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    Alors ! Raconte !  N° 15

     

     

     

                                  

     

                                         Portel  les Corbières  --   Terra  Vinéa  --.

     

     

     

           Portel les Corbières est un haut lieu touristique de la région Languedoc –Roussillon. L’origine du nom vient de Portilus (petite  porte). Ce village situé à 6 km de Sigean et à 18 de Narbonne a la particularité de posséder des carrières de gypse qui servent d’entrepôts viticoles.

     

            Pendant deux siècles, le gypse  a été extrait des carrières à ciel ouvert de Portel.  Le gypse est un sulfate hydraté de calcium qui provient des dépôts de sédiments déposés dans les fonds marins, qui après cristallisations dues aux différentes époques de glaciation et de réchauffement ont perdu leur eau. Cette perte d’eau, donne  naissance à l’anhydride qui a la particularité de capter jusqu’à 30 fois son  poids en eau. C’est une éponge !   

     

             Avec du gypse on fait du plâtre. L’utilisation du plâtre remonte à 7000 ans avant JC en Turquie et en Egypte. Au XVe siècle, on adorait des statues en albâtre translucide. Le métro parisien passe dans d’anciennes galeries de gypse. Le plateau de Vitry/Seine est sur plusieurs étages constitué de galeries dans lesquelles on a extrait le gypse nécessaire à Paris.

     

              Ne pas confondre avec la chaux. Il faut entretenir un feu à 1500° pendant 2 jours pour que les pierres  à chaux éclatent et deviennent  poudre. Tandis qu’il faut 1000° pendant 2h pour faire du plâtre avec du gypse.

     

              Le plâtre est utilisé  dans la construction et en médecine pour faire des emplâtres.

     

              Quelques gisements : Durban – Cuisa- Espéraza- Creissan – Cazedarnes (fermés au 19e siècle) Murviel les bz – Cazouls les bz(on a donné aux Cazoulins le surnom de Testa des Geis = tête de plâtre).

     

             L’histoire de cette région est une  succession de conquêtes entre les Sarrazins et les Francs.

     

              En 632, les troupes berbères veulent conquérir la Septimanie.  (Elle correspond approximativement au Languedoc-Roussillon actuel .Elle  a été une principauté wisigothique du V au VII e siècle). Le khalife de Damas, après avoir occupé l’Espagne, passe les Pyrénées, remonte  sur le Bordelais, longe nos côtes et remonte la vallée du Rhône. Dans notre région, peu de résistance car il n’y avait pas de soldats, seulement quelques wisigoths bergers et agriculteurs. Les Albères sont mises à sang. La religion  islamique est imposée. Le jihad ( signif. Exercer une force ou combattre) est appliquée.

     

                En 732, Charles Martel bat les arabes à Poitiers.

     

                En 737, l’armée franque de Charles Martel sépare les  Sarrazins entre Lastour et les étangs. C’est la bataille de la Berre sur l’étang de Bages.

     

                En 745, Narbonne reste arabe et ne sera reprise par les Francs que 22ans plus tard. La religion catholique  est restaurée. La chapelle de ‘’ Notre Dame des Auzils’’ dans le massif de la Clape, ainsi que le retour des moines à l’abbaye de Fontfroide sont les signes de la renaissance du catholicisme après l’occupation arabe.

     

     

     

    Revenons à nos carrières de Portel ! Après l’extraction du gypse à ciel ouvert, les carrières sont cédées à l’entreprise ‘’Plâtre Lafarge’’ qui creuse et crée des galeries pouvant aller jusqu’à 80 m de profondeur. En 1992, reconversion des parties des galeries en chais de vieillissement.  Lafarge cède 800 m puis 37 km de galeries pour un franc symbolique.

     

                  Térra Vinea ‘’ Terre de Vin’’  est un site à vocation viticole et touristique. Il regroupe 800 adhérents qui produisent 10 % de l’AOC des Corbières.

     

                   Le tourisme : Ce site accueille 60.000 visiteurs par an. Après une vidéo qui dure 15 mn sur les origines de la vigne, un train blanc amène les visiteurs à 8Om de profondeur ou ceux qui veulent descendre à pied, 115 marches d’escalier les attendent. 30 paliers  sont nécessaires pour arriver au fond. Et là, dans une température constante de 12° une enfilade de 1500 tonneaux sur 800m  les attendent.  A l’intérieur, les vignerons ont reconstitué une villa  de la Rome antique, une vue sur un paysage des Corbières, ainsi qu’une animation  sur le travail ancestral de la vigne avec chevaux et tracteurs. Il y a même une reconstitution de vigne.

     

                     Le musée des plâtrières avec mannequins, outils de la vie des mineurs

     

                     Après 1h 30 de voyage dans la mine une dégustation de vins blancs et rouges  vous donnera le courage de  grimper les 80 m qui vous restent pour enfin respirer l’air et apprécier les caresses du vent.

     

                      Claustrophobes s’abstenir !

     

     

     

    JC d’Oc.

     

     

     


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    Alors ! Raconte ! N° 16

     

     

     

                               

     

                                          Les dinosaures de Cruzy

     

     

     

             A Cruzy, on chasse le dinosaure. C’est Francis Page ‘’ appelé familièrement ‘’Titi’’ qui fait office de garde champêtre dans le village qui, un jour où il défonçait son terrain pour y planter de jeunes ceps de vigne, a découvert une multitude d’ossements préhistoriques.  Il s’est empressé de contacter Jean Miquel, le célèbre paléontologue biterrois pour lui faire part de ses trouvailles. Celui ci a d’ailleurs prospecté dans les vignes pierreuses de St Jean de Minervois où pousse le muscat ‘’petit grain’’ pour y découvrir des fossiles.

     

             Tous les cruzyates sont devenus des paléontologues. Ils jouent à qui trouvera le plus de patelles, d’huîtres, de coques en suivant la charrue. Mais à Cruzy, c’est ‘’Titi’’ qui à découvert le plus d’ossements d’animaux préhistoriques.

     

              La principale fouille est située  près de la coopérative dans la carrière de Massecat. Lors de sa découverte, la télé s’est déplacée  avec le préfet. Massecaps est un des sites des plus importants de l’Europe.

     

               Même Montplo a été prospecté.  Dans le puits près de l’église Sainte Eulalie de Mérida, on a même trouvé un trésor archéologique.

     

               En 1996, ’’Titi’’ a crée l’association A.C.A.P. (Association Culturelle Archéologique et Paléontologique)

     

               Dans le musée, 4000 pièces dont des fémurs, des œufs de sauriens sont présentés aux visiteurs.   

     

               Le mot dinosaure vient du latin Dinos = terrible et saurus = reptile.

     

               Des gros animaux, seules les baleines bleues supplantent en dimensions et poids les dinosauriens qui sont apparus 230  millions d’années avant notre ère.

     

               Ont été découverts à Massecaps – un reste de théropode  animal carnivore du jurassique  2m de haut, 9m de long ,3 t   mise à jour en 1970.

     

    -      Un fémur de titanosaure

     

    -      Des cœlacanthes fossiles poisson d’eau douce

     

    -      Des vertèbres de tortues, varans, lézards

     

    -      Des ammonites.

     

     

     

             Un ‘’ heniantornite’’ (reste d’un oiseau), découvert en 1998 est l’emblème du musée. Les coelacanthes sont des fossiles très protégés, uniques dans la régionPreuve que la mer remontait jusqu’à Cruzy qui se situe actuellement à 30 kilomètres des flots bleus. Dans le musée (dont l’entrée est gratuite), vous y verrez 5 œufs de dinosaures trouvés à Montouliès – une mâchoire et une défense de mammouth venant de la Mer du Nord. A côté, des œufs d’autruche paraissent tout petits.

     

               Le musée (maison de retraite de dinosaures) est un véritable livre d’histoires archéologiques. Ouverture tlj de 10h à 12h et de 14h à 18h visites libres ou guidées sur réservation au 04 67 89 35 87.

     

              

     

     

     

     

     

     

     

             Comment ces animaux ont disparu ? Plusieurs hypothèses crédibles plus ou moins.  Il y a 65 millions d’années une météorite se serait abattue sur la terre. On a retrouvé un cratère géant au Mexique. L’obscurité aurait gagné la surface du globe.  Plus de photosynthèse conséquence de l’extinction des espèces. Mais aussi la chaine des volcans d’Océanie aurait pu  avoir des éruptions si violentes que des nuages de cendres entourant la terre auraient provoqué les mêmes conséquences. Mais aussi des effondrements ou tremblements marins auraient provoqué d’énormes  tsunamis. Plus de    végétation, plus de nourriture, plus de vie.

     

             Seuls, les thésaurus volants auraient été sauvegardés car ils prélevaient leur nourriture en mer. Pour prendre leur envol, ils se jetaient du haut des falaises et planaient au dessus de la mer.       

     

            

     

              En France, nous avons encore des dinosaures vivants, génétiquement modifiés.  Tous ces gros sauriens qui flemmardent sur les bancs des assemblées nationales, les Raffarinus, les Raymondbarrus, les Godinus. Ces drôles d’oiseaux se reproduisent rapidement  et leur espèce n’est pas prête de disparaître. Des jeunes sauriens poussent les anciens vers d’autres lieux, notamment vers l’Académie française où ils deviendront des ‘’immortels’’, à défaut de cages chez Médrano.

     

     JC d’Oc.

     

     

     


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    Alors !  Raconte !  N° 17

     

     

     

                                               Villemagne l’Argentière.

     

     

     

     

     

            Ce village à connotation de noms  multiples comme Avènes les Bains – Nissan les Ensérunes – Pesmes les vignes, Arques les Gray, à 23 km d’Hérepian est traversé par la rivière La Mare. Ce cours d’eau apportera richesse et prospérité aux villemagnois.

     

           

     

            C’est vers la fin du 7ème siècle que Clarinus Jubila  fit construire l’abbaye bénédictine.  Cette abbaye fut détruite par les Sarrazins puis reconstruite par Charlemagne. De nombreux pèlerins vinrent voir les reliques et  leur nombre  apporta une renommée importante à cette  abbaye. C’est un des monastères parmi les 19 que comptait la Septimanie.  Elle changea de nom de Cogne ou Cotmag en Villa Magna. Cette abbaye est située sur le chemin de Compostelle qui  se dirige vers St Pons puis Castres.

     

            C’est en 818 que le nom de Villemagne apparaît sous Charlemagne.

     

     

     

            Au Moyen Age, les moines qui étaient très érudits,  creusent des puits et découvrent  un minerai riche en plomb argentifère près  de la rivière La Mare, au lieu dit ‘’le Pradal’’. En continuant leurs recherches, ils trouvent des pépites d’or, du plomb  dans et sous la rivière. Des veines prodigieuses étaient même visibles à la surface du sol. A quelques kilomètres de là, on extrayait déjà du plomb à Ceilhès et Roconzels. Les crues de l’Orb entraînaient des pépites jusqu’à Colombières sur Orb.

     

              L’extraction  du minerai commence dans des galeries horizontales sous la rivière La Mare. Les galeries sont ventilées par des aérations  verticales en tuiles au 10ème siècle. Le minerai extrait est lavé, chauffé dans un four. Le plomb, à une température de 327° apparaît, puis par coupellation (mot savant qui par le moyen d’une coupelle chauffée permet la séparation des métaux par différence de densité et de température).  Les  lingots d’argent amènent la richesse vers l’an 1000.  Pendant 60 ans, les mines argentifères  seront la propriété des moines de l’abbaye,  du Vicomte  de Nîmes, Béziers et Carcassonne, Raimond de Trencavel et de la vicomtesse de Narbonne Ermengarde : Proportion : ½ pour les moines, 1/4 pour Trencavel et l’autre quart pour Ermengarde. Ils frappent leur monnaie.

     

              Ermengarde était une très belle femme. Son tuteur était le puissant comte de Toulouse. C’était la fille de Pierre Raymond comte de Carcassonne et de Rasiz vicomtesse  de Béziers. Elle devient vicomtesse de Narbonne à l’âge de 15 ans. Le comte de Toulouse l’épouse en 1148. A 25 ans, elle devient veuve et l’  égérie des troubadours (généreuse, libertine – elle présidait des cours d’amour – Très riche – très  sportive – elle se battait en duel – politicienne – stratégique – un soir, elle offre à un jongleur un cheval avec blason et pavois.  Elle apporte un soutien efficace dans la lutte contre les Cathares. Elle est la protectrice des poètes et des musiciens selon les écrits des troubadours.

     

               Raimond de Trencavel  épousa en 1154 Ermengarde.

     

               Celui-ci a été assassiné en l’église de la Madeleine à Béziers le 15 octobre 1167, lorsqu’il venait rendre la justice à un quelconque plaignant. En représailles, la ville sera excommuniée par le pape.

     

                Le neveu d’Ermengarde la poussa à abdiquer. Elle finit ses jours dans un monastère où elle mourut à l’âge de  68 ans.

     

     

     

                La mairie de Béziers expose un tableau ‘’ La mort de Trencavel’’ fait en 1882 par Noel Sylvestre.

     

     

     

                Un peu d’histoire le long des berges de l’Orb dont Sérignan en fut victime.

     

     

     

                Les périodes qui suivirent furent très agitées. Les invasions étaient nombreuses  dans la région.  En février 1286, l’amiral aragonais Roger de Loria tente une incursion sur le littoral languedocien. Ruine et mort attendent la population.

     

                 Avec sa flotte, Roger de Loria s’approche de nuit de la plage du grau de Sérignan. Il débarque son monde à l’aube et, à la tête de 300 cavaliers et de 2000 fantassins il s’avance sur Sérignan endormie. Le réveil fut terrible. Incapable de se défendre, le village eut toutes les maisons saccagées par les aragonais. Alarmées, les troupes de Béziers avec quelques centaines de cavaliers s’avancèrent vers Sérignan. Roger de Loria fondit sur la cavalerie française. Les arbalétriers touchèrent leurs cibles et tuèrent de nombreux soldats. Roger de Loria, aux cris de ‘’Aragon ! Aragon’’ fondit sur les français. Surpris par pareille attaque, les soldats français, en débandade reculèrent jusqu’à quelques centaines de mètres du faubourg de Béziers. La tombée de la nuit les sauva. Les aragonais rejoignirent leurs vaisseaux sur la plage, mais en repassant à Sérignan, ils terminèrent ce qu’ils avaient commencé. Ils mirent à sac le village qu’ils incendièrent à l’exception de l’église Madame Sainte Marie (sûrement la Collégiale).

     

                   Roger de Loria mit les voiles sur le grau d’Agde. Il remonta le chenal de Vias qui fut pillé. Puis, Agde subit les attaques. Les femmes et les enfants furent épargnés. Seuls les mâles de plus de 15 ans furent massacrés. Toute la ville brûla sauf l’évêché. 

     

                                                                                                                

     

                   La vie sur l’Orb ne fut pas un long fleuve tranquille pourtant ses eaux apportèrent la vie. Ceux qui s’intéressent à la recherche de l’or, une association d’orpailleurs existe à Nîmes.

     

     

     

    JC d’Oc.

     


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        Alors ! Raconte ! N° 18 

     

     

     

                                               Les villages en circulade.

     

     

     

     

     

            C’est le nom donné aux nombreux villages édifiés suivant un plan circulaire. Les rues formant des cercles concentriques autour de l’église ou du château. Le modèle de construction date vers l’an 1000  (1080-1130). Deux  cents ans après, apparaissent les bastides qui sont des fermes – villages fortifiées, avec des rues qui se coupent en angle droit.

     

            L’initiateur  de mailler son territoire en villages fortifiés serait Aton IV de Trencavel.  Les murs des maisons les plus éloignées du centre forment des remparts. L’absence d’angle mort permet une meilleure défense en cas d’attaque.

     

            Deux types de circulades – villages écclésiaux autour de l’église qui reçoivent la paix de Dieu  (c’est le symbolisme chrétien) -  villages castraux qui reçoivent la protection du château.

     

            Le Languedoc concentre le plus de circulades en France.  Elles sont au nombre de 9O et dans notre région, elles se  situent principalement au nord de Béziers.

     

               Les circulades sont nées dans l’Hérault pour s’exporter ensuite dans les autres parties du Languedoc.

     

                Dans nos cantons les plus proches, il faut citer : Lignan le Vent – Caux – Cessenon – Magalas – Puimisson – Puisserguier – Puissalicon- Murviel les Bz – Paulhan –Poussan.

     

                En passant, puisque Magalas est cité, son nom vient de Magal = tas de cailloux ainsi que pour Puisserguier son nom ancien était Padio Sorigario = village sur monticule. Pui = podium = monticule et Sorigarius =soldat romain suivi du suffixe arius.

     

                 Revenons sans reculer sur nos circulades. Donc, au centre église ou château, les maisons mitoyennes forment un dessin  concentrique où du centre on voit le ciel de toute part. Sur le piton, il fallait obligatoirement une réserve d’eau pour tenir en cas de siège. On y retrouve des puits, avens, citernes et des sources. En l’an 1000, des bandes organisées de pillards, composées d’anciens soldats sans travail, avec formation militaire attaquaient les villages. C’était la période des grandes invasions que notre région  a connue. Il fallait des fortifications assez fortes pour résister. On trouve dans les rues étroites de certains villages des mâchicoulis. Les habitants s’auto sécurisaient (rues circulaires sans angle – quelques donjons – Ruelles en escalier, en ruban. )

     

                  ‘’ Voir sans être vu’’. C’est dissuasif, c’est le symbole religieux. L’église domine, elle impose modération et obéissance cléricale.  Les escaliers en anneaux, les murailles difficiles à franchir ça rassure.

     

                   Comment était organisée la défense !

     

                    Les infirmes du village se trouvaient dans la tour, (sauf les aveugles bien  entendu). Ils servaient de vigiles qui alertaient les travailleurs dans les  champs. Ils sonnaient le toxin avec les cloches. Les rues circulaires  avaient des accès en décalé. Des préposés fermaient ces accès. A l’époque des Cathares, (1209), les machines de jet de pierres pouvaient projeter 100 kg à 300m (catapultes-estrapades) Les circulades ont beaucoup souffert des boulets. Le tireur s’appelait l’ingénieur notamment l’évêque de Pamiers, expert dans le tir qui tua beaucoup  de catholiques.

     

                     Puis arriva le canon au XIII e siècle. C’est en 1275, que le premier jet par canon à poudre projeta des boulets de pierre.  En 1324, lors du siège de Metz et de la Réole, il fut utilisé les premiers boulets en fer.

     

                     Vauban construit des places fortes. Les citadelles de Collioure et de Villefranche de Conflent se protègent de l’Espagne.

     

            

     

     

     

                     Puisque Puissalicon est le type même de la circulade, il mérite  qqs mots.

     

                     Origine latine du nom : Padio Salicone = village aux 7 collines. En 1768, il prendra le nom actuel. Le village est construit autour du château féodal en l’an 1000. Il possède une tour romane  de 5 étages construite 100 ans plus tard

     

    Une galerie souterraine reliait le château  au château voisin de Cazilhac. Lors de la construction de la ligne du chemin de fer,  il a été découvert dans une galerie un trésor. On en dira pas plus de peur que la tentation ne vous dévore pour en rechercher d’autres.

     

     

     

     

     

                       En 1993, une association de villages circulaires a été déclarée en  mairie de Paulhan.

     

     

     

    JC d’Oc.

     


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                         Alors ! Raconte ! N° 19

     


     

     

     

     

                                            Les canards de Roquebrun.

     

     

     

          Roquebrun, petit village de 4000 hectares et de 576 habitants (les roquebrunais) dont l’origine du nom vient de Rochabruna (1036), de Rocabrun (1059) composé de roca= roche et bruna = brune : le roc brun de la couleur des rochers.

     

          C’est le ‘’petit Nice ‘’ de l’Hérault.

     

         

     

           Une tour carolingienne domine le village. Cette tour carrée est le seul vestige d’un château construit par les rois carolingiens pour se protéger des invasions barbares  qui venaient du Sud vers l’an 900. C’est à cette époque que se crée le hameau autour du château par souci de sécurité.

     

           Ce château a appartenu aux vicomtes de Béziers et de Toulouse, les Trencavel  de l’an 1000 jusqu’aux Cathares  1209. Le dernier proprio  Bernard de Roquebrun a été vaincu par Simon de Montfort (croisade des albigeois  12O9). Le château a été démantelé. Il ne reste que la tour, une chapelle, un four banal et quelques  traces de murs d’enceinte comme vestiges. 

     

     

     

             Sur l’Orb, les  moulins à blé et à huile  ne sont que des souvenirs du passé.

     

    Dans la rivière, on pratique encore la pêche à l’épervier. C’est un filet jeté qui capture avec chance quelques truites ou autres poissons de rivières.

     

             La plage de galets ronds est un lieu à accès réglementé  l’été, face au moulin.

     

     

     

             Chaque maison, accrochée à la colline possède un  petit jardin ainsi qu’un poulailler. Cette pratique de l’élevage a débuté en 1920. Ce n’était pas un élevage intensif comme actuellement.  Les volatiles étaient chouchoutés et l’élevage de poules et de canards suffisait aux besoins  de la famille. Chaque maison élevait une vingtaine de canards dans l’enclos. Cà cancanait à des lieues à la ronde.

     

             Les volailles, oies, jars, dindons et canards descendaient tous les matins à la queue leu leu à la même heure les rues du village pour aller barboter dans la rivière. Elles partirent deux et elles furent deux cents en arrivant au  plan d’eau.  Tous les jours, c’était la parade des palmipèdes. Cette procession de volatiles, rythmée par les’’ couac couac’’ pouvait rivaliser avec le carnaval du ‘’grand Nice’’, sans tambour ni trompette mais avec quelques majorettes emplumées.

     

              Sur le plan d’eau, en amont du pont, c’était le concert du bonheur.- bourdonnement des insectes – chant des oiseaux – caquetage des volailles- stridulation des cigales –croassement des corbeaux – roucoulement des pigeons-coassement des grenouilles-clapotis de l’eau ….. Le soir, sans encadrement, les palmipèdes remontaient les rues à la queue leu leu, le jabot bien plein.

     

               Tous les roquebrunais ainsi que les habitants des villages environnants venaient voir ce spectacle jusqu’à la fin octobre.

     

                Les volailles regagnaient leurs poulaillers sans se tromper d’entrée. Mais attention, le chien du maître veillait bien sur le pas de la porte, à ce que les animaux soient bien de chez  lui, car le mélange des migrateurs qui, eux aussi, emportés par l’élan cherchaient un gîte et remontaient pour dormir chez leurs copains.  Sarcelles, cols verts, mulards, siffleurs, oies sauvages s’adaptaient à l’environnement grâce au climat et à la nourriture abondante de la rivière.

     

                 Les oies, hautaines, dans leur plumage blanc ne se mélangeaient pas avec les canards.

     

     

     

                 La procession dura de 1919 à 1939, c'est-à-dire  jusqu’au début de la guerre.  Les pauvres volailles finirent dans la casserole avec toute la reconnaissance des Roquebrunais.

     

     

     

                  Que dire de plus de cet agréable village ;

     

    :             Grâce  à  son microclimat ‘’ le raisin mûrit même la nuit’’. Il ne gèle jamais. Les orangers, les citronniers et les mimosas y poussent à profusion.

     

                   Dans le jardin méditerranéen poussent de nombreuses plantes exotiques et surtout de nos sols. Cistes cotonneux, ladanifères, de Montpellier – Sénés de Provence - Citronniers et autres agrumes –300 variétés de figues du Mexique – collection de cactées- 30  mimosas différents. Soit un total de 4000 plantes. Dommage, un prix d’entrée trop élevé pour un site de moins en moins bien  entretenu.

     

                   Deux fêtes dans l’année – celle du mimosa en février et le festival du vin  en automne.  Le président de la coopé  Jean Baptiste Dumora anime les flonflons du bal avec son accordéon.

     

                   Les maisons se découvrent pas à pas (porches, ruelles en calade et en escaliers, frontons de porte millésimés). C’est un village de caractère.

     

     

     

                   Encore une anecdote :

     

                                                     Lors de l’inauguration du pont en 1870, les ouvriers et les villageois ont dansé 4 jours et 4 nuits pour fêter sa construction car à cette époque pour traverser la rivière, il fallait faire appel au passeur qui d'une rive à l'autre tirait une corde située près du moulin.

     

    De nos jours, on s’y amuse avec la ‘’ danse des canards’’, tous les 14 juillet.

     

    Nb :Il reste encore quelques volatiles dans les poulaillers, mais certains que mon éducation m’empêche de nommer vont voir leur poule dans ce village ! Hugg !

     


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