuilles de vigne et de raisins, le tout entouré de la mention ‘’ Fédération Régionale des producteurs de vin  de l’Hérault’’.Attention ! , ce panonceau distinctif est très prisé par les collectionneurs.

     

       

     

        10-Le secadou: séchoir à châtaignes.

     

                           A partir de 500 mètres, le châtaignier est le roi des montagnes. Une fois récoltées, les châtaignes sont mises à sécher dans le sécadou, petite construction en pierre à l’étage surbaissé. Pendant une semaine, la châtaigne est soumise à une dessiccation jusqu’à ce que le châtaignons se mette à danser au son du ventadou. Le ventadou est une caisse en bois avec des pales qui servent à éliminer les dernières particules de peaux. 

     

     

     

         11-Le mazet viticole.

     

                        Les vignerons n’ont pas toujours eu les vignes à portée de main. Les parcelles, souvent héritées de leurs parents ou par leur mariage étaient dispersées dans la commune et même dans les  communes voisines. C’était l’assurance de conserver un peu de récolte en cas d’orages de grêle. Le remembrement n’existait pas. La distance et le temps de trajet ne leur faisaient pas peur. C’est ainsi que de petits bâtiments  ont été construits dans les vignes. Leur architecture est traditionnelle et modeste et les mazets  sont apparus en même temps  que le défrichement et la plantation de la vigne.

     

                         Ils ont abrité tous ceux qui travaillaient dans la vigne le temps d’un repas ou d’une averse.

     

                        

     

           12-Les citernes.

     

                    Il a fallu attendre les années cinquante pour que certains villages bénéficient de l’adduction de l’eau. Avant cela, les villageois allaient puiser leur eau dans des puits  construits même dans l’habitation, mais aussi dans le puits communal alimenté par une source. Le garde champêtre donnait la ration quotidienne.

     

                     Certains villages n’avaient pas de sources ni de nappe phréatique. Ils devaient puiser dans leur imagination pour collecter l’eau de pluie. Les maisons avaient donc  des citernes qui captaient l’eau de ruissellement. Cette eau était purifiée  avec du charbon de bois.

     

      

     

                   Une citerne et son aqueduc sont encore visibles à Cabrerolles.

     

     

     

                  13-Les croix des chemins.

     

                 Dès le XIème siècle, une forte poussée démographique est à l’origine de la création des villages en grands nombres en Languedoc. Notre terre, secouant la terreur au lendemain de l’an mille se couvre d’un blanc manteau d’églises. C’est l’épanouissement religieux du Languedoc. L’église, maitresse des forêts et des eaux devra sur ordre royal partager ses biens fonciers pour nourrir la population de paysans. Le défrichement des forêts commence et se multiplie sur les terres arables du haut Languedoc. Des parcelles sont concédées à des paysans pour qu’ils les cultivent pendant une durée de 5 années. Au-delà, dès que les vignes commencent à produire, la moitié des terrains cultivés reviendront au clergé qui percevra des redevances modérées appelées la dîme. Ces sauvetés, terres d’asile seront entourées de croix de pierre où règnera la paix de Dieu. Ce n’est que bien plus tard que d’autres croix seront plantées dans la campagne pour vénérer le protecteur de la nature. Des processions seront organisées par les curés qui, vêtus de l’habit liturgique, accompagnés par ses acolytes et tous ses fidèles, viendront encenser et bénir les croix à grand coup de goupillon. Prières qui n’empêcheront pas les calamités agricoles d’arriver.

     

     

     

    Ainsi se termine cette liste de quelques particularités de notre patrimoine  héraultais.  Venez écouter la parole des pierres et l’histoire des hommes bâtisseurs de capitelles,  lors de vos ballades dans notre beau pays.

     

     

     

    JC d’Oc.

     

     

     


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                   Alors !   Raconte !  N° 28

     

     

     

                             La fièvre du pétrole à Gabian.

     

     

     

           Merci d’être fidèles, Ca vous intéresse !  Ca continue encore un peu.

     

     

     

     

     

             On n’a pas d’idées, mais on a du pétrole ! dit-on à Gabian.

     

             Ce village en circulade appartenait dans les années 1000 à l’évèque de Béziers. L’église  et la résidence de l’évêque jouxtent les remparts. Ce village est traversé par la rivière ‘’La Tongue’’. La source  de la Resclose alimentait Béziers par un aqueduc qui arrivait jusqu’à l’église  Saint Aphrodise. Lors des guerres de Religion, les troupes royales ont coupé les aqueducs. Cette source a la particularité d’être la seule en France à produire de l’huile de pétrole et de l’eau en mélange.  Elle est située à droite de la Tongue, à un kilomètre de Gabian.

     

              A l’époque des pharaons, cette huile était envoyée en Egypte pour momifier les morts et elle était reconnue pour ses vertus médicinales.

     

              Les moines du prieuré de Cassan qui se trouve à un kilomètre de Gabian  ont retrouvé la ‘’ fount dé l’oylo’’  fontaine à huile,  grâce aux écrits laissés par les Romains. Ce prieuré deviendra abbaye  à partir du moment où il y a eu exploitation de la source.  L’abbaye était appelée ‘’ Le château aux 365 fenêtres’’

     

              Le pétrole mélangé à de l’eau sortait naturellement du sol. Il était reçu dans des cuves de 25 à 30 hl par un aqueduc qui arrivait au monastère de Cassan. Le pétrole se présentait en fines couches flottant au dessus de l’eau. Cette couche de pétrole était plus ou moins épaisse selon le temps où elle avait séjourné dans l’eau.

     

    Les moines lui ont donné le nom de pétroléum. C’est à Cassan que ce nom est né.     

     

              Ainsi, l’eau des cuves qui se trouvait en dessous du pétrole retournait dans la Tongue.

     

               L’évêque de Béziers mettait l’huile de pétrole en bouteilles et la vendait comme huile miraculeuse. Les ventes rapportaient beaucoup d’argent à la congrégation religieuse.  En 1608, l’abbaye avait l’exclusivité de ce commerce. Les bouteilles étaient estampillées  ‘’huile miraculeuse de Cassan ’’. Rome en a profité financièrement. Tous les lundis, l’huile était récoltée. Puis, l’esprit miraculeux s’estompa et l’huile servit de combustible et à des fins pharmaceutiques (goutte, plaies, douleurs, gravelle).  Les bouteilles de cet or noir firent des envieux.  Des faussaires montèrent un marché parallèle ce qui contraria l’évêque.  Pour contrer la concurrence celui-ci fit remplir des bouteilles de forme carrée avec bouchon ciré.

     

     

     

     

     

                 Le pétrole, fut extrait jusqu’à la Révolution.

     

                 En 1789, dans la pagaille administrative de la France, la source devint propriété de l’Etat et le site fut abandonné.

     

     

     

                 C’est au mois d’août  1859 qu’en Pennsylvanie on fore un puits de 23 m de profondeur. Sur un schiste bitumeux, le colonel Drake prend un jet de pétrole de 4 m dans la poire.  La ruée de l’or noir démarre. On  l’utilise comme combustible pour les lampes à huile. On le distille. Il devient carburant et va supplanter dorénavant  le charbon.

     

                  En France, les appétits se réveillent, des géologues pensent à Gabian.

     

    Des Anglais investissent en 1880 sur la source de la Resclose. Ils forent à 213m puis à 300m sans résultat. En 1890, des particuliers essayent sans résultat.

     

    Et pourtant, le pétrole fait tourner la planète.  En 1923, la Direction des Pétroles est sensée de prospecter aux abords des Pyrénées. On trouve des hydrocarbures à Lac et du gaz à Parentis dans les Landes.

     

                  Le 23 août 1923, un nouveau forage  commence à quelques mètres de la source de la Resclose. Le 11 septembre 1923, la côte 97m est atteinte. Il faisait un orage, tonnerre de Brest ! ‘’ Ca sent le pétrole !  10 contre 1, c’est du pétrole !’’ téléphone le chef de chantier à son ingénieur. On étudie la composition des carottages et il s’avère de la présence de sables d’hydrocarbures. Le sol devient anormalement de plus en plus dur. Le trépan ne  pénètre que de  10cm par jour.

     

                  Le 31 Octobre 1923 à 4h de l’après midi, la sonde n’avance plus. La contre pression repousse le trépan à 106m de profondeur. Les ouvriers reculent. Un jet de 6m jaillit pendant 6 mn. Le débit ralenti, puis  20 mn après reprend de plus belle. Le jet dépasse les 12m. Tout le monde est heureux ! Les casquettes volent en l’air !

     

                  L’aventure de l’or noir venait de naître en Languedoc.

     

                  Les jours suivants, le débit atteint 610 l par heure. En 15 jours on produit 250.000 l. C’est la production d’or noir la plus importante en France.

     

                  Rapidement, il faut du matériel. On fait venir des réservoirs en métal, des remorques, des tracteurs, des wagons citernes et même un pipeline est envisagé.

     

                  Dans les alentours, des derricks en bois fleurissent dans les vignes. Le  pétrole donne de la fièvre. On spécule. C’est une mine d’or, on parle argent.

     

                  A Gabian, une société alsacienne ‘’ Péchelbromm’’ exploite le site. L’exploitation durera 30 ans.  La distillerie de pétrole utilise pour la première fois le procédé de Craking (méthode nouvelle de raffinage) pour le pétrole de bonne qualité,

     

                   En 1940 les Allemands puisent pour leur armée. Le maquis plastique les installations. Puis, les Anglais bombardent le site.  Nombreuses victimes. C’est le coup de grâce !

     

                   Depuis 1950, le puits n’est plus productif. Actuellement, il ne reste pas grand-chose si ce n’est que la rue qui porte le nom de ‘’ chemin du pétrole’’ et quelques réservoirs tout rouillés.

     

     

     

                   Le souvenir de la richesse passée demeure mais les  vieux grands pères préfèrent la vie d’aujourd’hui à l’existence des ‘’ pétrodolardais’’ américains.

     

                                      ‘’Dallas ! Cet univers impitoyable !‘’

     

                                     ‘’ Gabian, c’est l’univers inexploitable !’’

     

            

     

                   J’allais oublier que l’on cherche toujours en France du pétrole. Un certain  Giscard, avec ses avions renifleurs à odorat hyper développé a fait survoler des zones avec ou sans succès. L’avenir nous le dira mais en attendant, la couleuvre que nous avons avalée n’est pas encore digérée.

     

     

     

                   En attendant, à Gabian, on danse la country !

     

                   Un pas en avant, trois pas en arrière et on recommence !

     

     

     

    JC d’Oc.

     


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                   Alors !  Raconte !  N° 29 

     

     

     

                                             L’éphèbe  d’Agde.

     

     

     

            En fin d’été, le 13 septembre 1964, un matin, la ville d’Agde dormait encore.

     

    Au quai de pêche, trois passionnés embarquent sur un modeste canot ‘’La Rascasse’’ sur l’Hérault. Ce sont des aventuriers passionnés de fouilles sous-marines. Ils mettent à jour un trésor. Ils sont membres de la GRASPA, une association de recherches sous-marines.

     

            C’est dans les fonds subaquatiques où se trouvent un tas d’objets ensevelis sous la vase. On dit bien ‘’riche comme la mer !’’ Et la mer est le plus grand musée du monde.

     

          

     

            L’Hérault, ce fleuve  prend sa source dans les Cévennes à 1300 m d’altitude au Mont Aigoual et se jette à la Tamarissière.  Agde est une ville fondée par les Grecs, chantée par Pline et cartographiée par Strabon. Là, tout est plat, pas de barrage, loin de l’intérieur des terres. Au 7ème siècle avant JC, l’estuaire du fleuve se prolongeait jusqu’à Pézenas et les embarcations remontaient sur 20km.

     

            Dans le lit du fleuve, le limon recouvre des vestiges magnifiques. Dès que l’on cherche dans la vase, le travail devient harassant, mais les compères sont devenus des spécialistes. Un chef meneur d’hommes à la faconde facile s’appelle : Denis Fontquerne. En 1964, il a 45ans, à la force de l’âge, petit fils de viticulteur et de pêcheur,    au Grau d’Agde, les pieds toujours dans cet endroit où le fleuve  rencontre la mer. Tout jeune, il jouait, face à la Cathédrale, là où les gosses se jetaient dans l’eau pour jouer au ‘’jeu de la pierre’’. On jette une pierre dans l’eau, il faut aller la chercher !

     

            Donc, il plonge et à tâtons, il découvre une amphore de terre cuite dans la gangue de boue. Il la remonte et la nettoie pour lui donner une deuxième vie. La passion de l’archéologie ne le quittera plus jamais. En autodidacte, il étudie les civilisations anciennes.  ‘’ J’avance sans soutien, sans diplôme et sans bagage.’’, dira – t il !  Le O2 avril 1960 il dépose en préfecture les statuts de son association  ‘’GRASPA’’. Il ne reçoit aucune aide des pouvoirs publics qui ne croyaient pas en l’avenir de l’archéologie.

     

            Le 13 septembre 1964, il se dirige vers un site précis déjà fouillé à 100 m de la cathédrale construite en pierres basaltiques. Dans la vase, une équipe de trois plongeurs s’active dans les recherches. Surexcités, ils remontent et racontent : ‘’un objet d’ 1m50, en bronze  est là, sous la vase’’. A 6m, après dissipation du nuage de vase, ils  sentent la forme de l’objet puis, un doux visage d’un ange apparaît. Une belle tête bouclée avec un corps d’Adonis. Une corde est glissée sous les aisselles  et la statue remonte. C’est la nouvelle naissance de l’Ephèbe. Dans l’Antiquité grecque, c’est le nom d’un jeune homme qui n’a pas atteint la puberté.

     

     

     

             La nouvelle se répand vite dans la ville.  ‘’ Ils ont attrapé un Apollon ! ‘’ Rien vu de plus beau ! Tous les  passionnés d’histoire veulent lui donner un nom. On cherche !

     

              La statue à tête d’ange rejoint la salle des trésors à Agde.  (Trésors de l’Hérault et de la mer)    Marseille est avisée de la découverte. Après avoir fait un court séjour à Marseille, elle remonte à Nancy  pour une restauration dans une institution d’art, puis elle atterrit au Palais du Louvre à Paris.

     

               Mais il manque une jambe ?  Les recherches vont de plus belles. Qui va la retrouver ?

     

               Ce n’est que 6 mois après, que Raphaël Mola la retrouvera à 600m de l’endroit où la statue a été mise à jour.

     

               La polémique enfle ! Vue la valeur inestimable, la statue peut être mise à l’écart des trouveurs. Il y a  la convoitise des Parisiens. Jamais les Parisiens n’ont  autant été détestés par les Agathois.

     

               Le 16 mai 1966, Denis Fontquerne écrit à Malraux, ministre de la culture sous Ch.de Gaulle et demande le retour de l’Ephèbe ainsi que la construction d’un musée à Agde. Une pétition est signée par 2O.000  personnes. Mobilisation massive. Un timbre est édité.

     

               Après 20 ans d’absence, l’Ephèbe revient à Agde  et,  François Léotard alors ministre de la culture décide de faire construire un musée.

     

                Le 21 mai 1987, l’Ephèbe est en bonne place dans le musée. Après sa restauration, il apparaît dans sa nudité héroïque, visage juvénile, chevelure mi-longue, une chlamyde, ce vêtement agrafé sur l’épaule droite couvrant son corps d’enfant. C’est ce manteau qui orientera les recherches pour déterminer sa ressemblance avec un personnage. En effet, seuls les rois de Macédoine, les cavaliers et les éphèbes portaient cette parure. De plus sa chevelure étoilée était auréolée d’une couronne.

     

                Mais à qui ressemble-t-il ?  A Alexandre le Grand à l’âge de 20ans, semble-t-il ?

     

                En juin 2001, d’autres statues remonteront du large du Cap d’Agde dont un ‘’ Eros’’ en argent (1er siècle av JC). Tunique courte avec sandales et deux Cupidon en châle romain.

     

                 Dans le département antiquités du musée, on peut admirer des amphores romaines, des vases, des mosaïques gréco-romaines et autres contenants.

     

                 Dans le département des bronzes, c’est là où se trouvent l’Ephèbe, Eros et Cupidon.

     

                  Dans le département moderne des céramiques du 12ème siècle et des armements de bateaux.

     

     

     

                  Si vous passez à Agde  allez visiter le Musée agathois de l’éphèbe.

     


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                         Alors !  Raconte !  N° 30

     

     

     

     

     

            Il arrive toujours une fin heureuse ou malheureuse aux histoires.

     

    Ce récit est le dernier d’une série de 30 et, comme le premier  était consacré à la révolte des curés de Lunas, ce dernier constitue un mystère  dont un curé de  Rennes le Château en a été le témoin. Ce mystère ne peut que nous interpeller.

     

     

     

                              L’abbé  Béranger Saunières de Rennes le Château.

     

     

     

     

     

             L’origine de Rennes le Château remonte au 2ème siècle après JC. A cette époque, un peuple de Celtes vivait dans la région tout près de Carcassonne. On a trouvé d’ailleurs une pierre aux visages et mains sculptés actuellement au Musée de Rennes le Château. On y retrouve en abondance des vestiges préhistoriques. Du temps des Celtes, ce village devint une capitale puis les Romains en firent une grande cité.  Ils l’appelèrent ‘’Rédaé’’.  Cette ville était aussi importante que Narbonne et Carcassonne.

     

              Puis, les wisigoths en firent une ville de 30.000 habitants d’une superficie trois fois plus grande que le village actuel.  Ils construirent des remparts multiples – 7 lices.  Rédaé était protégée par des forteresses appelées ‘’castellas’’ (Couiza, Blanquefort, Arc, du Bézu).

     

              Sa situation géographique est exceptionnelle. La ville domine et commande toutes les vallées : celles de la Salle, de l’Aude, celle se dirigeant vers Narbonne et celle allant vers l’Espagne. Une voie romaine empruntait une de ces vallées.

     

               Rennes le Château connut de nombreuses péripéties – décadence  pendant les luttes albigeoises – détruite – reconstruite sous St Louis – revendue au roi de Castille qui n’en devint jamais le propriétaire – redétruite – et la ville devint un petit village comme actuellement.

     

     

     

               Rennes le Château serait tombée dans l’oubli si un curé originaire d’un village voisin  ne vint prendre la cure le 1er juin 1885.  L’abbé Bérangère Saunières mena durant 7 ans une vie austère dans ce village. Il avait été ordonné prêtre en 1879. Dès son arrivée, il fut choqué par l’état de délabrement de son église Sainte Marie Madeleine. Le village n’avait que 100 âmes  et était desservi par un chemin muletier. La toiture de l’église était crevée, le presbytère était dans un état déplorable. Il ne pouvait y vivre et demanda asile chez une habitante du village.

     

                 En 1886, grâce à des dons de la Comtesse de Chambon  et de Cavaillé de Couzan, les premiers travaux de restauration purent démarrer. Les ouvriers commencèrent par démonter l’autel ancien qui était enclavé dans un mur. Le 27 juillet 1887, ils mirent à jour dans un pilier trois fioles contenant de vieux parchemins ainsi que des reliques de Marie Madeleine. L’abbé alerté de la trouvaille s’en empara et fit arrêter aussitôt les travaux.

     

                 Quelque chose attirait son attention.

     

                 L’évêché averti à son tour demanda que les reliques et les parchemins lui soient rendus. L’abbé obéit, mais fit copie des parchemins.

     

                 Il partit  à Paris, le voyage payé par l’évêché de Carcassonne voir un érudit, l’abbé Weill, à l’église St Sulpice pour connaître la signification des documents en latin car il y avait beaucoup de sens cachés sur les parchemins. Après traduction, l’érudit fit jurer au prêtre devant Dieu de ne rien dire sur leurs significations. Un parchemin mettait en cause les évangiles. Le Christ aurait épousé Marie Madeleine et aurait eu des enfants. S’il parlait, l’édifice religieux vacillerait. (Lire Da Vinci Code). Ce ne sont que des hypothèses.

     

                  De retour, les  travaux reprennent. L' abbé Saunières devint l'abbé Tonnière.  Le dallage du cœur de l’église est enlevé et apparaît une grosse pierre très lourde et de grande dimension. Sous cette pierre est découverte une dalle sur laquelle sont sculptés deux chevaliers sur leurs montures. Sous la dalle, un escalier descend dans une crypte contenant 4 sépultures. A leur pied, est posé un coffret rempli de pièces d’or. Les ouvriers n’en croient pas leurs yeux. L’abbé leur dit ‘’ ce ne sont que des médailles de Lourdes’’ pour ne pas susciter leur convoitise.

     

                   Pendant plusieurs semaines, l’abbé creuse. Non seulement les travaux affectent le maître d’autel mais aussi l’église entière. Puis l’abbé s’attaque au cimetière. Il démolit la tombe de la Comtesse d’Hautpoul  dont il rase lui-même l’épitaphe. Le Conseil municipal lui interdit de continuer. La tombe devait avoir des indications gravées que lui seul à présent connaissait.

     

                    Toutes les semaines, il voyage soit à Paris, soit en Suisse, soit en Belgique.  C’est à ce moment là que commencent les grands travaux qui vont lui coûter un million de francs 19OO (environ 15 millions d’euros). Il restaure l’église et fait placer un bénitier en forme de diable. Goûts  éclectiques  antireligieux. Il fait construire un mur autour du jardin devant l’église. Il restaure le presbytère. En 1897, il fait construire la maison de la Tour Magdala. Il meuble la maison. Il mène un train de vie royal. Ses réceptions sont fastueuses. Même des dignitaires  y sont ses invités. Il loue son presbytère pendant 99 ans pendant qu’il vit avec sa  servante dans sa villa. Il paye tout sur le champ.

     

                      Ce luxe fastueux fait grincer les dents à l’évêque qui en avertit Rome.

     

    Il est accusé de trafic de messes car de nombreuses congrégations  lui envoyaient de l’argent pour des messes qu’il ne disait pas. Leur nombre aurait dépassé 5000.- .prix d’une messe 0,50F.

     

                       Il est interdit de messes et un autre curé le remplace. Tous les paroissiens du village vont faire leur dévotion dans la petite chapelle que l’abbé  Saunières avait fait construire et dans laquelle il continue de célébrer son office religieux, boudant ainsi l’église du nouveau curé.

     

                       L’abbé décide alors de faire construire une route allant de Couiza à Rennes le Château, une chapelle dans le cimetière, un jardin d’hiver, un rempart autour du village pour un prix de….. huit millions de francs 1900. Il passe commande et 17 jours après avoir signé, le 22janvier 1917, il prend froid et une crise cardiaque  ne lui pardonne pas. L’abbé Rivière  est appelé à son chevet et refuse de lui donner l’extrême onction. Il ne reste pas de trace dans les archives de sa confession. Il est mort le jour même sans dévoiler quoi que ce soit de son trésor.

     

                         Sa famille se préoccupa alors de son héritage, mais stupeur, l’abbé Saunières avait tout acheté au nom de sa servante Marie Denarneau. Celle-ci défendit ses biens et les héritiers s’en allèrent tout penauds. Après la mort de l’abbé, la servante devint un exemple d’austérité. Elle se retira dans sa villa et n’en sortit plus. En 1917, elle mit en viager ses biens  avec Mme Corbu qui transforma l’ancienne résidence en un hôtel.

     

                          Le curé a sûrement trouvé un trésor mais une grande partie reste  encore à découvrir.

     

                          La légende du trésor de l’abbé Saunières commence le jour de sa mort. Ce trésor existe-t-il ?  Où est-il ?

     

     

     

                    Plusieurs hypothèses :

     

                           Pendant que St Louis faisait sa première croisade, sa mère Blanche de Castille, régente du royaume jugea peu sûr Paris et fit transférer le trésor royal à Rennes le Château qui lui appartenait. Avec cet argent, elle mâta la Révolte des Pastoureaux (Les bergers avec des croix montèrent vers la capitale)

     

    De retour, Louis IX fit huit autres croisades et mourut à Tunis de la peste le 25 août 1270. Son fils  devait connaître l’emplacement du trésor et fit fortifier le château de Rennes. Après lui, le trésor de France ne fut pas trouvé et disparut dans l’oubli.

     

     

     

                             En 1645, un berger nommé Ignace Paris en gardant ses moutons tombe dans un trou et ramène dans son béret plein de pièces d’or. C’est la caverne d’Ali Baba !! Une salle pleine d’or ! Il l’a vue. Il devient fou pour défendre ses pièces qu’il a rapportées.  Selon les dires, le trésor serait estimé à 2 millions de pièces d’or d’un poids de 20 tonnes. Soit 5 milliards de francs 1960 et même plus.

     

     

     

                             L’abbé a bien trouvé un trésor à base d’or, mais aussi les parchemins  décrits dans le ’’ Da Vinci Code’’  Le Vatican aurait payé l’abbé Saunières pour taire la vérité sur Jésus et Marie Madeleine. Mais le décryptage des manuscrits étant très difficile il est peu probable qu’il y ait un lien avec le trésor.   Faits troublants mais non justifiés.

     

     

     

                             Quant aux messes non dites, mais payées, le  compte est infime.

     

     

     

                             Nombreux chercheurs ont fait chou blanc. Les pioches et les pelles sont rangées. Même un américain est venu avec son détecteur à ultrasons fouiller le site.  Rien !  Rien ! Rien !

     

     

     

                              Depuis le 28 juillet 1965, le maire a pris les dispositions pour interdire les fouilles. Inutile de se déplacer ! Ne rêvez pas !

     

     

     

     

     

     JC d’Oc.

     


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